Justinus-håndskriftet i Det Kongelige Bibliotek GkS 450 2º : På sporet af dets scriptorium

Forfattere

  • Merete Geert Andersen Det Kongelige Bibliotek

DOI:

https://doi.org/10.7146/fof.v50i0.41241

Resumé

Merete Geert Andersen: Le manuscrit de Justin de la Bibliothèque royale du Danemark, GKS 450 2º. Sur les traces de son scriptorium   Quand on fait référence au XIIe siècle, on parle également de “la renaissance du XIIe siècle”. C’était une période de relance artistique et culturelle et de renouveau pour les classiques latins qui furent largement copiés au XIIe siècle. Des testaments nous ont appris que les auteurs classiques étaient appréciés et étudiés dans le Danemark du Moyen-âge. L’introduction de la Réforme luthérienne en 1536 a néanmoins balayé les auteurs classiques, dont les ouvrages furent convertis en feu d’artifice ou en reliure pour des dossiers d’archive. Nous avons toutefois la chance qu’un ouvrage d’auteur classique ait survécu à la Réforme, à savoir la copie manuscrite d’un texte de l’historien romain Justin comprenant l’Epitoma historiarum Philippicarum Pompei Trogi. Daté paléographiquement du XIIe siècle, le manuscrit est conservé à la Bibliothèque royale à Copenhague sous la cote GKS 450 2º. Il est d’autant plus passionnant qu’il servit à l‘historien danois Saxo Grammaticus lors de son élaboration de l’Histoire des Danois (Gesta Danorum) datant de l’année 1200 environ.   Pendant des siècles, les chercheurs se sont divisés sur la question de savoir si la copie fut réalisée en France ou au Danemark. Dans mon article, j’argumente en faveur d’une élaboration dans un scriptorium cistercien. La couleur du parchemin et la remarquable qualité calligraphique indiquent que le manuscrit n’a pas été copié au Danemark, mais à l’étranger. Cîteaux et Clairvaux entrent en ligne de mire. En 1144, l’archevêque Eskil de Lund fît venir des moines cisterciens de l’abbaye de Cîteaux à l’abbaye de Herrevad en Scanie. Puis en 1151, l’abbaye bénédictine d’Esrum dans le Nord du Seeland fut transformée en abbaye cistercienne habitée par des moines de Clairvaux.   Le main de GKS 450 2º ne ressemble pourtant à aucune main datée et associée au scriptorium de Clairvaux au XIIe siècle. En revanche, elle rappelle fortement des écritures de copies provenant du scriptorium de Cîteaux du XIIe siècle, et plus particulièrement le main de Dijon, Bibliothèque Municipale, 77, ms. 41, datant du milieu du XIIe siècle. Étant donné que le rédacteur de la copie de Justin utilise l’esperluette et la note tironienne à la place de la ligature du “e” et du “t”, il convient probablement de dater le manuscrit GKS 450 2º de 1175–1200.  

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Publiceret

2015-04-29

Citation/Eksport

Andersen, M. G. (2015). Justinus-håndskriftet i Det Kongelige Bibliotek GkS 450 2º : På sporet af dets scriptorium. Fund Og Forskning I Det Kongelige Biblioteks Samlinger, 50, 9. https://doi.org/10.7146/fof.v50i0.41241

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