Dictionnaire de l'occitan médiéval : DOM. Ouvrage entrepris par Helmut Stimm, poursuivi et réalisé par Wolf-Dieter Stempel avec la collaboration de Claudia Kraus, Renate Peter et Monika Tausend. Fascicule 1 : A-Acceptar. Max Niemeyer Verlag, Tübingen, 1996. IX + 80 pages.

Comme dictionnaires alphabétiques de l'ancien occitan, on disposait du Lexique roman de Raynouard (1838-44), du Provenzalisches Supplementwòrterbuch de Levy (1894-1924) et du Petit dictionnaire provençal-français du même Levy (1909), auxquels s'ajoutent les glossaires des éditions, y compris les chrestomathies de Bartsch et d'Appel. Ce sont les données de ces dictionnaires et de ces glossaires qui, après un examen critique, seront réunies dans le nouveau Dictionnaire de l'occitan médiéval, dont le premier fascicule vient de paraître.

Les entrées sont données dans une orthographe normalisée, qui distingue -n stable et -n instable, mais qui ne distingue pas les deux voyelles toniques écrites o, ni les deux voyelles toniques écrites e, ni celles-ci et e posttonique; sur ces points, les fascicules à venir feraient bien de suivre l'exemple du Petit dictionnaire de Levy.

Pour chaque mot, le DOM donne les acceptions sous forme de traductions en français moderne. Pour chaque acception, il indique des textes, appartenant à des genres différents, dans lesquels elle est attestée; pour les exemples cités par Raynouard ou Levy, la page dans ces dictionnaires est indiquée. Le DOM lui-même ne cite pas d'exemples; le lecteur qui en aura besoin devra toujours chercher dans les autres dictionnaires ou dans les textes auxquels renvoie le DOM. C'est dommage, mais sans ce parti pris, le DOM serait sans doute trop vaste et trop cher : même avec la présentation choisie, on peut prévoir plus de cent fascicules, dont chacun est déjà assez cher. Finalement, le DOM discute de l'étymologie du mot, avec des renvois au FEW et à d'autres ouvrages qui traitent du mot.

Le DOM ne vient pas remplacer les grands dictionnaires de Raynouard et de Levy.
On continuera à utiliser ceux-ci, mais après avoir consulté d'abord le DOM.

Université d'Aarhus