Revue Romane, Bind 24 (1989) 1Sur la syntaxe et la sémantique des relatives indépendantes et des interrogatives indirectes partiellespar Claude Muller Les interrogatives indirectes partielles forment une catégorie mal définie de subordonnées, apparentées d'une part aux complétives, d'autre part aux relatives, notamment aux relatives indépendantes. Souvent, la justification de leur classement tient à la notion sémantique d'interrogation, bien inadéquate lorsqu'on examine le sens des verbes introducteurs. Les interrogatives indirectes partielles (désormais IIP) n'ont pas exactement la même distribution que les interrogatives indirectes totales (en si) (cidessous, 3.4). Cela justifie qu'on les examine à part. Nous souhaitons montrer, dans ce qui suit, que la syntaxe des lIP diffère de celle des relatives, et notamment des relatives indépendantes, ce qui nécessite au préalable un examen de la syntaxe de ces dernières. Notre argumentation repose sur l'hypothèse que la syntaxe de surface est une projection de niveaux d'analyse ordonnés: le niveau syntagmatique, linéaire, précède immédiatement la surface et s'en distingue par des permutations ou des effacements (du type des ellipses facultatives dans les comparatives, cf. Muller, 1983); ce niveau résulte de la projection d'une structure non linéaire, ordonnant des opérateurs et des actants: par les choix lexicaux et les contraintes qui en découlent, il s'agit d'une structure syntaxique, dont la traduction sémantique (en termes de prédicats et d'arguments) est cependant assez proche pour qu'on puisse en faire le lieu de certains choix sémantiques (par exemple pour l'interprétation du scope des opérateurs). On reconnaîtra dans cette approche une grammaire du type de celles de Harris (1976) ou, pour le français, de Gross (1981).
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Mais la structure d'opérateurs brièvement décrite ci-dessus est proche de la «Forme Logique» de Chomsky - si ce n'est qu'on en fera le point de départ d'une analyse de la formation de l'énoncé, plutôt qu'une structure d'interprétation Nous le verrons: certaines propriétés de surface distinguant les lIP des relatives n'ont d'explication qu'au niveau de la structure d'opérateurs - et c'est à partir de cette structure qu'il convient de présenter les éléments différenciateurs, étroitement liés à l'interprétation des verbes introducteurs, qui expliqueront les étrangetés syntaxiques des lIP . 1. Propriétés distinctives des lIP1.1Le terme introducteur est souvent identique à celui des relatives (cf. Bonnard, 1961). Il existe pourtant des termes utilisés dans les lIP (comme dans les questions) mais pas dans les relatives indépendantes: quel, comment, combien, pourquoi, quoi. Que l'on compare: Fais comme ('comment) tu veux. et: Fais ('quelle chose + ce que) tu veux. On doit y ajouter pourquoi. Ce terme (locution pronominale à valeur circonstancielle) II se fait tard, c'est pourquoi je me vois obligé de prendre congé. Le pronom quoi est interrogatif dans ses emplois sans préposition (avec Dis-moi quoi vendre.
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1.2On a souvent remarqué (par exemple Korzen, 1973, p. 137) que les constructions à lIP favorisent les subordonnées sans antécédent - alors que les relatives indépendantes sont plutôt des variantes marquées de relatives à antécédent. Ce critère n'est pas absolu (on y reviendra). On constate généralement Je sais à quoi tu fais allusion. La seule exception étant ce facultatif dans les constructions à tête prépositionnelle; Je sais ce à quoi tu fais allusion.
(ce entraîne la variante dont à la place de de quoi). Dans les constructions directes, Je sais ce que tu as apporté. contient apparemment la même subordonnée que: Je mange ce que tu as apporté. et la question se pose de savoir s'il s'agit, dans le premier cas, d'une lIP (position de Korzen, 1973, à la suite de Sandfeld) distincte de la relative indépendante introduite pai je mange, ou s'il s'agit de relatives dans les deux cas (position d'Eriksson, 1982). Les mêmes restrictions existent, bien entendu, sur le domaine «humain» - Je sais qui est arrivé. Mais certains verbes acceptent des noms dont I'HP est un complément: Je sais le nom de qui est arrivé.
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1.3II existe des cas d'ambiguïté, laissant supposer une différence de structure
Je lui ai demandé ce qu'elle tenait. a deux significations: soit l'interprétation lIP, paraphrasable par quelle chose elle tenait, soit l'interprétation de relative indépendante la chose qu'elle tenait, chacune de ces interprétations exigeant une suite particulière, respectivement une explication et le don d'un objet. Nous reviendrons ci-dessous sur l'explication à donner à cette ambiguïté. 1.4On peut voir dans la possibilité d'une paraphrase par une clivée un test distinguant
Je me demande (ce qui + qu'est-ce qui) est arrivé à Paul. On peut construire un test qui combine le verbe être et le terme introducteur quel, caractéristique des lIP (exclamatives incluses) et impossible dans les relatives du français moderne; si la paraphrase en quel est existe (au prix de quelques modifications, en particulier de l'introduction d'un nom classifieur devant la relative), on peut admettre l'existence d'une interprétation d'HP - sans que cela prouve formellement, bien entendu, qu'il y ait alors une structure syntaxique différente de celle des relatives: Je sais qui vient d'entrer. Ce test met en évidence les éventuelles ambiguïtés. Ainsi la phrase suivante Regarde qui vient d'entrer. Dans le sens non interrogatif, il s'agit d'observer une personne, non de déterminer
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1.5II existe, enfin, des propriétés syntaxiques tout à fait surprenantes, qui distinguent 1.5.1Bien qu'apparemment identiques aux relatives indépendantes, les lIP ne se (1) Panni ces personnes, je rencontrerai laquelle je veux rencontrer. Ainsi, la relative indépendante (1) permet la suite (3), où le pronom s'accorde (3) ...et je la rencontrerai tout de suite. alors que la suite (4) de I'HP ne permet que le: (4) ...et je le (*la) sais avec certitude. 1.5.2Une autre différence significative se constate dans la construction du complément verbal: les relatives indépendantes sont soumises à une contrainte de catégorisation qui impose, pour les constructions à préposition, une compatibilité avec le verbe principal. En particulier, il est exclu qu'une relative à tête prépositionnelle soit construite en complément d'un verbe quelconque à objet direct. Cette contrainte n'existe pas pour les IIP: •J'ai rencontré à qui tu as parlé hier. 1.6Enfin, on signale souvent des restrictions fonctionnelles. La position de prédilection Je me souviens maintenant de qui j'ai vu hier soir.
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? Je me souviens maintenant de quelle est la personne que j'ai vue hier soir. Peut-être y a-t-il des lIP sujets, mais le test en quel est est peu probant: Qui tu fréquentes m'importe peu. La possibilité de paraphrases en quel subsiste partiellement: Quelles personnes tu fréquentes m'importe peu. On conclura de cette première partie: - qu'il existe bien une originalité syntaxique des lIP (Korzen, 1973, - qu'on dispose pour les identifier de moyens syntaxiques (disparité syntaxique entre la principale et la construction du pronom), lexicaux (notamment l'emploi de quel) et de paraphrases (possibilité de la clivée, de quel est dans le même contexte et avec le même sens). 2. La syntaxe des relatives indépendantes2.1Maintenant qu'on dispose de critères permettant de les distinguer des lIP, On partira de l'analyse très largement admise des relatives à antécédent (Kayne, 1975, Touratier, 1980) qui en fait une expansion phrastique d'un SN, cette expansion comportant une position de complémenteur servant de lieu d'occurrence à un pronom coréférent à l'antécédent, pronom lui-même lié à une position vide dans la phrase: On admettra également que la conjonction que liée à l'opérateur Temps Les relatives indépendantes ne présentent pas de SN antécédent, ce qui
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Qui vivra verra. 2.2A l'exception de qui, les autres constructions faisant intervenir un pronom non circonstanciel sont plutôt contraintes: quoi n'apparaît - et encore - qu'après une préposition; lequel n'est guère usité hors des cas où il est employé anaphoriquement: ?Prenez lequel vous voulez. De ces chapeaux, prenez lequel vous voulez. Comme déterminant, il est archaïque: ??Embrassez laquelle personne vous voudrez. Avec un sens «non humain», on doit employer une construction à antécédent, même si celui-ci est réduit à ce: Ce qui sera sera. Il fait ce qu'il veut (*quoi il veut). Les pronoms circonstanciels diffèrent parfois de ceux des relatives à antécédent; ainsi, quand est remplacé par où lorsqu'il y a antécédent: II agit où il veut, quand il veut, comme il veut. à comparer à: II agit à l'endroit où il veut, au moment où il veut, de la manière qu'il veut... Les formes non circonstancielles (donc essentiellement qui) subissent des contraintes syntaxiques: il n'y a pas d'alternance fonctionnelle entre qui et que: Je choisirai qui entrera le premier. Je choisirai qui tu désigneras. La libido au féminin prend forme de pulsions d'attraction passives et ardentes (...), ce qui ne signifie pas l'inactivité, mais faire en sorte de séduire qui on aime. {Journal des Psychologues, 58, juin 88, p. 9) II est facile de montrer que qui sujet est toujours «humain»: •Qui est arrivé est regrettable. (vs.: Ce qui est arrivé est regrettable.)
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à comparer avec qui «humain» dans: Qui est arrivé le premier a droit à une récompense. On en déduit donc, après d'autres, que les relatives indépendantes n'utilisent 2.3L'autre particularité majeure est la nécessité d'une symétrie absolue entre la Je m'occupe de qui tu parlais hier soir. Les seules constructions mixtes possibles sont celles où il y a préposition Je parle à qui veut bien m'entendre. Avec la fonction c.0.d., c'est plus difficile: Sandfeld, (1977, 85,91), donne Aime donc sans chercher la vérité de qui tu aimes. Il semble qu'on puisse dire: Adresse-toi à qui tu vois là-bas, il te renseignera. A l'inverse, les constructions directes dans la phrase matrice, et prépositionnelles *Paul aime de qui on a parlé tout à l'heure. Naturellement, les constructions à pronom «non humain», faisant intervenir Je choisirai ce à quoi tu t'intéresses.
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2.4Des analyses syntaxiques différentes se présentent: l'analyse traditionnelle parle de relatives sans antécédent: le pronom est donc complémenteur. Bresnan et Grimshaw (1978) proposent pour l'anglais de placer le pronom dans la position de l'antécédent, ce pronom étant suivi d'un complémenteur vide. Touratier (1980) montre, sur des langues à cas, que les deux analyses sont pertinentes, selon les langues; les données ne permettent pas toujours de trancher: certains exemples en grec ancien montrent que le relatif peut s'accorder en cas avec la préposition du verbe principal plutôt que selon le cas dicté par le verbe de la relative (Touratier, 137-138), mais l'inverse se constate également. Sa discussion le conduit cependant à douter de la valeur d'argument du cas du pronom: il cite des exemples où l'antécédent lui-même, dans de vraies relatives, est au cas du pronom, dicté par le verbe enchâssé. Il en conclut (p. 238) que l'accord en cas doit parfois être jugé comme étant sans valeur fonctionnelle. Pour le français, Hirschbühler (1980) donne des arguments qui permettent •J'ai rencontré l'homme tu connais. et de fait la possibilité d'avoir un pronom interrogatif comme antécédent, - J'ai vu X... (inaudible) que tu as déjà rencontré. Cette réponse est différente de: Tu as vu qui j'ai déjà rencontré. qui ne peut avoir de sens interrogatii, et ne laisse pas la possibilité d'une Il semble donc que qui hors du complémenteur soit interrogatif, et que les Cependant, lorsqu'il y a préposition, le problème d'analyse n'est pas pour autant réglé. On peut poser comme hypothèse que le pronom relatif n'est pas antécédent, pour aligner la dérivation sur celle des relatives non prépositionnelles. Mais la question se pose de savoir si la préposition doit être rattachée au verbe de la phrase-matrice ou au verbe de l'enchâssée, dans les phrases où les deux verbes contiennent une préposition: (1) Parle à qui je parle.
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La phrase (1) ci-dessus peut être analysée de deux façons: soit (2): soit (3): En (2), la préposition est celle du verbe principal; en (3), la préposition est Il y a cependant une construction qui impose le choix d'une solution unique: (4) Parle à qui vient d'entrer. Dans ce cas, la préposition doit dépendre de parle, le pronom sujet étant La possibilité de (4) suggérerait à première vue qu'on doive trancher en faveur de la solution (2) plutôt que (3). Pourtant, l'effacement d'une préposition (dans les phrases comme (1)) n'est pas entièrement satisfaisant. Hirschbiihler (1980) montre que cette analyse complique l'analyse de l'occurrence de quoi dans ces constructions: à côté de: (5) Je me suis assis sur quoi tu t'es assis. on observe Pinacceptabilité de: (6) *Je me suis assis sur quoi tu as acheté. (exemples de Hirschbühler, p. 120). Contrairement à qui, quoi ne perment (7) Parle-moi de qui tu as rencontré. L'explication de Pinacceptabilité de (6) peut tenir à la nécessité d'avoir une préposition dans le complémenteur pour que l'occurrence de quoi soit possible. Cela rend plus difficile l'application de la solution (2) pour (5). La différence entre (5) et (6) serait alors simplement qu'en (5), la préposition du complémenteur a été effacée, alors qu'il n'y en ajamáis eu en (6). On peut évidemment sauver la solution (2) en faisant intervenir cette différence de dérivation dans la contrainte, mais il faut bien admettre que la solution (3) est alors plus simple: avec (3), (5) comporte la préposition dans le complémenteur, alors qu'en (6), la préposition est extérieure.
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2.5Nous allons par conséquent examiner une solution du type de (3), très La relative standard est une expansion d'un constituant nominal: On peut admettre que P' (la phrase précédée de la position de complémenteur) doive se plier aux règles de sous-catégorisation des SN: or, cette configuration rend possibles soit des SP, soit des adjectifs, mais jamais des SN; le schéma ci-dessous: est exclu . Supposons encore que P' soit de la catégorie du ou des termes qui figurent dans le complémenteur: cela revient simplement à supposer que P' soit une projection de sa tête. Ces deux hypothèses conduiront à interdire que le complémenteur d'une relative à antécédent soit un SN . Cela n'a rien d'extraordinaire si on admet que qui ou que ne sont pas des pronoms (SN) mais des variantes de la conjonction dans les relatives à construction directe, au contraire de lequel: L'homme qui est arrivé... On remarquera aussi l'impossibilité en français de constructions comme: * L'homme la femme de qui tu connais... alors que les constructions à préposition contiennent des SN déplacés dans L'homme à la femme de qui j'ai donné un livre... La conjonction dans le complémenteur comme les éléments non nominaux On va donc poser le principe suivant: - Le constituant P' équivaut du point de vue syntagmatique à la catégorie
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Par conséquent, si la position d'accueil du complémenteur est vide, P' Ce principe permet d'expliquer immédiatement l'interdiction des Dans le cas où la construction est non prépositionnelle, le P' peut être catégorisé SN puisqu'il n'y a pas d'antécédent; il doit l'être par ailleurs pour que soit respectée la contrainte de catégorisation du complément du verbe: d'où: Suis qui je te désignerai. et non •Suis queje te désignerai. soit, en négligeant dans la notation ce qui ne nous intéresse pas ici: Les constructions à préposition dans la phrase matrice ne posent aucun Parle à qui entre. Lorsqu'il y a une préposition dans l'enchâssée, on aura par conséquent un Parle à qui je parle. Du même coup s'expliquera l'impossibilité de relatives indépendantes à 'Embrassez à qui Paul a parlé. En effet, le P' sera alors l'équivalent d'un SP, par projection de la catégorie Enfin, lorsqu'il y a antécédent nominal, le pronom sera exclu pour éviter *Suis l'homme qui je te désignerai. Si que n'est pas un pronom (ni non plus le qui sujet non restreint), on a par
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3. Les propriétés des IIP: Hypothèses et discussion3.1Rappelons ici brièvement les propriétés distinctives des lIP vues en 1: la pronominalisation de I'HP complément direct se fait toujours par le moyen du neutre le\ le terme introducteur est parfois spécifique (notamment quel attribut); une préposition dans le complémenteur est compatible avec un verbe transitif direct; il existe enfin des cas d'ambiguïté entre les lIP et les relatives indépendantes: Parmi ces propriétés, la troisième pose problème quant à la solution adoptée
Je sais à qui tu as parlé hier. Conformément à notre analyse, la relative indépendante introduite par à est incompatible avec la catégorisation du complément de connaître. Il reste donc à expliquer la possibilité d'un tel complément avec savoir et les autres verbes à lIP. On comprend en outre que cette propriété est liée à la pronominalisation du complément en le neutre, indépendamment de la nature de la tête de I'HP. 3.2Une analyse fréquente des lIP en fait, comme les interrogatives indirectes en si, une variété de complétives. Cette solution permet évidemment de distinguer I'HP de la relative indépendante si on voit en cette dernière une adjonction phrastique à un antécédent nominal vide. Cette solution a été reprise par H. Huot (1981) et récemment par A. Delaveau (1987): I'HP dominée par P' (ou S'dans la notation de Huot et Delaveau) se distingue de la relative indépendante dominée par SN (ou N", idem). Cette solution est évidemment incompatible avec notre analyse des relativesindépendantes:
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voit pas pourquoi cette projection de la catégorie du terme wh- du complémenteurdans La solution complétive a d'autres inconvénients, quelle que soit l'analyse des relatives indépendantes. Ainsi, elle n'explique en rien pourquoi il y a un pronom wh- dans le complémenteur, donc dans une position non canonique. Cette position peut s'expliquer, pour les relatives, par la nécessité de créer un lien de coréférence entre un terme de la principale et un terme de la subordonnée. Dans le cas des relatives indépendantes, il y a aussi mise en facteur commun d'un terme wh- qui joue un rôle d'actant dans deux propositions. Rien de tel dans l'analyse complétive des interrogatives indirectes: on en est réduit à l'artifice piteux du trait ±Q, dont la valeur explicative est bien proche de zéro . Il est vrai que les questions partielles directes ne présentent pas d'antécédent. Il est même possible d'y trouver en leur position actantielle normale les mots wh-, ce qui constitue évidemment un argument pour la solution complétive: si la question partielle directe est une phrase, la question indirecte partielle sera une phrase enchâssée, sur le modèle des complétives. Cet argument n'est cependant pas décisif. Contrairement aux apparences, il y a tout lieu de penser que la source des questions partielles directes comporte un terme wh- dans le complémenteur, et non dans sa position actantielle. Si on admet que la structure d'opérateurs reflète les rapports de portée entre les opérateurs, il est facile de voir que le mot wh- doit avoir une portée dominante par rapport au verbe et à ce qui environne celui-ci. Ainsi, dans la phrase: Vous n'êtes pas venu quand? l'adverbe quand doit avoir une portée dominante par rapport à la négation: C'est quand que vous n'êtes pas venu? et ne peut jamais signifier: * Ce n'est pas quand que vous êtes venu? On peut montrer de même que dans: Vous n'avez pas parlé à qui? Pactant à qui n'appartient pas au même niveau de prédication que le verbe C'est à qui que vous n'avez pas parlé?
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avec une négation nécessairement enchâssée. Ainsi, la présence de Pinterrogatif dans la phrase elle-même semble plutôt interprétable comme une restructuration où l'opérateur vient occuper la position d'une variable: à partir de: C'est quand: x (ce n'est pas (que vous êtes venu en x)) l'opérateur quand vient occuper la position enchâssée x. Sur la base d'une telle analyse, il est beaucoup moins évident qu'on puisse parler à coup sûr de phrase indépendante pour l'interrogation partielle: il semble plausible qu'on ait affaire à une structure de subordonnée, dont la non-autonomie signifierait qu'il ne s'agit pas d'une assertion, jouant ainsi un rôle dans son interprétation en terme de performativité - de même que la présence de que et du subjonctif interdit l'interprétation assertive dans des énoncés comme: Qu'il vienne! 3.3II n'y a guère d'hypothèse concurrente élaborée qui s'oppose valablement à l'hypothèse complétive. A ma connaissance, il n'y a que des suggestions qui proposent de faire des questions partielles des compléments nominaux. Ainsi, Damourette et Pichón proposent de distinguer parmi les termes nominaux (y compris les subordonnées) deux catégories de compléments, distinguées dans leur vocabulaire par les termes d'appétition: «Pappétition integrative» construit comme complément un terme doté de l'intégralité de son sens et de sa référence (ce sera par exemple le cas pour les complétives), alors que «Pappétition percontative» (utilisé pour construire les questions indirectes partielles) n'utilise qu'une partie du sens et de la référence: ce qui est nécessaire à identifier. Cette analyse informelle est citée par Bonnard (1961) pour distinguer les Devine qui t'aime. Avec épouse, qui réfère à une personne, alors qu'avec devine, qui réfère à l'identité de la personne. Bonnard en déduit que la question partielle équivaut à un groupe nominal dont le premier terme serait lié à l'identification. Il met ainsi en rapport: Quand êtes-vous né?
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et la question nominale:
L'année de votre naissance? Le même type d'analyse est suggéré par Berrendonner (1981) qui pose
Je demande qui est ce type. Ces suggestions restent cependant fort vagues. Examinées de plus près, elles font surgir des difficultés. Ainsi, il n'est pas possible d'utiliser des noms classifîeurs comme le lieu, le moment, car ils ne sont pas totalement exempts de l'ambiguïté signalée ci-dessus: par exemple, le lieu de naissance peut avoir un sens concret dans un contexte approprié:
Napoléon lui demanda le lieu de sa naissance comme condition d'un armistice. diffère de I'HP dans:
Napoléon lui demanda où il était né comme condition d'un armistice. (le sens concret serait celui de la relative indépendante homonyme). De
Tâchez d'oublier le moment de votre naissance! ce n'est pas la même chose que de dire:
Tâchez d'oublier quand vous êtes né! (phrase peut-être ambiguë d'ailleurs, si on peut y lire aussi une relative indépendante, Le mot l'identité conviendrait mieux, mais il s'applique mal à autre chose Donnez-moi le nom de votre père. (cette dernière phrase, quoiqu'inacceptable, serait de plus interprétée avec
Je connais (votre identité + *qui vous êtes). En revanche, ces termes sont moins inacceptables que des noms concrets
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Je sais le nom de cet arbre. sont à comparer avec ?• Je sais la personne qui est venue hier soir. D'autres noms, curieusement, sont acceptables à condition que leur sens ??Je lui ai demandé la place de cette statue. Il s'agit toujours de phrases paraphrasables par quel N: On sait l'importance que ce thème a pour lui. On sait quelle importance ce thème a pour lui. On sait l'intérêt qu'il porte à ce problème. On sait quel intérêt il porte à ce problème. 3.4On pourrait penser que l'examen des verbes prenant comme complément une lIP permettra de trancher. Les verbes commandant une interrogative indirecte ont été examinés entre autres par Wimmer (1983), mais il s'agit de ceux qui sont complétés par une question totale. Selon Wimmer, à côté des verbes de «connaissance», tous les verbes qui peuvent signifier «le savoir au sujet de la valeur de vérité de leur complément» peuvent régir une question indirecte en si. L'article de J. Kelemen (1977) insiste d'une part sur les différences qui existent entre le français et une langue comme le hongrois, à partir d'une même base sémantique de la question indirecte, d'autre part sur les différences entre I'HP et l'interrogation indirecte totale. Certaines des différences observées pourraient être justifiées par des contraintes syntaxiques probablement indépendantes de notre problème: par exemple, on peut dire (Kelemen, p. 148): Je m'informe de quelle personne il s'agit. mais pas, à ce qu'il semble: ?*Je m'informe si Jean est venu. dont la relative inacceptabilité semble due à l'absence de construction prépositionnelle
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?A la demande de quand il partirait, il haussait les épaules. n'a pas de correspondant avec si. Keleman signale aussi qu'il est plus difficile d'employer la question en si
•Je voyais si c'était fini. qu'on peut comparer par exemple avec:
Je voyais de quelle façon il s'y prenait. Il y a des oppositions plus tranchées. Ainsi, ni admirer, ni apprécier ne permettent J'admire de quelle façon tu lui as rivé son clou. alors qu'on ne dira jamais : * J'admire si tu invites Paul à tes soirées. Avec dépeindre, je ne vois guère de possibilité d'une interrogative en si, et
Paul nous a dépeint quels seraient les avantages de la solution qu'il propose. Idem avec notifier.
Il nous a été notifié quelles étaient les décisions prises à notre encontre. On trouve aussi des lIP avec voilà, qui exclut totalement si:
Voilà quelles ont été les propositions de la direction. Dans presque tous les cas signalés jusqu'ici, les verbes compatibles avec
II nous a notifié que nous avions à partir. Cette correspondance se retrouve pour les complétives sujets et les IIP: Qui tu invites m'importe peu.
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II semble donc qu'on pourrait sauver la solution complétive en posant que PIIP se construit soit avec des verbes à complétive en si, soit avec des verbes à complétive en que . Cependant, un rapide retour en arrière (sur évoquer par exemple) montre qu'il y a des difficultés à trouver toujours une complétive ?*Luc a évoqué qu'il comptait résoudre le problème de la manière suivante. Avec dépeindre: ?*Luc nous a dépeint que les avantages de cette solution seraient grands. On trouve d'autres verbes dans ce cas, sans complétive possible à ce qu'il Marie a dessiné sur un coin de la nappe quelle forme aurait son futur living. De même, on peut dire: Nommez quels sont les enfants qui ont été vaccinés. Bien que choisir permette une interrogative en si, son utilisation dans la Choisis quels sont les bijoux que tu préfères dans ce lot.
(choisis-les plutôt que choisis-le). Au total, la construction à lIP déborde largement du domaine des complétives en sit et même (un peu) du domaine des complétives en que. A l'inverse, il n'y a guère de cas, à ce qu'il semble, où un verbe se construirait avec si sans permettre d'HP. Peut-être est-ce le cas d'hésiter. J'hésite si je dois avertir la famille ou non. mais il pourrait s'agir d'un problème de complémentation: J'hésite sur ce que je dois faire. cet emploi de hésiter nécessitant une préposition (sur) qui bloque l'acceptabilité 'J'hésite sur qui je dois avertir. Nous avons essayé de tester l'extension des lIP hors du domaine de la
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*Je crois quelle personne est venue. mais, avec ce dernier verbe:
Laissez-moi supposer à quelle personne vous avez parlé. A côté de supposer, le verbe sémantiquement proche imaginer ne présente
J'imagine à quelle personne vous avez parlé. Un verbe tel que comprendre, qui ne suppose aucune question, admet aussi
Je comprends quelle a été ta surprise. Du côté des verbes sans complétive, la possibilité signalée ci-dessus d'une *Lave quels sont les enfants qui sont sales. Il faut que le verbe soit précisément lié à l'identification (nommer, pointer,
Marquez quels sont ceux qui manquent. et que l'objet ne soit pas l'élément nominal concret:
Marquez quelles personnes se sont absentées sans raison. conviendra si marquer est employé comme écrire, noter, mais pas dans la
'Marquez quelles personnes se sont absentées sans raison d'une croix rouge sur le Par cela, ces extensions hors du domaine des complétives se rattachent probablement Au total, les extensions hors du domaine de la construction en si sont limitées. Elles semblent exiger que le verbe à complétive ait une double construction complétive et nominale du complément. Quant aux verbes à complément nominal, ils doivent être interprétés comme des extensions de verbes à complétive en si rendues possibles par la nature nominale du complémen t15.
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La notion d'identification est nettement plus pertinente que la notion d'interrogation habituellement utilisée. C'est bien d'identification qu'il s'agit déjà dans le cas des compléments en si P, le choix étant alors entre deux valeurs de vérité. C'est évident aussi dans la Uste des verbes à compléments nominaux où PIIP est possible. Lorsqu'on a affaire à des verbes où I'HP alterne avec une complétive en que, il y a en général un rapport plus ou moins direct avec l'identification (c'est le cas avec imaginer, écrire, le presentata0 voilà). Ce n'est cependant pas le cas avec des verbes comme apprécier, admirer, aimer, comprendre qui sont plutôt des commentaires où le processus d'identification est présupposé plutôt que posé. Notons cependant que ces verbes sont à la fois des verbes à objet abstrait J'apprécie quels sont tes invités. 4. Une hypothèse de dérivation des IIP attributives4.1Nous allons d'abord examiner les dérivations des interrogatives sans équivalent relatif. Toute expression interrogative wh- est paraphrasable par une expression en quel (par exemple: comment - « de quelle manière) ou en quel est {quelle est la manière). On peut voir en quel l'opérateur par excellence de l'identification, et dans les phrases en quel est les structures syntagmatiques les plus proches de la structure d'opérateur la plus «lisible» sémantiquement des lIP. Ainsi, avant de parler de: Je sais qui tu as vu. ou même de: Je sais quelle personne tu as vue. nous examinerons les phrases du type: Je sais quelle est la personne que tu as vue.
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Ces phrases (qui sont, rappelons-le, des paraphrases possibles de toute IIP) Le sens de cette prédication est, comme on l'a vu, de questionner sur l'identité du nom présupposé. On peut voir en quel une variable sur le domaine pragmatiquement déterminé des réponses identificatoires: l'équivalent whd'une prédication indéfinie tel ou tel, qui reste la valeur de quel dans les concessives: Quelles que soient ses qualités, il ne m'inspire pas confiance. Ainsi, le choix de quel en structure d'opérateurs peut-il alterner avec celui Je sais si la personne que tu as vue est (une) telle ou (une) telle. Il faut bien noter qu'en français moderne, quel n'exprime pas seulement un argument indéterminé (tel ou tel) mais aussi, même lié à un nom, une prédication posée (et non présupposée) quel est N. Sinon, quel serait plausible dans les relatives indépendantes où le pronom est indéterminé. C'était d'ailleurs le cas encore en français classique: Allez, allez, vous pourrez avoir avec eux quel mal il vous plaira. (Molière, L'Avare) Ici, la relation entre quel et mal exclut une prédication non présupposée Quelle personne est venue? donc avec une structure d'opérateurs où quel est attribut du nom qui le suit. Ce qui nous amène à considérer que la question partielle ci-dessus, en quel, est en réalité une phrase complexe en structure d'opérateurs: le groupe nominal quelle personne est la réduction de la structure attributive paraphrasant la phrase simple ci-dessus. On peut dès lors envisager d'étendre cette analyse aux autres interrogatives Qui est venu? n'a rien à voir avec une relative qui serait (lapersonne) qui est venue. A partir Quelle est la personne qui est venue?
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on pourra imaginer une structure syntagmatique réduite, où quel est remplacé Qui est la personne qui est venue? donnant l'interrogative simple. 4.2La présence d'un terme comme quel dans le complémenteur, sans attribut Du point de vue de la syntaxe, quel doit satisfaire aux contraintes de souscatégorisation des verbes de la principale et de la subordonnée. Dans cette dernière, quel est évidemment un attribut, la principale requiert un complément direct neutre: cela ne pose aucun problème d'incompatibilité syntaxique, la catégorie nominale et la fonction d'attribut étant compatibles. Du point de vue des relations de coréférence, cela conduit à voir en quel (comme pour tout terme wh- dans le complémenteur d'une subordonnée) le terme-pivot des relations entre phrases, argument à la fois du verbe principal et du verbe de la subordonnée. Cet argument est évidemment la variable liée à la détermination du sujet de être, dans la subordonnée: identité, propriété, degré, etc. Cela exclut tout antécédent nominal déterminé dans la principale. Le seul antécédent possible serait un élément nominal suffisamment abstrait, représentant sous forme pronominale, comme dans la subordonnée, un élément de connaissance indéterminé d'un syntagme nominal. De fait, il en existe un, utilisé dans ces contextes, mais différencié par l'interprétation de quel: ce, qui admet une relative attributive introduite comme il se doit par que (puisque ce est nominal, et selon les règles vues en 2): Je sais ce qu'est la personne qui est venue. où ce (suivi de que) sera utilisé pour qualifier plutôt que pour identifier. Nous supposerons donc que la relation syntaxique ainsi établie fonctionne Alternativement, il faudrait supposer pour les lIP une structure de complétive, avec un complémenteur contenant obligatoirement un terme wh-, sans justification de choix d'un tel terme ni de sa position (et nous ne pensons pas qu'une explication par le «topic» soit suffisante ici). Au lieu que, dans l'analyse proposée, nous ne supposons aucune différence dans le mécanisme de la subordination en tant que tel. Il faudrait, de toutes façons, expliquer la possibilité d'HP attributives en ce que, où l'on a tout lieu de voir en ce un antécédent .
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Résumons ici sous forme d'hypothèses la dérivation des lIP attributives: 1. Les verbes à lIP sont des verbes ayant une position actantielle qui 2. La subordonnée est une proposition du type: SN est X, où l'attribut X devra être un terme wh- pour permettre la subordination relative (soit: quel, ou quoi, ou qui, selon la nature du SN sujet, et le type de détermination enjeu). 3. La dérivation syntagmatique produit une lIP sur le modèle des relatives, avec maintien du terme wh- {qui ou quel, quoi étant exclu ici) et sans l'antécédent ce (selon les règles vues en 2) alternativement - et selon la nuance de sens à produire - avec ce et effacement du terme wh- au profit de la conjonction que. On produira ainsi: Dis-moi quelle est la chose qui est inscrite sur cette boîte. 4.3La pronominalisation en le neutre de I'HP attributive peut surprendre, puisque Sais-tu quelle est la personne qui a sonné? On peut admettre que l'accord entre le pronom et le nom soit possible même dans le cas des relatives indépendantes. Il faudrait, de plus, supposer que cet accord se transmette de l'attribut au pronom, ce qui ne se fait pas en français: Marie est une belle fille et le sera encore dans dix ans. On peut ainsi estimer que l'absence d'accord du pronom ne signifie pas nécessairement qu'on ait affaire à une complétive: la neutralité du le pourrait être due, dans nos constructions, à la même raison qui élimine les antécédents, à l'exception du ce, neutre également. Autre objection possible: quel n'est pas toujours possible dans les 'Tu deviendras quel était ton père.
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Cependant, ce que reste possible: Tu deviendras ce qu'était ton père. peut-être parce que l'attribut vise plus à qualifier qu'à identifier dans un tel contexte. Il se peut aussi que quel ne puisse être également attribut dans le principal (à comparer avec tel qu'était ton père). Au demeurant, d'autres limitations sont constatées avec quel: réservé à l'identification, comme on l'a vu, il ne peut être employé avec un autre verbe qu'être (en subordonnée): *Je ne sais quelle deviendra ta princesse après cette métamorphose. à comparer avec des emplois anciens: Quelle je devins, le voyant mort, jugez-le, belles bergères. (H. d'Urfé, L'Astrée) 5. La dérivation des lIP non attributives5.1Le problème syntaxique posé par les lIP non attributives demeure entier - à Je me demande à quoi Paul pense, pour qui il travaille, où il va. Cependant, les hypothèses faites en 4 nous permettent de relier ces phrases Ces paraphrases sont exclues, comme on Ta vu, pour les relatives indépendantes. De plus, on a fait l'hypothèse qu'elles étaient très proches de la structure d'opérateurs des lIP. Or, elles donnent aux compléments des verbes introducteurs une uniformité fonctionnelle. Nous supposerons donc que les propriétés syntaxiques particulières des lIP tiennent à la structure d'opérateurs illustrée par les phrases en quel est.
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5.2A partir de cette hypothèse, on peut supposer plusieurs mises en œuvre différentes. La plus simple consisterait à poser que P', dans la structure de surface deslIP, est imperméable à la projection de la catégorie syntaxique du terme wh- dans le complémenteur: ce serait ainsi une façon pour la langue de signaler la structure sous-jacente disparue quel est dans la réduction qui aurait fait de ce complément complexe une phrase simple aux allures de relative. On passerait ainsi de: à: en supprimant le constituant P' intermédiaire. 5.3Nous avons cependant de bonnes raisons de supposer autre chose. En effet, cette analyse reproduirait, à l'intérieur de la subordonnée, une relative - devenue relative sans antécédent (avec les contraintes que cela implique sur l'alternance pronom wh -/conjonction). Cette relative n'aurait aucune raison de présenter des propriétés différentes de celles des relatives indépendantes, à l'exception peut-être du lien syntaxique avec la principale. Or, il existe deux propriétés qui ne reçoivent pas d'explication: On a vu, après Korzen, que les lIP sont paraphrasables par des clivées: Je sais à qui est-ce que Paul a parlé. Ces clivées montrent une dissociation du terme wh- et de la phrase qui normalement J'ai parlé à qui ('est-ce que) Paul a parlé. Une autre propriété semble apparentée à celle-ci: seules les lIP autorisent Epouse qui t'aime.
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on peut dire: Quelqu'un t'aime; devine qui? Dans les deux cas, le terme wh- manifeste une autonomie qui n'existe pas dans les relatives. Donc, au lieu de supposer que la structure syntagmatique de la phrase est une réduction de la structure en quel est par suppression du niveau phrastique supérieur, peut-être pouvons-nous penser que c'est le terme wh- du niveau inférieur qui est placé, dans la position de syntagme attributif occupée par quel: Le terme wh- ne serait donc pas dans le même constituant P' que le reste de *(Que) Paul a parlé est à qui? compte tenu de la position de syntagme attributif occupée par le terme C'est à qui que Paul a parlé? ceci permettant le maintien du verbe être, avec ou sans inversion: Je sais à qui c'est que Paul a parlé. Ce rapprochement renforce notre hypothèse; Korzen (1973) a souligné, comme bien d'autres, la similitude entre les clivées et les lIP. Dans ce dernier cas, l'attribut - et le terme-pivot de la subordination - est le terme à identifier, remplacé par un pronom. Car la clivée sert à identifier un des actants d'une phrase. Cette relation peut soit avoir la forme, sans extraposition, SN est x, analogue aux lIP en quel, soit avoir une forme structurée autrement, où la réponse mise en foyer a les caractéristiques syntaxiques de l'actant - encore comme les lIP. Soit, pour la relation: La personne à qui Paul a parlé est Max. on a les formes suivantes: Cest à Max que Paul a parlé.
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Dans la clivée (sous sa forme usuelle), l'attribut de c'est comporte le nom On ne va pas discuter ici de la dérivation des clivées. On admettra pour les interrogations partielles, et sur le même modèle, une restructuration de la relation attributive, dans la subordonnée, qui réalise un transfert de fonction dans l'attribut: Dans une lIP, la structure attributive suivante: produirait ainsi une structure (non clivée) inacceptable telle quelle: aboutissant par réduction (du verbe est et de la conjonction) à I'HP non attributive: Cette restructuration pourrait ainsi placer dans le complémenteur, et sous l'étiquette de Syntagme Attributif, n'importe quel terme wh-, sans rôle fonctionnel par rapport au verbe principal. Il ne s'agit pas d'un artifice formel: malgré sa forme de syntagme prépositionnel, et du fait de cette analogie de dérivation avec les clivées, le terme ci-dessus: à quelle chose, ou à quoi, ne serait plus vraiment le complément indirect de pense \ mais l'attribut d'un verbe être sous-jacent qui explique ses propriétés syntaxiques , mais aussi sa signification par rapport à la prédication, qui consiste à identifier ou qualifier un argument par rapport à une proposition présupposée. Dans cette hypothèse, le second nœud P' ne présente plus ni conjonction, ni terme wh-. Subsiste-t-il d'ailleurs? Il se peut qu'au niveau syntagmatique, on puisse argumenter pour une opération de «tree-pruning». Cependant, ce second nœud P' pourrait expliquer le maintien de que dans les lIP dans un registre populaire, sans supposer ici un complémenteur doublement rempli (cf. Kayne, 1975)2*:
II se demande à quoi que tu penses. 5.4
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Bien évidemment, cette analyse permet de donner une forme précise aux intuitions de Damourette et Pichón, reprises par Bonnard: Partant du verbe principal n'est pas le nom (personne, chose) susceptible d'être posé comme antécédent au relatif, mais un pronom attribut représentant une variable soit sur les identités, soit sur les qualités des individus, non les individus euxmêmes. Certains verbes ont les deux constructions. C'est le cas dì ignorer, son complément
Ignorer quelqu'un, c'est se comporter comme s'il n'était pas là: cela vaut aussi, Cela dit, les phénomènes d'ellipse peuvent fort bien éliminer cette structure si particulière de I'HP, au profit d'une vraie relative, qui peut garder cependant le sens de I'HP. C'est ce qui explique l'acceptabilité de certaines relatives à antécédent, où ce dernier s'interprète avec une valeur de quantificateur: J'ignorais l'importance que cet objet avait pour vous. Ce que le locuteur ignore, c'est le degré ou la qualité d'importance, donc encore J'ignorais quelle était l'importance que cet objet avait pour vous. 5.5II reste à parler des lIP ayant pour antécédent le mystérieux ce neutre qui est l'objet de la discussion d'Eriksson (1982). On a déjà expliqué l'absence de tout autre antécédent par la nature même de la prédication, portant sur l'identité, quel que soit l'objet à identifier. Ainsi, où il va dans: Je sais où il va. ne peut être introduit par là, son antécédent naturel: 'Je sais là où il va. A côté de cela, on constate la présence de ce, obligatoire dans certains Je sais ce qui est arrivé.
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c'est-à-dire, lorsque le terme wh- est un pronom construit sans préposition, Je sais qui est arrivé. Comme Eriksson, on admettra que ce est bien l'antécédent, et qu'on n'a pas Dans les constructions directes, ce (suivi des formes sujet et complément II est arrivé quelque chose, mais je ne sais pas quoi. ou verbe à l'infinitif: Je me demande quoi faire.
(quoi peut parfois prendre la forme que, à distinguer de la conjonction): II ne sait que faire. Avec une préposition, ce est facultatif: Je sais (ce + E) à quoi tu t'intéresses. mais exclu devant de (alors, on obtient ce dont, avec peut-être un dont incorporant J'ignore (de quoi + ce dont) il est question. Ici aussi, ce est exclu avec une lIP à l'infinitif: Je sais (*ce + E) à quoi m'occuper. Ainsi, ce est lié comme la conjonction que à l'occurrence d'un temps fini. Il II s'intéresse à quelque chose, mais j'ignore (*ce + E) à quoi. Plus étonnante est son exclusion des phrases elliptiques: ...mais j'ignore à quoi c'est. sauf dans les constructions directes:
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II est arrivé quelque chose, mais j'ignore (quoi + ce que c'est). La syntaxe de ce dépasse les limites de cet article: les faits suggèrent que l'antécédent ce dépend fortement de la phrase qui suit, et notamment de la présence ou non d'un temps fini, comme la conjonction. Quoi qu'il en soit, ce n'apparaît en surface qu'en liaison avec un pronom «non humain» présent ou sous-jacent dans la subordonnée. Sa syntaxe, jusque dans le détail de l'alternance pronom/conjonction décrite en 2, est celle des relatives. Ceci pourrait faire penser à une restructuration différente de celle décrite II n'en reste pas moins que, sémantiquement, ce doit cumuler les références d'une part à la tête de la relative (un pronom neutre), d'autre part à la tête de la subordonnée attributive sous-jacente, dans laquelle est enchâssée la relative. Cela permettrait de comprendre l'ambiguïté d'une surbordonnée comme: ce que tu tiens, selon le verbe principal: Avec dire, la subordonnée doit se comprendre ainsi: ce qu'est ce que tu tiens. On peut donc répondre à Eriksson (1982) que ces constructions, qui sont effectivement des relatives, renvoient cependant à une structure d'opérateurs plus complexe; que l'antécédent ce n'est maintenu ici que par l'ambiguïté de référence qu'il entretient avec un antécédent possible d'une attributive. Soit, pour: Je sais ce à quoi tu penses. une structure comme: En somme, ce peut avoir le contenu notionnel du quel attributif, et d'autre Ainsi, le renvoi est-il possible au pronom neutre: je le sais, à quoi tu
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pronom «non humain», pour lesquelles une relative coïncidence sémantique Notons pour terminer qu'une double coïndexation de ce type ne serait pas
Claude Muller Université de Bordeaux 111 Notes 1. Je tiens à remercier Suzanne Allaire pour ses remarques sur une première version de ce travail, qui a fait l'objet d'un exposé au colloque franco-allemand Rennes-2/Université d'Erlangen-Nürnberg organisé par elle en 1988. 2. Décrit notamment par Kayne (1975). L'exclusion de dont pourrait tenir à ce que dont associerait de àia conjonction, plutôt qu'à un pronom: (Kupferman 1985) Parle-moi (de qui + *dont) tu parlais à Pierre tout à l'heure. 3. Les exemples de Sandfeld (p. 89), à l'infinitif d'ailleurs, ne sont pas probants; à part le premier Ce n'est pas tous les jours qu'on rencontre à qui causer. ils sont figés (avoir de qui tenir) ou plutôt IIP: trouver à qui parler. 4. Plus précisément, au sens d'une question partielle. Naturellement cette phrase peut être à la rigueur une question totale, avec ou sans inversion du clitique sujet: Tu as vu qui j'ai déjà rencontré? As-tu vu qui j'ai déjà rencontré? 5. Cf. Hirschbiihler (1980) mentionnant une analyse antérieure où, lorsque l'antécédent est vide, la seconde préposition est effacée, aboutissant par conséquent à (2); avec notre exemple: Parle [sp à (§N e)] à qui je parle -•> Parle (§p e) à qui je parle. 6. Hirschbûhler (1980) et Hirschbiihler et Rivero (1981) proposent simplement de rendre accessible pour le verbe principal l'information syntaxique contenue dans le complémenteur, cette information syntaxique devant satisfaire aux exigences de sous-catégorisation du verbe principal. 7. Il existe des structures d'apposition, et dans le cas qui nous intéresse, l'alternance: le fait que P et que P. Cette dernière structure n'est peut-être un SN que par l'ellipse de sa «tête». Mais il est possible d'admettre dans ce cas aussi une structure d'apposition: Le fait est que P Or, ce qui distingue les «vraies» relatives des complétives à tête nominale, c'est précisément que l'antécédent doive, dans le cas des relatives, être coréférent à un élément interne à la proposition, ce qui exclut une relation de coréférence du type de celle des appositions: on doit distinguer (Le fait), (que Pierre soit venu.) (Le fait)! (que tu signales [e].) '
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7. Il existe des structures d'apposition, et dans le cas qui nous intéresse, l'alternance: le fait que P et que P. Cette dernière structure n'est peut-être un SN que par l'ellipse de sa «tête». Mais il est possible d'admettre dans ce cas aussi une structure d'apposition: Le fait est que P Or, ce qui distingue les «vraies» relatives des complétives à tête nominale, c'est précisément que l'antécédent doive, dans le cas des relatives, être coréférent à un élément interne à la proposition, ce qui exclut une relation de coréférence du type de celle des appositions: on doit distinguer (Le fait), (que Pierre soit venu.) (Le fait)! (que tu signales [e].) ' 8. Autre précision: ceci ne vaut que pour les relatives restrictives. Les appositives semblent permettre un schéma d'apposition, précisément, avec une reprise de l'antécédent par un pronom apposé. On a alors: Pierre, qui attendait dans le couloir, etc. Pierre, lequel (Pierre + E) attendait dans le couloir, etc. avec une alternance possible entre le complémenteur (qui sujet) et un «vrai» SN. Nous n'examinerons pas ce problème ici. 9. Dans l'analyse de Kupferman (1985) les lIP sont rapprochées des interrogatives totales et des relatives indépendantes: toutes ont un trait (+wh) dans le complémenteur, ce qui les distingue des complétives en que (-wh). Cependant, Kupferman n'explique pas pourquoi la tête des relatives indépendantes doit satisfaire à la sous-catégorisation du verbe principal, au contraire des lIP. 10. Avec naissance, la date serait moins susceptible d'avoir un sens concret. Il ne peut cependant être utilisé aussi librement que le moment dans les IIP: II a retrouvé dans sa mémoire (quand + à quel moment + à quelle date) Luc est sorti. 11. La possibilité d'une complétive interrogative indirecte en si est affectée d'un trait négatif pour ces verbes dans la table 12 de M. Gross (1975). 12. Four dépeindre, le trait est négatif, mais positif pour évoquer dans les tables de Gross (1975). 13. Le français invite à opposer subordonnées en si et subordonnées en que. Ce n'est pas toujours le cas: Hirschbiihler et Rivero (1981) montrent qu'en catalan, l'équivalent de que et l'équivalent de si (respectivement, que et si) ne s'opposent pas: que est facultatif avec si (à sa droite) ou avec un terme wh dans la même position. Alors, si s'oppose à un terme wh, non à que: Et pregunto (que) de que es tracta. Je te demande de quoi il est question. Et pregunto (que) si saps la lliço. Je te demande si tu sais la leçon. (op. cit., pp. 593-94) 14. Dessiner ne figure pas dans les tables de Gross (1975). 15. On peut encore imaginer que les mêmes formes dissimulent des structures sous-jacentes différentes, mais il n'y a que la pronominalisation de I'HP (qui semble parfois impossible avec le neutre) qui aille dans ce sens. 16. On peut trouver ce, ou même un antécédent (du type de le fait) devant les complétives, mais il est en relation d'apposition, ce qui est tout différent (cf. note 7). 17. L'exclusion de tout antécédent avec quel pourrait s'expliquer par son appartenance à la catégorie SN. Il semble que quel - étroitement lié à est - soit une forme réduite d'un SN, sur le modèle: Quel N est le N que P -*• Quel est le N que P puis: sur le modèle de que par rapport à quoi: en effet, quel déterminant ne présente aucune contrainte: 'Cet homme est quel? Cet homme est quel homme? donnerait: Quel homme est cet homme? Quel est cet homme? si le second N est maintenu. De même, on a: *Tu as vu que? vs Tu as vu quoi? Qu'as-tu vu? avec une réduction de quoi en que dans le complémenteur.
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17. L'exclusion de tout antécédent avec quel pourrait s'expliquer par son appartenance à la catégorie SN. Il semble que quel - étroitement lié à est - soit une forme réduite d'un SN, sur le modèle: Quel N est le N que P -*• Quel est le N que P puis: sur le modèle de que par rapport à quoi: en effet, quel déterminant ne présente aucune contrainte: 'Cet homme est quel? Cet homme est quel homme? donnerait: Quel homme est cet homme? Quel est cet homme? si le second N est maintenu. De même, on a: *Tu as vu que? vs Tu as vu quoi? Qu'as-tu vu? avec une réduction de quoi en que dans le complémenteur. 18. Le transfert d'un terme wh- d'un complémenteur à un autre supérieur est abondamment utilisé en grammaire generative: cf. Chomsky (1977) p. 85. Les pseudo-clivées ne sont pas acceptables en français. 19. Il est probable qu'il y ait deux est-ce que, selon le maintien ou non d'une interprétation référentielle dans ce. Cf. Obenauer (1981). 20. Sont attestées, les trois formes suivantes: C'est vous à qui je parle. C'est à vous à qui je parle. C'est à vous que je parle. et ce n'est qu'après le 17e siècle que la troisième est devenue la plus usuelle. 21. Pas plus que à Max par rapport àpense dans: C'est à Max que je pense. 22. De façon moins nette que dans les lIP, il est possible de reprendre par un le neutre des attributs de structure interne très diverse: Luc est contre quiconque soutient cette thèse, et il /'est depuis longtemps. Ça sera comme je vous disais, et ça le sera pour longtemps. ?Cette bague sera à qui tu la donneras, et le sera pour toujours. 23. Toutes ces opérations ne peuvent concerner qu'un terme wh-. Dans une phrase comme: Dis-moi qui a fait quoi. il faudrait supposer que quoi est soit engendré dans sa position de surface, soit placé dans sa position actantielle dès lors que l'autre terme wh- se trouve dans le complémenteur. On ne cherchera pas à décrire ces phrases.
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RésuméCet article propose une analyse qui soit apte à décrire aussi bien les relatives indépendantes que les interrogatives indirectes partielles. Alors que les relatives indépendantes peuvent être analysées comme des phrases étiquetées selon la catégorie du terme wh- dans le complémenteur, les lIP sont des structures attributives, réduites ou non, dont la tête est fonctionnellement
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un attribut. Cette différence permet de rendre compte des propriétés particulières de chacune des deux constructions, sur la base d'une formation identique par relativation. Ce type de subordination différencie les lIP des complétives, ainsi que des interrogatives indirectes totales dont il est montré qu'elles n'ont pas la même distribution. Les contraintes sémantiques de sélection sur le verbe principal semblent d'ailleurs indiquer que les lIP relèvent non de l'interrogation, mais de la caractérisation d'une identité. BibliographieBerrendonner, Alain (1981): Eléments de pragmatique linguistique. Paris, Ed. de Minuit. Bonnard, Henri (1961): Le système des pronoms qui, que, quoi en français. Le Français Moderne, Bresnan Joan W. et J. Grimshaw (1978): The Syntax of Free Relatives in English. Linguistic Inquiry, Chomsky, Noam (1977): On wh-Movement, in: P. Culicover, T. Wasow, A. Akmajian, Formai Damourette, Jacques, et E. Pichón: Des mots à la pensée, Essai de grammaire française. Paris, Danjou-Flaux, Nelly, et A.M. Dessaux (1976): L'interrogation en français: données linguistiques Delaveau, Annie (1987): Pronom relatif sans antécédent et pronom interrogatif -la forme qui. Eriksson, Olof (1982): H m'a dit ce qu'il pense: interrogative ou relative? Revue Romane, XVII, Gross, Maurice (1975): Méthodes en syntaxe, Paris, Hermann. Gross, Maurice (1981): Les bases empiriques de la notion de prédicat sémantique, Langages, Harris, Zellig S. (1976): Notes du cours de syntaxe. Paris, Le Seuil. Hirschbiihler, Paul (1980): La syntaxe des relatives indépendantes, in: M. Dominicy, M. Wilmet Hirschbiihler, Paul et M.L. Rivero (1981): Catalan Restrictive Relatives: Core and Periphery. Huot, Hélène (1981): Constructions infinitives en français. Genève, Droz. Kayne, Richard S. (1975): French Relative QUE. Recherches linguistiques 2 et 3, Université de Kelemen, Jolan (1977): La question indirecte à la lumière de la description contrastive. Le Korzen, Hanne (1973): Comment distinguer une proposition relative indépendante d'une proposition Kupferman, Lucien (1985): Note sur dont/de qui/de quoi/ duquel. Recherches Linguistiques, 13, Muller, Claude (1983): Les comparatives du français et la négation. Linguisticae Investigationes, Obenauer, Hans-Georg (1981): Le principe des catégories vides et la syntaxe des interrogations Sandfeld, Kristian (1977): Syntaxe du français contemporain; les propositions subordonnées. Genève-Paris, Touratier, Christian (1980): La relative. Essai de théorie syntaxique. Paris, Klincksieck. Wimmer, Christine (1983): Syntaxe et interprétation de la structure V si p (interrogative indirecte). |