Revue Romane, Bind 22 (1987) 1

L'article partitif en italien moderne*

par

Palle Spore

Tout le monde sait qu'il existe un article partitif en italien, et on sait aussi qu'il n'est pas obligatoire. Les grammairiens nous l'enseignent, mais ils vont rarement plus loin. Si l'on veut savoir s'il y a des cas où l'article partitif est obligatoire, s'il y en a où il est exclu, on cherche en vain la réponse dans les grammaires. Il y a pourtant des exceptions.

Migliorini et Chiappelli, dans Lingua e stile, p. 217-18, voient une différence entre l'emploi et le non-emploi du partitif: "Mario ha comprato delle automobili indica un certo numero non determinato, ma non molto uto; Mario ha comprato automobili indica un numero indeterminato ma non molto piccolo, facendo pensare a un investimento commerciale..." Cette analyse est très pertinente pour l'exemple choisi, mais dans nombre d'autres cas, les deux constructions sont possibles, comme il ressort indirectement de mes statistiques, si bien que l'affirmation des deux savants italiens n'est qu'en partie justifiée.

Raffaello Fornaciari, dont la Sintassi italiana dell'uso moderno remonte à 1881, accentue le côté stylistique de la différenciation. Il dit, p. 127 (§10): "Gli scrittori più eleganti usano di rado dell'articolo partitivo, preferendo, quando si può, il nome senza articoli", et pour souligner cette affirmation, il donne trois citations tirées de... Boccace! Nous verrons tout à l'heure que la vérité, du point de vue stylistique, est à l'opposé de l'explication de Fornaciari, du moins en ce qui concerne ce qui signifie pour moi "l'usage moderne".

Plusieurs grammairiens voient une différence syntaxique entre les deux constructions. Premier en date, je crois, Carlo Vanzon, dans sa Grammatica ragionata della lingua italiana de 1828, souligne, p. 39, que l'article partitif est superflu quand le syntagme nominal en question est attribut du sujet et quand il est régi par corne ou par une des prépositions a, da, di, con, in et per. Ainsi, il est plus formel que Fornaciari, qui se limite à dire, p. 127, que "non si deve usare né dopo da né dopo di, poiché ne verrebbe cattivo suono", ce qui est tout à fait exact.



* Communication faite en avril 1980, à Palma de Majorque, à l'occasion du XVIe Congrès international de linguistique et philologie romanes.

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Dernier en date, M. Lennart Carlsson a publié en 1977 un article intitulé "L'usage de l'article partitif en italien. Quelques observations préliminaires", où il souligne également la différenciation syntaxique. Comme l'article de M. Carlsson est dans une large mesure une réponse corrective à la description que j'ai donnée du phénomène dans ma grammaire italienne, parue en 1975, j'ai senti une sorte de défi dans son exposé, et je me suis proposé d'approfondir mes recherches dans ce domaine.

J'ai vite pu constater qu'on ne peut pas analyser les différents textes pêle-mêle. M. Carlsson a observé que dans la littérature, la fréquence de l'article partitif varie énormément d'un auteur à l'autre, allant de 7% dans Alessi et Malaparte jusqu'à 47% dans Pratolini, de même qu'il a constaté des différences fort sensibles, allant du simple au double, dans deux œuvres du même auteur. Mais, d'une part, il prend en considération seulement les œuvres littéraires et, d'autre part, il ne distingue pas, à l'intérieur de celles-ci, le récit de l'auteur et les répliques des personnages. Il est conscient, et il le dit, du rôle du niveau stylistique, en ce sens qu'il reconnaît que l'article partitif est nettement moins fréquent dans la presse que dans la littérature, mais il ne va pas plus loin dans sa différenciation.

A mon sens, M. Carlsson a entièrement raison d'accorder la première place à la syntaxe et de placer la stylistique à un niveau inférieur, mais j'ai pu constater, à travers mes recherches, que ce principe ne peut pas être appliqué sans certaines réserves.

En suivant les principes structuralistes, il faut d'abord examiner quelles sont les modalités sur le plan homonexe, c'est-à-dire à l'intérieur du syntagme susceptible ou non de prendre l'article partitif. On peut alors constater que cet article est incompatible avec un quantitatif antéposé, ce qui signifie pratiquement tout pronom indéfini à caractère quantitatif: molto, poco, tanto, troppo, assai, parecchio et più, ce dernier évidemment dans sa fonction quantitative seulement, par ex. più. volte. J'ajoute que les pronoms en question excluent l'article partitif seulement dans leur fonction épithétique et qu'ils n'ont pas la même faculté quand ils servent d'adverbial d'un adjectif préposé, mais je n'insiste pas, puisque l'épithète ainsi élargie est normalement postposée.

Sur le plan hétéronexe, on peut constater que l'article partitif est exclu quand
le syntagme nominal occupe une des quatre fonctions suivantes:

1. Régime de certaines prépositions. Il s'agit là non seulement de da et de di, dont j'ai déjà parlé, mais également de in et de fuori, ce dernier parce qu'à côté de fuori tout court, on trouve aussi fuori di comme membre régissant, si bien que fuori delle case serait ambigu si l'article partitif pouvait s'employer après fuori seul. Il est possible que d'autres prépositions fassent partie de cette catégorie, et je pense tout spécialement à senza, mais je n'ose pas l'affirmer avec certitude.

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Par contre, a, con et per, cités par Vanzon, ne font pas partie du groupe, comme
il ressort de mes exemples.

2. Objet dans certaines expressions toutes faites comme aver fame, dar fastidio, etc. Une description détaillée du phénomène doit évidemment comprendre une liste de toutes ces expressions, mais je m'abstiens ici d'une telle tentative, d'autant plus qu'il est difficile de fournir des critères purement grammaticaux pour les distinguer des expressions qu'on pourrait simplement appeler courantes.

3. Apposition, mais comme il s'attache certains problèmes à cette fonction, je préfère me borner à placer dans ce groupe les cas où le syntagme mis en apposition (généralement un substantif seul) reprend exactement le terme auquel se réfère cette apposition.

4. Parallélisme à trois ou à plus de trois termes, par ex. uomini, donne, bambini, cani e gatti. D'après mes expériences, l'article partitif est exclu dans ce cas, mais il est possible quand le parallélisme se compose seulement de deux membres, par ex. vedevo soltanto donne e bambini ou bien, mais rarement, vedevo soltanto delle donne e dei bambini.

Il est possible que d'autres catégories doivent entrer dans cette liste, par ex. con suivi d'un substantif abstrait, de même que je ne peux pas écarter la possibilité de certaines modifications de détail à donner aux quatre catégories mentionnées, mais l'essentiel pour moi est d'avoir écarté ces groupes numériquement importants, et d'avoir appliqué le même principe à l'analyse de ceux qui restent.

Si l'on peut constater que dans les cas que je viens de citer, l'article partitif est exclu, le phénomène contraire, l'emploi obligatoire de l'article partitif, ne semble pas exister. En effet, toutes les autres fonctions grammaticales permettent l'emploi de cet article, et si l'on veut aller plus loin dans l'analyse, il faut donc se contenter de constater des fréquences plus ou moins grandes dans son usage.

J'ai déjà dit que l'article partitif est nettement moins fréquent dans la presse que dans la littérature, et c'est en cherchant à me faire une idée des relations de fréquence dans ces deux catégories que je me suis rendu compte qu'il ne suffit pas d'opposer langue littéraire et langue journalistique, mais qu'il faut également prendre en considération l'opposition langue écrite — langue parlée. En effet, si la prose journalistique à proprement parler emploie très peu l'article partitif, celui-ci apparaît assez souvent dans les interviews de la presse.

Cette constatation faite, j'ai eu l'idée d'examiner non seulement la fréquence de l'article partitif dans la littérature qui reflète la langue parlée, c'est-à-dire dans les pièces de théâtre, mais également dans les romans et les nouvelles, où le récit est interrompu par des répliques.

C'est ainsi que je suis arrivé à avoir trois groupes dans la catégorie langue
parlée: Io théâtre, 2° répliques dans les romans et nouvelles, 3° interviews, où

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entrent en ligne de compte seulement les déclarations spontanées à l'exclusion
de tout ce qui est préparé à l'avance, tel que les déclarations politiques et les
exposés d'hommes scientifiques.

En face de cette catégorie, j'en établis deux qui appartiennent à la langue écrite, à savoir la prose littéraire et la prose journalistique. Mais une troisième catégorie de langue écrite s'impose, celle de la prose que j'appelle "neutre" et qui comprend les livres scientifiques et les livres à caractère vulgarisateur.

Le schéma 1. résume le résultat de mes recherches, mais il demande certains
commentaires.

Tout d'abord, je signale que je me suis efforcé de donner un poids égal à chacune des quatre catégories que je viens de citer: les quelque 8000 exemples dont se compose mon corpus, se répartissent d'une manière presque égale entre les quatre, ce qui signifie que chaque catégorie comprend environ 2000 exemples. A titre de comparaison, l'analyse de M. Carlsson porte sur 14000 exemples, c'està-dire presque le double, mais il prend en considération presque uniquement des textes littéraires. Je tiens également à signaler que tous mes exemples sont postérieurs à 1945, et, pour la majeure partie même, datent d'après 1970.

Passons maintenant à l'analyse des différentes catégories.

1. Dans la catégorie Langue parlée, j'ai dû miser surtout sur la littérature dramatique, qui a fourni plus de la moitié des exemples. Prise globalement, la langue parlée présente l'article partitif dans 20% des cas, ou une fois sur cinq, mais tant que l'on s'en tient à la littérature — tant dramatique que romancière — on peut constater une forte différence entre celle des auteurs méridionaux (et par le Midi, je comprends la région de Naples et ce qui est plus au sud) et celle des auteurs septentrionaux, catégorie qui comprend également ceux de l'ltalie centrale: ces derniers emploient l'article partitif dans environ 27% des cas, alors qu'il figure seulement dans 10% des cas chez les méridionaux. Mais il faut en même temps reconnaître qu'il y a des différences assez sensibles d'un auteur à l'autre, pour les septentrionaux allant de 13% à 68%, pour les méridionaux de 4% à 20%, ce qui signifie évidemment que si mon choix des auteurs — dans une large mesure arbitraire, je le confesse — avait été un autre, les pourcentages auraient pu être différents, mais la tendance n'aurait guère été différente. — Cette différence entre le Midi et le Nord, allant presque du simple au triple, est valable aussi bien pour la langue parlée des romans que pour celle du théâtre: respectivement 30% et 26% dans la littérature septentrionale, 11% et 10% dans la littérature méridionale. En ce qui concerne la langue parlée reproduite par la presse, mes chiffres sont moins sûrs, parce que jai eu à ma disposition un seul journal méridional, et là, l'article partitif est totalement absent, alors que dans la presse septentrionale, la proportion est d'environ 18% de cas d'article partitif.

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x/y z % signifie x exemples sans article partitif, y exemples avec article partitif, ce qui donne z% de l'emploi de l'article partitif. Schéma 1.

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Pour les titres exacts des œuvres mentionnées, se reporter à la Bibliographie.

2. Si l'on passe à la catégorie Récit littéraire, on constate la même différence entre Midi et Nord. Mes deux auteurs méridionaux emploient rarement l'article partitif (en moyenne dans 7,6% des cas), alors que cette construction est relativement fréquente chez les auteurs du Nord et du Centre, lesquels, avec 16,7%, la présentent plus de deux fois plus souvent que les méridionaux. Mais la différence est énorme d'un auteur à l'autre, allant de 5% chez Moravia à 40% chez Pavese, ce qui pourrait évidemment inciter à penser à une différenciation géographique plus détaillée. Mais j'en passe. Ce qui, à mon sens, est surtout remarquable, c'est que ce pourcentage, comparé à celui de la langue parlée, est pratiquement partout le même, et plus exactement, l'article partitif figure chez chaque auteur 0,5 fois plus souvent dans la langue parlée que dans le récit; seul Moravia, qui a 4 fois plus d'articles partitifs dans la langue parlée que dans le récit, s'en écarte sensiblement.

3. Ce quima le plus frappé, c'est que dans le Récit journalistique, on ne trouve presque jamais l'article partitif. En chiffres ronds, on peut dire qu'on l'y trouve entre une et trois fois sur cent, et en moyenne dans 2,5% des cas, soit une fois sur quarante. En comparaison avec les 20% de la langue parlée et les quelque 13% du récit littéraire, ce pourcentage est très faible. Et encore, il ne faut pas oublier que la majeure partie de mes exemples proviennent de l'ltalie septentrionale et centrale. Cette prose qui, normalement, n'a aucune prétention stylistique, est donc réfractaire à l'article partitif. J'y reviendrai. Ajoutons que seule la prose rédactionnelle à proprement parler fait partie de mes statistiques, et que j'en ai écarté tant la publicité que les titres du style télégraphique.

4. Ma dernière catégorie est celle de la prose neutre, qui comprend, je l'ai dit,
d'une part les traités à caractère scientifique, d'autre part les œuvres de vulgarisation.Dans

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sation.Dansles deux groupes, j'ai essayé de trouver des sujets aussi variés que possible. Pour l'emploi de l'article partitif, cette catégorie ressemble énormément à la précédente: ici aussi, on trouve presque partout entre 1 et 3% de cas d'emploi de l'article partitif avec une moyenne de 2,4%.

Pour résumer, on peut donc dire que l'article partitif apparaît dans 20% des cas dans la langue parlée, dans environ 13% des cas dans le récit littéraire et dans 2,5% des cas dans le récit non-littéraire. C'est cette dernière catégorie qui s'écarte radicalement des deux autres, alors que la différence entre langue parlée et récit littéraire, sans prêter à discussion, est moins nette. Je préfère me borner à présenter ces différences sans essayer d'en donner une explication, mais je tiens à souligner que celui qui veut approfondir l'étude de l'emploi de l'article partitif ne peut pas ignorer l'existence des trois couches stylistiques.

Faut-il aussi prendre en considération la différenciation géographique et par là dialectale? C'est ce qui semble être le cas, du moins dans la langue parlée et dans la littérature, mais là encore, je préfère m'en tenir aux simples constatations. Il serait évidemment tentant d'émettre l'hypothèse de la plus grande fréquence de l'article partitif dans le Nord et le Centre comme le résultat du voisinage (plus ou moins grand) de la France, mais dans ce cas, il serait certainement plus légitime d'adopter un point de vue diachronique, ce qui n'est pas dans mes intentions actuelles; je ne peux cependant pas m'empêcher de remarquer que si Knud Togeby a raison en disant (Précis § 37) qu'"ll n'y a pas d'article partitif en ancien français" et que celui-ci apparaît seulement — et encore avec des réserves - au cours du XIIIe siècle et en tout cas à partir du XIVe siècle, on voit mal comment le français peut être à l'origine de cette construction en italien, puisqu'elle n'est pas rare dans Boccace (voir exemples dans Fornaciari, p. 127, § 9). S'agirait-il d'une influence inverse, l'article partitif ayant été "exporté" d'ltalie en France?

On peut aussi se demander s'il existe des différences sur le plan sociolectal, autrement dit, si cela fait plus cultivé d'employer une des deux expressions. Je n'ai pas procédé à une analyse de détail de cette question, mais je me suis borné à noter la répartition entre les personnages de Mondo piccolo de Guareschi. Le Christ emploie l'article partitif dans 24% des cas, et son serviteur, Don Camillo, suit son exemple avec 24,3%. Mais le maire communiste et ses compagnons arrivent à 41,9%. La différence ne manque vraiment pas d'intérêt.

Pour terminer, je voudrais jeter un coup d'oeil rapide sur la répartition syntaxiquedes exemples à l'intérieur de chaque catégorie. Le Schéma 2. montre tout d'abord la répartition syntaxique prise globalement. On y voit que l'article partitif s'emploie surtout dans l'objet (près de 20% des cas), et ensuite qu'il est relativement fréquent dans les constructions avec si (je ne veux pas discuter ici si cette particule a la fonction de sujet ou celle d'objet), dans les sujets tant postposéeque

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Schèma 2.

poséequeconstruits avec ci ou vi et, enfin, dans l'attribut du sujet (entre 8 et 15% des cas), alors qu'il est rare dans le sujet antéposé et comme régime (moins de 5%); il est vrai que le pourcentage est plus grand dans le cas du régime si l'on exclut certaines prépositions (par ex. senza) en plus de celles dont j'ai déjà parlé.

Dans chaque catégorie, il y a des écarts assez sensibles de la moyenne, et seule la langue parlée septentrionale suit à peu près la moyenne. Mais ces écarts peuvent provenir du nombre relativement restreint des exemples qui servent de base aux calculs dans certaines catégories et dans certaines fonctions syntaxiques. Je m'imagine qu'avec un corpus plus important, les "sauts" à l'intérieur du schéma seraient moins nets, et j'espère qu'un beau jour, on aura l'occasion d'en apprendre davantage.

Dans ce qui précède, j'ai pris en considération sur le plan syntaxique seulement la fonction du syntagme où peut figurer l'article partitif, mais d'autres critères sont également valables. M. Carlsson a déjà souligné le rôle de la négation, et sans entrer dans le détail, je peux confirmer que l'article partitif est nettement moins fréquent dans les contextes négatifs (surtout quand on parle de l'objet et du sujet construit avec ci ou vi) que dans les contextes positifs. De même, j'ai pu constater, du moins pour la langue parlée, que l'article partitif est bien plus fréquent quand le syntagme ne comprend pas d'épithète que là où il se compose d'un substantif accompagné d'une ou de plusieurs épithètes.

Mais ces remarques finales, qui mériteraient bien d'être approfondies à une autre occasion, ne touchent à mon avis que des tendances. Si j'en parle, c'est uniquement pour dire que je suis pleinement conscient qu'après mon exposé, il reste encore beaucoup à dire sur l'article partitif en italien moderne.

Palle Spore

Odense

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Résumé

L'emploi de l'article partitif n'est pas obligatoire en italien moderne, mais il dépend seulement en partie de facteurs syntaxiques. Cet exposé montre que sa présence appartient surtout à la langue parlée, et qu'il est rare dans la langue écrite non littéraire. En même temps, on peut constater qu'il est beaucoup plus fréquent chez les auteurs septentrionaux que chez ceux du Mezzogiorno.

Bibliographie

Etudes

Carlsson, Lennart: "L'usage de l'article partitif en italien. Quelques observations préliminaires".
In : Actes du 6e Congrès des Romanistes Scandinaves. Acta Universitatis Upsaliensis,
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Textes

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