Revue Romane, Bind 21 (1986) 1La syntaxe de la relative attributive en français moderneHenri Van den Bussche 0. Dans un article récent, Henrik Prebensen (1982, p. 115) a proposé d'analyser les relatives attributives comme "des propositions anaphoriques d'un type particulier [qui] apparaissent avec des verbes de position et de perception impliquant un complément local".En d'autres termes, les relatives attributives sont un troisième type de relatives anaphoriques à côté des relatives dites explicatives (non restrictives) et des relatives déterminatives (restrictives). Ce type de relatives est illustré par les exemples suivants: (1) La terrible
femme était déjà dans l'escalier qui criait. (2) Je le vois
maintenant qui cueille des fleurs dans mon jardin.
(3) Nous l'avons
rencontré qui sortait de l'usine. Pour rendre compte des relatives attributives, Prebensen (1982, p. 113-114) propose de les dériver, de les générer en partant "d'une structure simple comportant deux propositions entre lesquelles il y a une relation anaphorique". L'auteur suggère donc que les exemples donnés ci-dessus peuvent être dérivés des couples de phrases donnés en (1 a) à (3 a): (1 a) La terrible
femme était déjà dans l'escalier. Elle criait. (2a) Je le vois
maintenant. Il cueille des fleurs dans mon jardin.
(3 a) Nous
l'avons rencontré. Il sortait de l'usine. Comme le note explicitement l'auteur, cette hypothèse revient à identifier la structure sousjacente des relatives attributives à celle des relatives explicatives, que l'on dérive également de deux propositions indépendantes . Mais à l'opposé de la relative explicative, la relative attributive est soumise à trois contraintes particulières, que l'auteur présente et commente en détail. 0.1. En premier lieu, "la proposition complexe contenant une proposition relative attributive doit être spécifique". Cette contrainte revient à poser que "le réfèrent du NP antécédent doit être une entité du monde réel et que le temps et le lieu de l'événement auquel il participe doit être spécifiable dans le monde réel et non pas seulement dans un monde possible" (Prebensen (1982, p. 114)). Pour cette raison, les exemples suivants seraient agrammaticaux . (4) +Je l'ai
souvent yuqui attendait. (5) +Jene l'ai
pas yuqui attendait. (6) + Je ne l'ai
jamais yuqui cueillait des fleurs. Cette contrainte
n'existe pas pour les relatives explicatives: (7) Elle n'a
jamais aidé sa fille, qui sait se débrouiller toute
seule. (8) J'ai souvent
visité mon ami, quine ferait pas une chose pareille.
Side 108
En second lieu,
l'antécédent de la relative attributive doit être animé
ou représenté comme (9) On l'entend
qui chante sous la douche. (10) La mer battait
le roc où ils étaient assis; ils l'écoutèrent qui
chuchotait pour eux. Selon l'auteur,
il s'ensuit que la phrase (11), contenant un antécédent
non animé, ne peut (11) J'entends la
porte qui craque. (11 a) 4- Je
l'entends qui craque. La phrase (lia) est néanmoins jugée acceptable par Rothemberg (1979, p. 367). En troisième lieu, le verbe de la relative attributive est nécessairement un verbe d'action à l'aspect imperfectif. Il en résulte d'une part que les verbes d'état - de même que les verbes d'action niés - sont exclus et d'autre part que ces verbes ne devraient pas se trouver au passé simple, qui dénote l'aspect perfectif, même si le verbe principal s'y trouve: (12) +11 est là
qui est obèse maintenant. (13) +Je
l'entends quine hurle pas. (14) II les regarda
disparaître sous l'ombrelle, qui se retournèrent une ou
deux fois. (15) II était là,
en effet, qui la reçut dans ses bras. Les phrases (14)
et (15), relevées par Prebensen (1982, p. 115) même,
sont dès lors qualifiées (16) II donna le
livre à Jean, qui l'accepta volontiers. (17) Jean, qui
est fort obèse maintenant, ne pourra pas faire ce
travail. 0.2. Chose curieuse, alors que la relative explicative apparaît toujours immédiatement rattachée à son antécédent , la relative attributive peut être détachée de son antécédent par un "complément local" intercalé. La relative attributive peut en outre se rapporter à un pronom proclitique, ce qui est absolument exclu pour la relative explicative. Ces deux dernières différences formelles, où la relative attributive apparaît comme moins contrainte que la relative explicative, constituent généralement les critères d'identification les plus sûrs: (18) Piene adore
cette fuie, qui est fort jolie. (18a) + Pierre
l'adore, qui est fort jolie. (19) Pierre
écoute sa bien-aimée qui sifflote une chanson d'amour.
(19 a) Pierre
l'écoute qui sifflote une chanson d'amour. (20) + Pierre a
fait la connaissance de Marie pendant les vacances
d'été, qui est une fille (21) Pierre
regarde sa bien-aimée devant le miroir, qui se fait
belle. Kayne (1977, p. 127) relève encore une troisième différence formelle importante entre relatives attributives et relatives explicatives (ou déterminatives). Sous l'effet de la transformation passive, le complément d'objet direct est déplacé en position de sujet. Mais, alors que les relatives explicatives ou déterminatives suivent nécessairement leur antécédent, la relative attributive n'est pas déplacée: Side 109
(22) On avu ton
frère qui volait le voisin. (22a) Ton frère a
été vu qui volait le voisin. (23) On propose
mon frère, qui est médecin, pour ce poste de directeur
général. (23a) + Mon frère est
proposé, qui est médecin, pour ce poste de directeur
général. Dans la langue
littéraire, il arrive que la relative attributive
précède son antécédent. Sandfeld (24) La seconde
[surprise] sera charmante. C'est de voir, qui ouvre la
porte, en pantoufles, (25) Singulière
fille! Elle me montra, qui jouait dans son jardin, un de
ces ânes charmants Enfin, on retiendra encore le critère moins sûr de l'intonation. Alors que la relative explicative possède généralement^ un contour d'intonation propre, proche de l'incise, comme c'est le cas en (26), la relative attributive des exemples (27) et (28) s'intègre plus ou moins dans le contour intonatif de la phrase complexe : (26) M. l'abbé
Taconet, qui est fort gentil, veut bien lui parler.
(27) M. l'abbé
Taconet est avec lui qui le console. (28) Je le vois
qui attend. Néanmoins,
accompagnée de compléments, la relative attributive est
souvent détachée par (29) Emma
l'aperçut dans la prairie, qui marchait sous les
peupliers. Mais la langue
écrite, dont proviennent la plupart de nos exemples, ne
transcrit pas systématiquement 1. Nous serons amené à reprendre dans la suite de notre exposé les propriétés que nous venons de présenter sommairement ci-dessus. Nous nous proposons de montrer dans les pages qui suivent que l'analyse de l'auteur, qui dérive la phrase complexe contenant une relative attributive de deux propositions indépendantes, n'est pas sans poser de sérieux problèmes. Avant d'aborder ces problèmes mêmes, nous sommes toutefois obligé de reprendre la typologie générale des relatives telle que Prebensen (1982, p. 98-100) l'a développée. 1.1. L'auteur
propose de distinguer entre les propositions relatives
anaphoriques et les 1.1.1. Les relatives anaphoriques sont celles "où il y a une relation anaphorique entre l'antécédent et le pronom relatif". Comme il y a une relation anaphorique entre l'antécédent et le pronom, la phrase complexe contenant une relative anaphorique peut être fractionnée en deux phrases, en deux propositions indépendantes. C'est sûrement le cas des relatives dites explicatives (non restrictives)^ : (30) Sa femme,
qui avait entendu le bruit, apparut àla fenêtre.
(30a) Sa femme
apparut à la fenêtre. Elle avait entendu le bruit.
(31) Je suis allé
voir un médecin quima reçu très gentiment. (31a) Je suis
allé voir un médecin. Il m'a reçu très gentiment.
Side 110
Ce serait
également le cas des relatives déterminatives
(restrictives)", ce que devraient montrer (32) La serviette
qu'il a perdue contenait son manuscrit. (32a) II a perdu
une serviette. Elle contenait son manuscrit. (33) II n'a pas
pris le médicament que lui avait prescrit le docteur.
(33a) Le docteur
lui avait prescrit un médicament. Il ne l'a pas pris.
On se rend déjà
compte que les relatives attributives trouveront leur
place parmi les relatives (1) La terrible
femme était déjà dans l'escalier qui criait, (la) La terrible
femme était déjà dans l'escalier. Elle criait. (3) Nous l'avons
rencontré qui sortait de l'usine. (3a) Nous l'avons
rencontré. Il sortait de l'usine. 1.1. 2. Aux relatives anaphoriques, on opposera, toujours selon Prebensen (1982, p.99-100), les relatives dites transformées, les relatives "sans relation anaphorique, où la présence du relatif s'explique par un processus de relativisation à partir d'une phrase simple". Trois types distincts se présentent. On relève d'abord les relatives clivées, introduites par une formule du genrec'est qui ouc'estque': (34) C'est Paul
qui a sonné àla porte. (34a) Paul a
sonné à la porte. (35) C'est àun
médecin qu'il faut s'adresser. (35 a) II faut
s'adresser à un médecin. Une seconde
catégorie de relatives transformées est constituée par
les relatives présentatives, (36) II yaun
homme qui vous attend. (36 a) Un homme
vous attend. (37) II ya des
insultes auxquelles on ne s'attend pas. (37 a) On ne
s'attend pas à certaines insultes. Finalement, on
relève les relatives possessives, qui apparaissent
systématiquement auprès du (38) Paul a les
cheveux qui frisent. (38a) Les cheveux
de Paul frisent. (39) J'ai ma
femme qui ne guérit pas. (39a) Ma femme ne
guérit pas. 1. 2. Cette
typologie des propositions relatives du français,
cohérente à première vue, 1. 2.1. Il est vrai que les relatives explicatives se laissent paraphraser par deux propositions indépendantes. Cette caractéristique, que d'autres ont notée aussi, est tellement régulière que plusieurs auteurs ont proposé de générer transformationnellement la relative explicative à partir de deux propositions, de deux assertions indépendantes . Or, c'est exactement ce Side 111
que propose Prebensen (1982) pour dériver les relatives attributives. Les relatives attributives et les relatives explicatives auraient donc la même structure sous-jacente, bien qu'elles soient soumises à des contraintes ou restrictions nettement différentes. Il y a là déjà un certain problème. Mais il y en a d'autres. Les relatives déterminatives se laisseraient également fractionneren deux propositions. Néanmoins, on relève aisément plusieurs phrases complexes contenant indubitablement des relatives déterminatives (restrictives) quine se laissent pas décomposer du tout en deux propositions indépendantes, comme celles que voici: (40) Un chien qui
aboie ne mord pas nécessairement. (40a) + Un chien
aboie. Il ne mord pas nécessairement. (41) Je ne suis
pas un terroriste qui tue les innocents. (41a) + Je (ne)
suis (pas) un terroriste. Je (ne) tue (pas) les
innocents. (42) Chaque élève
qui triche sera sévèrement puni. (42a) + Chaque
élève triche. Il sera puni sévèrement. (43) Aucun
étudiant qui fréquente ce cours n'y comprend rien.
(43a) + Aucun
étudiant n'y comprend rien. Il fréquente ce cours
(44) On cherche
une secrétaire qui sache le russe. (44 a) + On
cherche une secrétaire. Elle sait/sache le russe.
En fait, même les
exemples avancés par l'auteur sont suspects, puisque,
dans les phrases fractionnées, (32) La serviette
qu'il a perdue contenait son manuscrit. (32a) ? Il a
perdu une serviette. Elle contenait son manuscrit.
Nous en concluons
provisoirement que les relatives anaphoriques que sont
les explicatives et 1.2.2. La typologie des relatives transformées, où il n'y a pas de relation anaphorique entre l'antécédent et le pronom relatif, pose des problèmes analogues. On sait que l'adjectif épithète peut jouer le même rôle de complément déterminatif (restrictif) qu'une relative determinative (restrictive) et qu'en ce sens, on peut substituer aux relatives déterminatives des adjectifs à valeur determinative . (32) La serviette
qu 'il a perdue contenait son manuscrit. (32b) La
serviette perdue contenait son manuscrit. (45) II nous faut
une secrétaire qui sache le russe. (45 a) II nous
faut une secrétaire sachant le russe. (45b) II nous
faut une secrétaire intelligente. Dans la mesure où
elles se différencient des relatives anaphoriques en
général et des relatives (46) C'est Paul
qui est fort sympa. (46a) + C'est
Paul fort sympa. Mais un adjectif
complément déterminatif - ou un groupe prépositionnel
complément déterminatif Side 112
(36) II ya des
régions qui sont désertes et arides. (36 b) II y a des
régions désertes et arides. (37) II ya des
insultes auxquelles on ne s'attend pas. (37b) II y a des
insultes insupportables. (38) Paul a les
cheveux qui frisent. (38b) Paul a les
cheveux bouclés/blonds. (39) J'ai ma
femme quine guérit pas. (39b) J'ai ma
femme encore à l'hôpital . Ainsi, il se
pourrait bien que les relatives présentatives et
possessives ne soient pas des relatives
(47) Paul a les
mains qui tremblent. (47a) ? Les mains
de Paul tremblent. (48) Paul a les
mains moites. (49) Paul a les
mains d'un ouvrier/d'une jeune fille. (49a) + Les mains
de Paul sont d'un ouvrier/d'une jeune fille. On notera aussi
que la relative en (47) semble dénoter une propriété
permanente, alors que Dans les relatives présentatives ,le pronom relatif peut prendre n'importe quelle forme "casuelle", c'est-à-dire que l'on relève autant les formes dont, duquel, auquel, etc. que les formes directes qui ou que. C'est une caractéristique de plus qui rapproche les présentatives des relatives déterminatives. Les relatives clivées, par contre, ne présentent jamais d'autres formes que les formes directes qui et que. Il semble d'ailleurs que seule la forme qui soit un véritable pronom relatif, la forme que étant propre à toutes les relatives clivées dont l'antécédent n'exerce pas la fonction de sujet. Chose étrange, les relatives attributives partagent, d'une certaine façon, cette propriété avec les relatives clivées, aucune relative attributive n'étant introduite par un pronom relatif autre que le pronom qui en fonction de sujet. 1.2.3. Ces quelques réflexions critiques, au sujet de la typologie générale des relatives telle que l'a proposée l'auteur, montrent qu'il y a lieu de regrouper les relatives présentatives et possessives parmi les relatives déterminatives . Celles-ci s'opposent radicalement aux relatives explicatives. Restent les relatives clivées, analysées comme des relatives transformées ou, si l'on veut, comme de "fausses relatives", et les relatives attributives, dont le statut reste provisoirement problématique. 1.3. Nous voilà en mesure de formuler de façon plus précise les deux problèmes fondamentaux que pose l'analyse des relatives attributives, telle qu'elle a été proposée par l'auteur. En premier lieu, l'hypothèse de la dérivation identique des relatives attributives et des relatives explicatives ne rend absolument pas compte des différences formelles que l'on relève entre les deux types de relatives. En particulier, cette hypothèse n'explique pas pourquoi les relatives attributives sont, d'une part, soumises à une série de contraintes très précises, que ne connaissent pas les relatives explicatives, pour, d'autre part, connaître une plus grande liberté positionnelle que les explicatives. En second lieu, il nous semble que l'hypothèse de l'auteur incite à considérer comme agrammaticales un certain nombre de phrases qui paraissent parfaitement possibles. Side 113
(50) Je ne l'ai
jamais yuqui cueillait des fleurs dans mon jardin.
(51) Où
l'avez-vous vue qui se promenait avec ce type? Pour Prebensen
(1982), ces deux phrases posent en effet un problème
gênant, dans la mesure (50a) + Je ne
l'ai jamais vu. Il cueillait des fleurs dans mon jardin.
(51a) + ? Où
l'avez-vous vue? Elle se promenait avec ce type.
Nous croyons dès lors
qu'il est souhaitable de revoir le problème des
relatives attributives. 2. Les pages suivantes proposent donc une nouvelle analyse des relatives attributives. Comme le note Prebensen (1982, p. 113), l'apparition, auprès de certains verbes, d'une relative attributive semble étroitement liée à la possibilité de ces mêmes verbes d'avoir un certain type de complément de lieu (exprimé ou sous-entendu). Ce sera notre point de départ. Afin de pouvoir préciser de quel type de complément il s'agit, une analyse préliminaire des différents compléments de lieu s'impose. Cette analyse fera apparaître une classe homogène et parfaitement délimitable de verbes pouvant se construire avec une relative attributive. Cette classe étant définie, nous étudierons les caractéristiques de ces verbes et de leurs compléments. Cela nous permettra finalement de proposer une nouvelle structure pour les relatives attributives, qui rend compte automatiquement de leurs propriétés formelles et sémantiques. 2.1. Nous croyons
pouvoir distinguer au moins quatre types de compléments
de lieu. 2.1.1. Un premier type est constitué par les compléments de lieu "scéniques", que nous appellerons compléments de lieu propositionnels, en suivant la terminologie proposée par Melis (1983, p. 163-189). Le complément propositionnel se rapporte à l'ensemble de la proposition - d'où son nom - tout en s'y intégrant, et sert à situer ce qu'exprime le verbe et ses actants dans un cadre général. On le retrouve dans la phrase (52), phrase que l'on pourrait paraphraser approximativement par (52 a) (52) Paul lit son
j ournal dans le j ardin. (52 a) Paul lit
son journal et il le fait dans le jardin. Un complément
pareil peut être affecté par la négation . (5 3) Paul ne lit
pas son journal dans son jardin. On notera que les
compléments de lieu propositionnels ne constituent
qu'une sous-classe des 2.1.2. Un second type de compléments de lieu est constitué par les compléments de lieu sémiématiques. Ces compléments, dont on trouve une description détaillée dans Melis (1983, p. 99-102), se rapportent non pas à l'ensemble de la proposition mais uniquement au sémantisme du verbe qu'ils déterminent. En règle générale, ces compléments localisent un des actants du verbe, la localisation de cet actant étant présentée comme le résultat de ce qu'exprime le verbe .On les retrouve dans les phrases suivantes: Side 114
(54) Paul dépose
son cartable sur la table. (55) II appuie la
chaise contre la porte. (56) Le navire
sauta en l'air. (57) Pierre
pousse son père dans le jardin. Qu'il ne s'agisse
pas de compléments propositionnels se voit à
l'agrammaticalité des paraphrases (54 a) + Paul
dépose son cartable et il le fait sur l'armoire.
(55 a) + II
appuie la chaise et il le fait contre la porte. (56 a) + Le
navire sauta et il le fit en l'air. (57a) + Pierre
pousse son père et il le fait dans le jardin. Une paraphrase convenable ne semble pas exister. Dans certains cas, par contre, il est possible de substituer un verbe simple à l'ensemble constitué par le verbe et le complément sémiématique, ce qui montre bien que le complément se rapporte strictement au verbe même. Ainsi, on pourrait rendre le sens de la phrase (56) par la phrase (58) ou (59) par (60): (56) Le navire
sauta en l'air. (58) Le navire
explosa. (59) Le vaisseau
spatial atterrit sur la lune. (60) Le vaisseau
alunit. Ici aussi, on
notera que les compléments de lieu sémiématiques
constituent une sous-classe 2.1.3. Un
troisième type de compléments de lieu est constitué par
les attributs des verbes (61) Ce bistrot
se trouve au coin de la rue. (62) Je suis là
dans le jardin. (63) Elle est
assise dans un fauteuil. (64) Nous restons
dans la cuisine. Ces compléments
de lieu, que l'on pourrait appeler compléments de lieu
attributs du sujet, 2.1.4. Enfin, on relève un quatrième type de compléments de lieu, qui apparaît, entre autres, auprès des verbes de perception. Avec les compléments sémiématiques, ils partagent la propriété de ne pas se rapporter à la proposition entière. Cependant, à l'opposé des compléments sémiématiques, ils ne se rapportent pas directement au verbe même, mais plutôt, par l'intermédiaire du verbe, à son complément d'objet direct. Cela se voit au fait que ce type de compléments contracte des rapports sémantiques non pas avec le verbe, mais avec le complément d'objet direct, comme le suggèrent les phrases suivantes: (65) Je vois ma
sœur dans le jardin. (66) +?Je vois ma
sœur dans l'espace. (67) Pierre
observe des filles dans la rue. (68) +? Pierre
observe des filles en enfer. Ainsi que le
propose également Prebensen (1982, p. 112-113) , nous
considérons ce complémentcomme Side 115
plémentcommeun actant, qui, par l'intermédiaire du verbe, se rapporte directement au complémentd'objet direct du verbe. Ce type de complément de lieu, que nous appellerons complémentde lieu attribut de l'objet, n'apparaît pas exclusivement auprès des verbes de perception.En plus de ceux-ci, on le retrouve aussi auprès de verbes tels que trouver, découvrir, rencontrer, attraper, se figurer, se représenter, abandonner, quitter, filmer, accepter, etc., comme le montrent les exemples suivants: (6 9) On l'a
retrouvée dans la Seine. (70) Ce type a
rencontré son épouse à Paris. (71) II se
représente son directeur derrière un bureau énorme.
(72) La pauvre
fille a été abandonnée dans la rue. (73) II filme son
premier long métrage en rase campagne. Or, ce sont précisément les verbes énumérés par Rothemberg (1979, p. 393-395) comme pouvant se construire avec une relative attributive qui ont la possibilité de se construire soit avec un complément de lieu attribut de l'objet, soit avec un complément de lieu attribut du sujet. Voici quelques exemples de l'auteur: (74) Elle le
retrouva qui fouillait la terre. (75) II la
rencontrait qui courait au café. (76) II (Suétone)
le (César) représente qui... ne peut s'empêcher de
pleurer. (77) On l'a
abandonné qui gisait sur un grabat. (78) II l'a
filmée qui l'embrassait en pleurant. (79) M. l'abbé
Taconet est avec lui qui le console. En d'autres
termes, les verbes pouvant se construire avec une
relative attributive et les verbes 2.2. Nous
proposons maintenant de passer en revue quelques
propriétés caractéristiques 2.2.1. On constate tout d'abord que les compléments de lieu attributs de l'objet ou attributs du sujet s'intègrent dans la classe plus large des compléments attributs de l'objet ou attributs du sujet en général. Ces compléments, au sémantisme varié, apparaissent en règle générale sous la forme d'adjectifs, de participes présents ou passés, de groupes prépositionnels et même sous la forme de substantifs, comme dans les exemples suivants: (80) Vous le
retrouverez sain et sauf? (81) Elle est là
ivre de joie et de bonheur. (82) Le père a
abandonné sa fille pleurant à chaudes larmes. (83) On l'a vu
dans le jardin. (84) La
patrouille retrouva le rescapé dans un état grave.
(85) On l'a
finalement retrouvée victime d'un accident. Nous admettons
que ces compléments, de forme nettement différente,
possèdent la même (86) Les
terroristes l'abandonnèrent paralysée de peur et en
proie au désespoir. Side 116
(87) Est-ce que
vous l'avez rencontrée toute seule ou en compagnie de sa
mère. D'un autre côté,
il arrive que ces compléments soient simplement
juxtaposés: (88) Le chasseur
abandonne Blanche-Neige effrayée au milieu des bois.
(89) Je t'ai
observée dans la prairie sous les peupliers cueillant
des fleurs. Ces observations ne sont pas sans intérêt. Certains verbes se construisant peu fréquemment, sinon difficilement avec des compléments attributs de l'objet (ou du sujet) de type locatif, se retrouvent régulièrement accompagnés d'un complément attribut de l'objet (ou du sujet) d'un autre type. On pensera aux verbes filmer ou dépeindre: (90) On la
filmera en rase campagne. (91) On la
filmera abandonée dans une rue. (92) ? l'auteur
le dépeint dans le bois. (93) L'auteur
dépeint son héros assis dans le bois. Il est donc
préférable de ne plus faire référence à une classe de
verbes pouvant avoir un certain 2.2.2. Sous la
négation, tous ces verbes et leurs compléments se
comportent de la même (94) Enfin, les
terroristes ne l'abandonnèrent pas dans la forêt.
(95) Je n'entends
pas mon père dans la cuisine. (96) Elle n'est
pas là sous les peupliers. (97) Ta bague, je
ne l'ai pas retrouvée dans l'armoire. Dans les phrases (94) à (97), la négation peut porter sur l'ensemble de la proposition. Dans ce cas, on pourrait éventuellement retrancher le complément attribut de l'objet ou du sujet sans modifier profondément le sens de la phrase. Mais, dans ces mêmes phrases, la négation peut également porter sur le seul complément attribut de l'objet ou du sujet, de sorte que le verbe même n'est pas nié mais implicitement affirmé. Dans certains cas, une interprétation pareille peut être imposée par le contexte: (94 a) Enfin, les
terroristes ne l'abandonnèrent pas dans la forêt, mais
la laissèrent dans (95 a) Je
n'entends pas mon père dans la cuisine, mais dans la
salle à manger. (97a) Ta bague,
je ne l'ai pas retrouvée dans l'armoire mais sous le
tapis. 2.2.3. Si le
contexte le permet, un adverbe exprimant la répétition
ou l'habitude peut s'intercaler (98) Elle est là
dans le jardin. (98a) Elle est
souvent là dans le jardin. (98b) + Elle est
là souvent dans le jardin. (99) Nous
retrouvions nos hôtes assis sur la terrasse. (99a) Nous
retrouvions plusieurs fois nos hôtes assis sur la
terrasse. (99b) + Nous
retrouvions nos hôtes assis plusieurs fois sur la
terrasse. Side 117
(100) De sa
chambre, il observe son voisin dans le jardin. (100a) De sa
chambre, il observe parfois son voisin dans le jardin.
(100b) + De sa
chambre, il observe son voisin parfois dans le jardin.
2.2.4. Enfin, les verbes à complément d'objet direct accompagnés d'un complément attribut de l'objet peuvent être passives. Le complément d'objet direct se retrouve évidemment en position de sujet. La passivation n'affecte toutefois pas la place du complément attribut de l'objet (devenant un complément attribut du sujet^2): (101) On retrouva
la jeune fille dans une vieille ferme. (101a) La jeune
fille fut retrouvée dans une vieille ferme. Cette différence
de comportement montre du même coup que le complément
d'objet direct 2.3. Reprenons
maintenant le problème des relatives attributives
elles-mêmes. Nous avons (102) La police
l'a retrouvée dans la Seine. (103) La police
l'a retrouvée qui voulait se jeter dans la Seine.
Dans les pages
suivantes, nous nous attacherons à montrer que les
relatives attributives présentent 2.3.1. Ainsi, les
relatives attributives et les compléments attributs
peuvent apparaître conjointement (104) Quand il
avait vu Marguerite seule et qui n'attendait que lui.
(105) Je te vois
belle et désirée, fuyante et qui glisses. (106) Je la vis
debout près de la fenêtre et qui pleurait. (107) Elle vit
Joseph soucieux et qui semblait loin d'elle. (108) Je la
croisai au coin de la rue et qui se dirigeait vers ma
porte. Comme on ne peut coordonner que deux constituants fonctionnellement équivalents, ces exemples nous obligent à identifier la relative attributive comme un complément attribut de l'objet ou du sujet. S'il en est ainsi, on peut s'attendre à ce que les relatives attributives partagent d'autres propriétés avec les compléments attributs. C'est bien le cas. Ainsi, la relative attributive peut également être juxtaposée à un ou plusieurs compléments attributs. Voici quelques exemples empruntés à Rothemberg (1979, p. 366- 367): (109) De loin, il
l'avait aperçu qui regardait passer le monde, àla
fenêtre, avec un petit (110) Elle n'est
pas moins là, dans notre cœur, qui nous déchire et nous
dévore. 2.3.2. Sous la
négation, la relative attributive se comporte comme les
compléments attributs. (111) Je ne l'ai
pas yuqui se promenait. (112) Elle n'est
pas là qui t'attend. Side 118
Si la négation ne
porte pas sur la proposition entière, mais uniquement
sur la relative attributive, (113) Je ne l'ai
jamais yuqui se promenait tout seul. (114) Elle n'est
pas là qui t'attend calmement; elle est enragée, prête à
faire n'importe 2.3.3. Si le
contexte le permet, on peut insérer un adverbe marquant
la répétition ou l'habitude (115) On l'a vue
qui se promenait toute seule. (115 a) On l'a
souvent vue qui se promenait toute seule. (115 b) +On l'a
vue qui se promenait souvent toute seule. (116) Son épouse
était là qui l'attendait patiemment. (116a) Son épouse
était plusieurs fois là qui l'attendait patiemment.
(116b) -I- Son
épouse était là qui l'attendait plusieurs fois
patiemment. 2.3.4. Enfin, les
verbes à complément attribut de l'objet peuvent être
passives. Dans ce cas, (117) On avu ton
frère qui rôdait autour de la maison. (117 a) Ton frère
a été vu qui rôdait autour de la maison. Rappelons que
toute autre relative suit l'antécédent déplacé par la
passivation: (118) On a
soupçonné ton frère, qui n'est qu'un vaurien. (118a) Ton frère,
qui n'est qu'un vaurien, a été soupçonné. (118b) + Ton
frère a été soupçonné, qui n'est qu'un vaurien. 3. Nous croyons donc avoir montré que la relative attributive n'est rien d'autre qu'un type particulier de complément attribut de l'objet ou du sujet, ce que la tradition grammaticale avait déjà perçu en proposant de la nommer relative attributive. La relative attributive, que l'on peut nommer relative complément attribut de l'objet ou du sujet, sera donc générée comme le complément attribut de l'objet ou du sujet, c'est-à-dire comme un constituant indépendant. C'est là que réside la différence fondamentale entre une relative dite attributive et une relative explicative ou determinative, qui forme un constituant uniquez avec son antécédent. Cette analyse rend également compte de toutes les propriétés que les relatives attributives partagent avec les compléments attributs de l'objet ou du sujet. Reste encore le problème du statut du pronom relatif. Kayne (1977, p. 126-128) et Ruwet (1978, p. 175-177) proposent de dériver l'exemple (119) de la structure (119a): (119) Je l'ai
yuqui courait à toute vitesse. (119a)
Je-ai-vu-lui-{§ que-lui-courait à toute vitesse]
Dans cette hypothèse, le pronom relatif ne serait pas un véritable pronom relatif dans la structure profonde, mais un complémenteur?ue. Or, Damourette & Pichón (1911-1940: § 1322/ § 1340) relèvent des exemples où le pronom relatif cède la place à une forme que suivie d'un pronom anaphorique ordinaire: (120) Mais ceste
cruelle m'ayant trouvé que j'escrivois. Side 119
(121) Elle est
quelque part par là, qu'elle joue. L'hypothèse de
ces auteurs ne paraît donc pas invraisemblable. Il est certainement erroné de vouloir établir un rapport transformationnel entre la relative attributive et une complétive, comme le fait Gross (1968, p. 122-126). Les arguments sont simples. D'une part, si un verbe présente les deux types de constructions, leurs différences sémantiques ou formelles sont nombreuses. Ainsi, la complétive peut contenir un adverbe exprimant la répétition ou l'habitude, ce que ne peut la relative attributive: (122) Je vois
qu'il fume souvent. (123) +Jele vois
qui fume souvent. Mais il est également erroné de vouloir établir un rapport transformationnel entre la relative attributive et deux propositions indépendantes, comme le propose Prebensen (1982). Cette analyse, dont nous avons montré ci-dessus le caractère peu convaincant, se fonde sur l'hypothèse que la relative attributive serait une relative anaphorique, tout comme les relatives explicative et determinative. Les pages précédentes ont montré qu'il n'en est rien. A l'opposé de la relative explicative et de la relative determinative, la relative attributive est un véritable constituant indépendant et a le statut d'un actant nommé complément attribut de l'objet ou du sujet. Leuven Notes 1. C'est du moins ce que défendent en grammaire generative anglo-saxonne des auteurs tels que Lakoff (1968, p. 42), Emonds (1979, p. 212) ou Stuurman (1983, p. 736). Leurs hypothèses ont été critiquées par Jackendoff (1977, p. 197) ou Persanowski(l9Bo, p. 355). 2. Les jugements d'acceptabilité des phrases (4) à (6) sont proposés par Prebensen (1982, p. 105/114). Nous croyons toutefois que la phrase (6) est parfaitement acceptable, de même que la phrase (4). La phrase (5) est certainement peu naturelle. 3. En grammaire generative, cette-contrainte est généralement appelée "Adjacency Constraint", la contrainte d'adjacence. Voir à ce sujet Emonds (1979) ou Stuurman (1983). 4. Voir Grevisse (1980, § 2608) ou Touratier (1980, p. 265-271). 5. Pour un aperçu quelque peu détaillé au sujet des caractéristiques des relatives explicatives, voir Milner (1973, p. 34) ou Grésillon (1974, p. 44-47). 6. Pour les caractéristiques des relatives déterminatives, voir également Milner (1973, p. 34), Grésillon (Ì974, p. 44-47). 7. Une étude transformationnelle des clivées est présentée par Moreau (1976, p. 171-227). 8. A noter que pour l'anglais un auteur comme McCawley (1981, p. 115) considère également les relatives introduites par there is ou there are comme des constructions pseudorelatives quine sont que des "variants of existential sentences or négations of existential sentences". 9. Dans l'exemple (38), il y a possession inaliénable, ce qui se voit à l'apparition d'un déterminant défini plutôt que d'un adjectif possessif. Nous croyons toutefois que l'exemple (39) relève plutôt de la relative attributive que de la relative possessive. Voir à ce propos la note 13. Side 120
10. La relative explicative constitue vraiment une assertion indépendante dans laquelle on peut introduire un adverbe de phrase ou que Ton peut nier indépendamment de la phrase principale. Voir, par exemple, McCawley (1981, p. 116), qui considère que la relative explicative constitue "a separate speech act". 11. Voir entre autres Wagner & Pinchón (1962, p. 564-565) ou Grevisse (1980, § 2608). 12. On peut coordonner la relative déterminative et l'adjectif déterminatif, ce qui montre bien qu'ils peuvent avoir la même fonction: (a) C'est une fille gentille et qui a du savoir-vivre. A ce sujet, voir aussi Wagner & Pinchon (1962, p. 147) ou Touratier (1980, p. 11-12). 13. Nous ne voyons d'ailleurs pas très bien pourquoi l'auteur range l'exemple (39) parmi les relatives possessives et non parmi les relatives attributives comme il le fait de la phrase (a), citée par Prebensen (1982, p. 113). (a) Quand nous l'eûmes là, devant nous, qui remplissait de sa splendeur...cette misérable 11 nous semble parfaitement possible d'ajouter un complément "local" à la phrase (39) comme dans (b): (b) J'ai ma femme à l'hôpital quine guérit pas. 14. Pour les relatives possessives, cela ne semble pas être le cas. Peut-être pourrait-on construire l'exemple (a), dont la grammaticalité est toutefois assez douteuse: (a) ? Paul a les cheveux que l'on croit blonds. 15. Cela n'implique pas pour autant que ces trois types de relatives n'aient pas de caractéristiques propres. Ainsi, il faut certainement rendre compte du fait que les relatives dites présentatives peuvent être mises en rapport avec des phrases existentielles simples. 16. En position initiale de phrase, un complément pareil n'est pas affecté par la négation. Ce n'est alors plus un complément propositionnel, mais un complément transpropositionnel; voir Melis (1983, p. 168-178). 17. Dont font partie certains compléments de temps et plusieurs types de subordonnées. Pour plus de détails, voir Melis (1983, p. 178-186). 18. Dans la grammaire latine, un complément de lieu propositionnel serait exprimé par une préposition suivie de l'ablatif, un complément de lieu sémiématique par une préposition suivie de l'accusatif. 19. Ainsi, certains adverbes ou groupes adverbiaux se comportent comme des compléments sémiématiques, par exemple dans la phrase (a): (a) La police surveillait étroitement l'ambassade. Pour plus de détails, voir Melis (1983, p. 87-97). 20. L'auteur ne fait pas la distinction entre compléments attributs de l'objet - qu'il nomme simplement "compléments locaux" - et les compléments sémiématiques, dont il ne donne d'ailleurs pas d'exemples. 21. Les verbes acceptant un complément attribut de l'objet prennent évidemment deux actants autres que le sujet; ils sont en ce sens "trivalents", comme le note Prebensen (1982, p. 112-113). Les verbes de position, par contre, sont "bivalents"; outre le sujet, ces verbes n'exigent plus qu'un seul actant. 22. Un verbe à complément attribut de l'objet passive possède une structure identique à celle d'un verbe de position à complément attribut du sujet. 23. C'est du moins ce qu'admettent des auteurs tels que Jackendoff (1977) ou Perzanowski (1980). Pour Emonds (1979) et Stuurman (1983), la relative explicative constitue une véritable proposition indépendante; elle est analysée comme une parenthèse, une incise qui ne fait pas partie de la phrase principale. Quoi qu'il en soit, dans les deux cas, ni la relative determinative, ni la relative explicative ne sont considérées comme des actants. BibliographieDamourette, J.
& Pichón, E. Des mots à la pensée. Essai de
grammaire de la langue française, Emonds, J.
"Appositive relatives hâve no pioperties." Linguistic
Inquiry, 10/2, p. 211-242, Grésillon, A.
"Problèmes liés à la définition et à la reconnaissance
de deux types de relatives." Grevisse, M. Le
bon usage; grammaire française avec des remarques sur le
français d'aujourd'hui, Gross, M.
Grammaire transformationnelle du français, syntaxe du
verbe, 1968. McCawley, J. D.
"The syntax and semantics of english relative clauses."
Lingua, 53, p. 91-149,1981. Mimer, J.-C,
Arguments linguistiques, 1973. Moreau, M. L.
C'est; étude de syntaxe transformationnelle, 1976.
Perzanowski, D.
"Appositive relatives do hâve properties." Cahiers
linguistiques d'Ottawa, Prebensen, H. "La
proposition relative dite attributive." Revue Romane,
XVII/1, p. 98-117, Rothemberg, M.
"Les propositions relatives prédicatives et
attributives: Problème de linguistique Ruwet, N. "Une
construction absolue en français." Lingvisticae
Investigationes, H/1, p. 165-210,1978. Sandfeld, K.
Syntaxe du français contemporain; les propositions
subordonnées, 1965. Wagner, R. &
Pinchón, J. Grammaire du français classique et moderne,
1962. |