Revue Romane, Bind 17 (1982) 1La proposition relative dite attributivepar Henrik Prebensen La proposition
relative que certains appellent attributive, d'autres
predicative, (1) Jo est là qui
attend. Ensuite,
lorsqu'on la rencontre avec l'objet d'un verbe de
perception tel que voir (2) Je vois Jo
qui attend. Les difficultés commencent lorsque les grammairiens, à partir de tels exemples assez simples, doivent circonscrire avec précision l'étendue de cette construction particulière, formuler les règles auxquelles elle obéit et énumérer les contraintes auxquelles elle est soumise. C'est à une élucidation de ces difficultés que s'attache le présent article*. 1. Une typologie des propositions relativesOn peut établir
une classification des propositions relatives en deux
groupes: Le groupe A,
comprend les propositions relatives où il y a une
relation anaphoriqu (3) a. Sa femme
qui avait entendu le bruit apparut àla fenêtre * II s'agit d'un article abrégé et mis à jour à partir de Henrik Prebensen: Prœdikative relativsœtninger i fransk grammatik, RIDS 76, Copenhague, 1980. 1: Une relation anaphorique s'établit entre une base anaphorique, par exemple un syntagme nominal indéfini, et un terme anaphorique ou anaphore, typiquement un pronom personnel àla 3e personne ou un pronom démonstratif. Ainsi dans Il a acheté une maison. Elle est vieille base anaph.anaph. H. Prebensen/E. Spang-Hanssen (1977) montrent comment on peut utiliser les relations anaphoriques entre antécédent et pronom relatif comme critère de classification des propositions Side 99
b. Je suis allé
voir un médecin qui m'a reçu très gentiment soit l'inverse
comme dans une relative determinative: (4) a. La serviette qu'il a perdue contenait son manuscrit (cf. Il a perdu une serviette - elle contenait son manuscrit) b. Il n'a pas pris le médicament que lui avait prescrit le docteur (cf. Le docteur lui avait prescrit un médicament - il ne /'a pas pris). Le groupe A.
comprend donc toutes les propositions relatives dites
adjointes, Le groupe 8., par
contre, comprend les propositions relatives sans
relation (5) a. C'est Paul
qui a sonné àla porte Les
présentatives: (6) a. Il y aun
homme qui vous attend Les
possessives enfin: (7) a. Paul a les cheveux qui frisent (cf. Les cheveux de Paul frisent) b. J'ai ma femme quine guérit pas (cf. Ma femme ne guérit pas). La dernière construction est soumise à des contraintes en ce qui concerne le "possesseur" qui doit normalement être marqué [+ anim] et l'élément "possédé" qui doit être ou bien marqué [- alién] ou bien déterminé par le possessif mon, ton, etc. La construction présentative exige que le syntagme nominal choisi comme antécédent soit indéfini {un, du, des, certains). Les relatives clivées ne sont pas soumises à des contraintes particulières autres que sémantiques2, mais la forme du relatif n'est pas la forme normale en dehors de la fonction sujet. Qu'il n'y ait pas une relation anaphorique entre pronom relatif et antécédent dans les propositions relatives clivées, présentatives ou possessives, se démontre par l'impossibilité de fractionner des exemples comme (5)—(7) en deux propositions indépendantes selon le modèle utilisé pour les exemples (3) et (4). Le fait qu'une relation anaphorique soit interdite, cf. (8) a. *C'est àun
médecin —il faudrait s'adresser à lui. 2: Voir C.Vikner (1972). Side 100
b.*ll y a des
insultes — on ne s'y attend pas est donc
interprété ici comme une preuve de la non-anaphoricité
des constructions Pour résumer: il
y a deux types de propositions relatives, qui se
subdivisent à 2. Proposition relative attributive et typologie des propositions relativesII est facile de voir que des propositions
relatives attributives (dorénavant: pra) (9) a. Jo est là
- il attend En revanche, il est difficile de voir de quelles propositions simples (1)— seraient des transformations, si on voulait les classer parmi les relatives du groupe B, encore que certains grammairiens aient proposé de regarder (2) comme dérivé transformationnellement d'une complétive objet de voir. Nous verrons plus tard qu'une telle hypothèse est improbable. Constatons seulement au passage qu'elle oblige à considérer la pra après être comme foncièrement différente de celle après voir. A l'intérieur du groupe A, il ne peut être question de classer les pra parmi les déterminatives. L'antécédent pouvant être un nom de personne {Jo dans les exemples (1) et (2)), le pronom relatif ne peut être qu'un anaphore. L'antécédent est suffisamment déterminé en lui-même. Mais, il n'est
pas commode non plus de classer les pra parmi les
explicatives. (10) a. Il est là
qui attend construction interdite aux autres relatives. Le pronom relatif est toujours sujet, contrainte qui ne vaut que pour les relatives possessives. Mais surtout, l'apparitiondes pra est liée à la présence de certains verbes, tels que être, voir et quelquesautres. Cette caractéristique les éloigne formellement des autres relatives anaphoriques, qui sont traditionnellement considérées comme des "membres Side 101
secondaires", pour employer la terminologie de Jespersen, c'est-à-dire comme des compléments adnominaux, appartenant au syntagme nominal dont l'antécédentconstitue l'élément. La pra est souvent décrite comme un "membre primaire",directement relié à l'élément dominant de la proposition, tout comme le sont les compléments d'objets et les attributs. Le caractère non-adnominal de la pra se trouve confirmé par sa compatibilité avec un antécédent clitique (cf. (10)). 3. Quelques tentatives d'explication des propositions relatives attributivesLes grammairiens ont
essayé d'expliquer le phénomène de façons assez
diverses. 3.1. Les grammairiens allemandsCe sont des romanistes allemands Lücking, Tobler (1884, 1896), Meyer-Lübke (1899) et Polentz (1903) qui s'y sont intéressés les premiers. Ils sont d'accord, si on fait abstraction des menus détails, pour dire que les pra ne constituent pas un type à part parmi les relatives, mais qu'il s'agit plutôt d'un emploi particulier des propositions relatives explicatives (Tobler 1884, 492, Meyer-Lübke §631, Polentz 6). Ils établissent une distinction entre la fonction syntaxique, qui est "adnominale", et la fonction sémantique, qui est "predicative"; c'est-à-dire que ces propositions relatives constituent des compléments ('Bestimmungen') par rapport au verbe ou au prédicat de leur proposition supérieure en ce qui concerne le sens, mais qu'elles font partie du syntagme nominal tout comme les autres propositions Ces concepts sont assez vagues et insuffisants pour fonder une pratique analytique. Pour distinguer une pra d'une proposition relative ordinaire, Polentz recourt au concept difficile de nécessité dans l'ouvrage très complet et très riche d'exemples qu'il a consacré aux pra. Il s'agit de décider si une proposition relative est purement et simplement subordonnée à son antécédent, ou si elle est "nécessaire" pour le "prédicat". Il en résulte une confusion malheureuse entre les pra authentiques et toutes sortes d'autres relatives qui, pour une raison ou pour une autre, ne peuvent être séparées de la proposition entière, par exemple les relatives clivées, possessives ou présentatives, mais aussi beaucoup de relatives ordinaires. 3.2. Kristian SandfeldC'est le romaniste danois, Sandfeld, qui a pris la relève des Allemands dans deux ouvrages où les pra sont étudiées dans le cadre des propositions subordonnées en général (1909,1936). En ce qui concerne les pra, Sandfeld se base presque exclusivementsur les matériaux de Polentz. Mais il donne au concept "pràdikativ" des grammairiens allemands un sens nouveau, celui à'attribut3. Cela veut dire qu'il 3: En allemand (comme en danois) les deux concepts de prédicat et d'attribut ont une dénomination commune, Pràdikat (prœdikat). D'où souvent une certaine confusion. Side 102
laisse tomber
l'idée d'une double fonction, syntaxique et sémantique,
adnominaleet En 1909, Sandfeld
analyse les pra comme étant soit des attributs du sujet,
(11) il est là
qui attend: - attribut du sujet (12) je l'ai vu
ce matin qui passait en fiacre: - attribut de l'objet
(13) Son pantalon
blanc qu'il a remonté laisse admirer qu'il a des bottes:
= attribut Ces analyses sont présentées sans arguments, ce qui est dommage, car il aurait été intéressant de savoir comment Sandfeld les aurait étayées. Il est difficile de comprendre l'analyse (11), à cause de la présence de là, qui fait de être un verbe de position et non pas une copule. Ces deux emplois s'excluent mutuellement. D'autre part, la pra n'apparaît jamais seule, elle est toujours précédée d'un locatif. Il est également difficile d'admettre l'analyse (12). J'ai établi une liste des verbes qui se construisent avec un adjectif attribut de l'objet et une liste des verbes qui se construisent avec une pra. En dehors des verbes de perception, les deux listes ne se recoupent que très sporadiquement. Un exemple: trouver. Ce verbe a un sens 'concret': = "constater la position d'un objet qu'on cherchait", et un sens 'abstrait': = "constater l'état d'une chose, juger, estimer". Or, c'est dans le sens abstrait que trouver est un verbe à attribut, comme le montre l'exemple (14): (14) Je
m'attendais un peu le lendemain matin à trouver le
baleinier disparu... Mais non, alors que c'est
trouver dans un sens positionnel qui se construit avec
une pra (15) Je l'ai trouvée dans un coin du jardin qui choisissait des fleurs pour un bouquet. En ce qui concerne l'analyse (13) finalement, il faut d'abord constater qu'il s'agit d'un type de relative entièrement différent de celui que nous examinons, soumis à des règles différentes: impossibilité d'avoir un pronom personnel clitique comme antécédent; possibilité d'avoir n'importe quel pronom relatif, pas seulement qui; aucune dépendance par rapport à une classe de verbes particulière. En fait, il est impossible de voir une différence syntaxique entre ces "propositions relatives attributs dans une construction absolue" et les propositions relatives anaphoriques ordinaires. Sandfeld établit un parallèle avec des constructions comme (16) a. Le verrou
poussé l'avait surpris mais à tort, me
semble-t-il. D'abord parce que poussé et bu peuvent
figurer (17) a. Le fait
que le verrou avait été poussé l'avait surpris Side 103
b. Le fait que
tout ce vin avait été bu lui saignait le cœur, ce que la
proposition relative ne peut jamais, cf. (18) *Le fait que son
pantalon blanc est qu'il a remonté laisse admirer qu'il
a des bottes La seule
construction possible avec le fait que: (19) Le fait
qu'il a remonté son pantalon blanc laisse admirer qu'il
a des bottes est
syntaxiquement et sémantiquement très éloignée d'une
construction attributive, (20) Le chat
parti, les souris dansent, où il est impossible d'avoir une proposition relative comme second élément de la construction. On peut conclure qu'il est abusif de parler de propositions relatives attributs dans ces cas-ci, puisqu'il ne s'agit pas d'une fonction syntaxique particulière de la proposition relative, mais d'un effet de sens qui n'est pas spécifiquement lié à la présence d'une relative. Le renseignement nécessaire à la compréhension de la phrase (13), à savoir pourquoi le pantalon ne cache pas les bottes, pourrait tout aussi bien être présenté sous la forme d'une proposition adverbiale, par exemple (2i) Parce qu'il
i'a remonté, son pantalon blanc laisse admirer qu'il a
des bottes. Mutatis
mutandis, les mêmes arguments peuvent être mis en avant
à propos de la Dans son second ouvrage sur Les propositions subordonnées (1936), Sandfeld a changé d'analyse, sans que, toutefois, ce changement entraîne une révision de l'ensemble des exemples qualifiés propositions relatives attributs. Il les divise en deux sous-ensembles: celui des attributs directs et celui des attributs indirects. Mais cette distinction n'est pas très claire. En principe un antécédent 4- une relative attribut direct équivaut à une "phrase raccourcie", alors qu'une relative attribut indirect équivaut à un udjectif attribut comme dans (22) II est parti
content. Ainsi, les exemples du type (11) (il est là qui...) et ceux du type (12) (je le vois qui...) appartiennent à deux catégories différentes, les derniers étant équivalents à une construction avec proposition infinitive. Cela n'est pas heureux, et Sandfeld abandonne discrètement sa propre distinction au cours du chapitre sur les relatives attributs, lequel donne un peu l'impression d'être construit de bric et de broc. Pour faire la synthèse, on peut dire que Sandfeld a pris le terme "pràdikativ" des grammairiens allemands comme référant au concept syntaxique ""attribut" ("Pràdikat" en allemand) et non pas au concept semantico-logique de "prédicat" (également "Pràdikat" en allemand). Il a donc essayé d'expliquer lespra comme différentes des autres relatives par leur fonction syntaxique, d'où le nom de pra Side 104
qui leur est
resté. Il ne s'intéresse pas aux règles qui régissent
leur construction, 3.3. Anna G. HatcherAnna G. Hatcher
(1944) s'intéresse, elle, à la construction relative
après les verbes (22) a. Je le
vois qui sourit Sa perspective est donc lexicographique (comment exprime-t-on une perception visuelle?) plus que syntaxique. Son grand mérite est d'avoir rassemblé un corpus si abondant d'exemples littéraires qu'on peut les soumettre à une analyse distributionnelle. Parmi les exemples qu'elle a trouvés dans des romans de la période 1850-1940 env., j'en ai examiné 46 qui me semblent sans ambiguïté. J'ai comparé la distribution de la construction relative avec celle de la construction infinitive par rapport à quatre facteurs: 1) la spécificité de la phrase; 2) le verbe perceptif; 3) la perfectivité du verbe enchâssé; 4) l'appartenance de l'antécédent aux groupes marqués [+ anim] ou [- anim]. a. La spécificité
Définition: Un
énoncé est spécifique si et seulement s'il réfère à un
événement Cette distinction
est formelle dans ce sens que nos connaissances
linguistiques (23) J'ai vu
l'accusé tuer la victime, il est nécessaire
de procéder à une enquête policière vérifiant le temps
et le lieu, (24) Je n'ai
jamais vu l'accusé. Voici un tableau
montrant la distribution de ce trait avec les
constructions Side 105
II s'ensuit que
les pra sont incompatibles avec la non-spécificité, si
bien que (25) *Je ne l'ai
jamais yuqui cueillait des fleurs sont
grammaticalement inacceptables. b. Le verbe
perceptif. Le verbe
apercevoir est incompatible avec une proposition
infinitive (26) *Je
l'aperçois cueillir des fleurs dans le jardin Je n'ai vu qu'un
seul exemple qui contrevient à cette règle, (27) Si vous
aperceviez le curé de Glandieu se débattre au milieu de
la rivière, hésiteriezvous L'exemple est
intéressant parce qu'il respecte la contrainte de
spécificité, qui c. La
perfectivité du verbe enchâssé Un verbe (ou
groupe verbal) perfectif est exclu dans une pra. Un
doute peut (29) Nous la
voyions de loin qui sautait, qui sautait, qui faisait le
diable toute seule, avec qui sont perfectifs, mais qui peuvent être employés comme imperfectifs pour désigner une répétition illimitée de la même action partielle. D'autres contiennent des verbes "agressifs" comme disparaître, enfiler une rue, etc., qui peuvent être employés comme imperfectifs pour insister sur la partie de l'action verbale qui précède son accomplissement: (30) Emma le vit
qui disparaissait entre la double ligne de bancs (Id.)
Il est donc
permis de classer ces exemples parmi les imperfectifs
après les avoir Side 106
d. [+ anim] ou [—
anim] ? pra p inf total
La distribution du trait [— anim] n'est pas tout à fait facile à établir, parce qu'un nom [— anim] peut faire l'objet d'une "animation" ou personnification. C'est pourquoi le chiffre 11 est un chiffre maximum. Certains exemples, comme ceux-ci: (31) II est dans son
petit lit. Il regarde les raies lumineuses qui dansent
au plafond (Id.) (32) Jeanne
apercevait, de son banc, les cimes de deux
châtaigniers... et, plus loin, le cèdre contiennent des
verbes d'activité (danser, allonger), présupposant un
sujet animé. Les exemples de Hatcher peuvent être recoupés avec ceux de Polentz (1903) qui confirment les résultats ci-dessus. On peut conclure que les deux constructions, relative et infinitive, ne sont pas reliées syntaxiquement, ni sémantiquement d'ailleurs; il n'y a pas de "division du travail". D'un point de vue "instrumentaliste", il n'y a donc pas de gain à les relier, par exemple transformationnellement. Une grammaire qui essayerait de les inclure dans un même processus, deviendrait trop compliquée sans obtenir pour autant des généralisations intéressantes. 3.4. Les grammairiens transformationalistesGross (1968, 1245; 1975, 71s), qui ne prend en considération que les verbes du type voir, établit une dérivation en deux étapes: 1. des pra à partir des propositions complétives et 2. des constructions infinitives à partir des pra. Abstraction faite de l'objection qui consiste à rappeler l'existence de pra dépendant de verbes qui ne se construisent pas avec une complétive, on peut alléguer contre cela l'analyse distributionnelle ci-dessus qui montre que la pra est soumise à plus de contraintes que la proposition infinitive, ce qui fait de celle-là une source très improbable de celle-ci. Kayne (1977,
126ss) propose une structure spécifique pour les pra:
(33)
je-ai-vu-lui-(çque-lui-courait à toute vitesse) (34)
elle-a-rencontré-lui-içque-lui-sortait du cinéma)
(35) elle-est-là-
(^que-elle pleure) avec effacement
transformationnel du sujet et changement du que en qui.
Il éta (36) je l'ai vu
courant à toute vitesse, Side 107
etc. Son propos n'est pas, cependant, de formuler des règles qui expliquent la construction relative, mais d'éluder certaines difficultés dans la formulation des règles pour l'extraction de en. Aussi ne s'agit-t-il que d'une suggestion. Elle soulève quelques problèmes intéressants. Les pra ne seraient pas des relatives dans la structure profonde de la phrase, mais des "compléments phrastiques... directement dominés soit par VP, soit par le nœud S le plus élevé (mais non par le NP objet)" (Kayne, 128). On peut se demander de quel type de complément il s'agit, comment il entre dans la spécification des traits de subcatégorisation du verbe, etc. La proposition de Kayne implique que les pra appartiendraient au groupe des relatives transformées, ce qui concorde mal avec le caractère indubitablement anaphorique du pronom relatif (voir 2. ci-dessus). Comme il ne s'agit que d'une ébauche rapide, on reste malheureusement sur sa faim. Ruwet (1978),
enfin, étudie la question de savoir si une relative
après avec (37) avec Georges
qui se prend pour Napoléon, la linguistique est mal
partie, est une relative explicative ou une pra (que Ruwet appelle "pseudo-relative"). Il accepte l'analyse de Kayne, critique celle de Gross, inclut les relatives possessives parmi les "pseudo-relatives", et opte pour une analyse qui fait de (37) un exemple de pseudo-relative. A mon avis il se trompe sur les deux derniers points, avoir le cœur qui bat a une tout autre syntaxe que voir Paul qui attend. De même, les relatives après avec NP. En fait, l'argument de Ruwet est à rebours. Il montre que la relative après avec NP n'est ni determinative, ni explicative. Mais de là on ne peut pas conclure qu'elle soit "pseudo-relative", à moins de prendre la classe des "pseudo-relatives" comme un résidu, ce qui est sans intérêt linguistique véritable. 3.5. Mira RothenbergMira Rothenberg (1979) nous offre l'étude la plus approfondie de la syntaxe des pra. Son point de départ est de considérer la distinction entre relatives adjointes et relatives non-adjointes (que Polentz appelle "prédicatives" et Sandfeld "attributs") comme fondamentale. Mais elle a bien senti l'hétérogénéité qui caractérise l'ensemble des dernières. C'est pourquoi, ingénieusement, elle propose de les répartir en deux groupes, les relatives prédicatives comprenant des exemples tels que (38) J'ai le cœur
qui bat (39) Le "tripot"
qu'il fit construire dans son jardin, n'implique pas
qu'il en ouvrit l'accès et les relatives
attributives, qui comprennent uniquement les exemples du
type (40) II est là
qui pleure (41) Je le vois
qui pleure. Les relatives
prédicatives sont définies à l'aide des concepts sujet,
prédicat et Side 108
nexus (ou syntagme predicati/), le dernier étant constitué par un lien de solidarité(ou relation exocentrique) entre les deux premiers. C'est à mon avis la partie faible de son étude. Les concepts de relations syntaxiques, forgés par les linguistesstructuralistes d'avant-guerre tels que Jespersen, Bloomfield et Trubetzkoy,ont été utiles dans leur temps, mais sont trop rudimentaires comparés aux instruments conceptuels dont dispose le linguiste moderne, lesquels visent les règlessyntaxiques de construction plutôt que les relations entre les éléments d'une construction syntaxique. Au lieu de s'en tenir à une notion vague, presque métaphorique,de prédicat, il vaut mieux se poser la question de savoir si, à partir de structures simples, on peut construire, suivant une règle claire et générale, les propositions relatives classées dans une même catégorie. Or, il s'avère que cela est ici impossible. La construction avoir le cœur qui bat peut être obtenue à partir de la phrase simple le cœur de N bat à l'aide d'une règle de transformation facile à formuler et générale, comme l'a déjà montré Le Bidois: "Ces phrases peuvent s'énoncer sous forme simplifiée. ... on a affaire ici à un procédé affectif de mise en relief: le sujet du verbe qui, sémantiquement, est le plus important, est présenté comme l'objet du verbe avoir, et relié au second verbe par le conjonctif qui" (1967, §1365); et il cite les exemples suivants: (42) J'avais ma
petite maison quine se louait pas: = ma petite maison ne
se louait pas (43) J'ai la main
quinen peut plus: = ma main n'en peut plus (44) C'est
qu'elle a des yeux qui vous entrent au cœur comme des
vrilles: = C'est que ses Il s'agit, en
effet, des relatives possessives, déjà mentionnées
ci-dessus (p. 99). (45) Dans l'air,
(il y avait) des balles qui sifflaient, d'autres
anaphoriques comme (39) ou (13). Il reste un petit
groupe irréductible (46) pour lequel il
faut trouver une règle de construction propre. Mais tel
n'est pas ici Le chapitre sur les relatives attributives a le grand mérite d'éviter la confusion traditionnelle de la catégorie des pra avec toutes sortes d'autres relatives. Le critère qui les définit est chez Mira Rothenberg la possibilité d'avoir un pronom personnel clitique comme antécédent. Sur cette base, Mira Rothenberg veut distinguer trois types différents de pra: I: II est là qui
pleure II: Ils sont
nombreux qui pleurent Side 109
III: Marie le
voit qui pleure. A mon avis, il ne
peut cependant être question de considérer le type II
comme (47) Nous sommes
des pies qui nous jetons à l'étourdie sur tout ce qui
brille, le sujet de la
phrase qui est l'antécédent de la relative, mais
l'attribut. C'est ce (48) Les pies que
nous sommes se jettent à l'étourdie sur tout ce qui
brille. On peut montrer
également que le type II n'est pas soumis aux mêmes
contraintes (49) qu'il faut
comparer avec (50) II vaut donc
mieux exclure le type II de l'ensemble des pra. En ce qui concerne la structure syntaxique de la construction pra, Mira Rothenberg avance une hypothèse intéressante, à savoir qu'il faut y voir des compléments facultatifs faisant partie de la valence du verbe, et corollairement, elle donne une liste de verbes, 77 en tout, qui admettraient une pra dans leur dépendance. Cette hypothèse présente cependant quelques difficultés. D'abord la liste des verbes est sujette à caution. La construction pra est rare et plutôt littéraire, comme dit Mira Rothenberg. Néanmoins, pour environ 45 verbes, elle ne cite que des exemples construits et apparemment contrôlés d'une façon sporadique avec l'aide d'une seule informatrice. Les informateurs que j'ai consultés ont du mal à les accepter, mais il faut admettre qu'ils sont hésitants aussi devant certains exemples littéraires. Ce qui me paraît plus contrariant, cependant, c'est qu'une très grande partie des verbes de Mira Rothenberg présentent des propriétés syntaxiquesqui dévient par rapport au reste. Alors que ces verbes forment un groupesyntaxique Side 110
pesyntaxique"naturel", permettant de formuler une hypothèse simple et généralesur la construction pra, les verbes figurant dans les exemples construits par Mira Rothenberg "brouillent" considérablement l'image, sans toutefois la détruire.Il vaut donc mieux laisser de côté ces verbes en attendant une vérificationplus contrôlable de leur apparition avec une pra4. D'un ordre plus théorique est la question suivante: Cela concorde-t-il avec les définitions normales des concepts de valence, actant, circonstant, etc., de considérer les pra comme faisant partie de la valence du verbe? La réponse est non, immédiatement. Un actant a le caractère d'un argument de la logique formelle; il renvoie à un réfèrent, qui peut être une entité, une classe ou un événement. Cela, une relative ne le fait pas. Il faudrait postuler qu'à un niveau plus profond la pra soit une complétive, car celle-ci peut figurer comme l'actant d'un verbe. On rejoint donc l'hypothèse de Gross, que Mira Rothenberg refuse d'accepter (op. cit., 388). Ou bien alors, il faudrait réviser la grammaire de dépendances, ce qui n'est peut-être pas une mauvaise idée, mais ce n'est pas ce qui est envisagé dans l'article de Mira Rothenberg. Il me semble donc
impossible que les pra soient en dépendance syntaxique
du 3.6. RésuméEn résumé, on peut dire que les romanistes allemands ont rassemblé une masse hétéroclite de propositions relatives sous la dénomination de "relatives prédicatives"; cette masse est caractérisée par rapport aux autres relatives à l'aide de la notion sémantique de dépendance du prédicat, ou du verbe. Sandfeld a voulu
préciser la catégorie sur le plan conceptuel sans
toucher à 4: II s'agit des verbes suivants, rangés en groupes par ordre décroissant d'acceptabilité: abandonner visualiser décrire identifier choisir quitter * dépeindre intercepter chronométrer * flairer ébaucher saisir endurer discerner percevoir évoquer * distinguer * filmer imaginer pressentir entrevoir déceler peindre se figurer rappeler épier dégoter photographier se représenter se rappeler guetter dénicher révéler voir (en esprit) redouter lorgner repérer * * souffrir observer * appréhender accepter supporter remarquer attraper admettre Pour préciser la portée du concept d'acceptabilité en jeu, je souligne que mes informateurs refusent d'accepter des phrases comme (a) On l'a accepté qui marchait encore à peine (b) Je l'ai rappelé qui avait oublié ses clés venant d'un étranger. Side 111
son extension.
Il a tenté infructueusement de remplacer le concept
sémantique Hatcher a
restreint le champ de son analyse aux différences de
sens entre les Gross, Kayne et Ruwet se bornent à étudier quelques cas particuliers sans s'interroger sur le domaine d'application des règles qu'ils proposent. Ils sont d'accord pour voir dans les pra, non pas une construction authentiquement relative, mais une complétive, qui, chez Gross, est objet, ce qui est faux, chez les autres un subordonné énigmatique, soit du VP, soit du S principal. Mira Rothenberg, enfin, circonscrit assez exactement la construction en proposant de distinguer entre une catégorie de "relatives prédicatives", qui reste dans la tradition des fourre-tout inaugurée par les Allemands, et une catégorie de "relatives attributives" qui est malheureusement encore trop compréhensive puisqu'elle englobe les relatives anaphoriques ayant un attribut comme antécédent. Ce petit historique de l'étude grammaticale de la construction pra montre comment, par étapes successives, on obtient un triage de plus en plus fin des éléments de l'ensemble hétéroclite dont on était parti. Le noyau étant cerné, il doit être possible de procéder enfin à une description syntaxique et sémantique de la structure des pra. 4. Syntaxe et sémantique des propositions relatives attributives4.1. Valence du verbe supérieurAux deux exemples
types qui figurent dans l'introduction, (1) Jo est là qui
attend (2) Je vois Jo
qui attend correspondent
deux groupes de verbes, les verbes de position et les
verbes de perception. Side 112
La. Les verbes de
position bivalents peuvent être décrits comme ayant la
valence (51) Vp (sujet,
complément local) (52) et , l.b. Les verbes
de position trivalents se définissent comme suit:
ce qui correspond
à des expressions telles que „,. a. b. 2. Les verbes de
perception finalement auront la valence suivante
(56) a. Vp
(sujet, objet, comp. loc.) comme le montre
un exemple tel que (56) b. On sera peut-être étonné de voir affirmer que les verbes de perception sont trivalentset que le complément local dans le jardin n'est pas analysé comme un circonstant, un complément de lieu "scénique". C'est une difficulté inhérente à toute grammaire de dépendances de distinguer les circonstants de lieu et les actants locatifs, et il n'y a pas de test formel qui permette de trancher dans tous les cas. La description de la valence d'un verbe a donc toujours le caractère d'une hypothèse qui, si elle n'est pas d'emblée infirmée, sera corroborée au fur et à mesure que sa description s'intègre dans des ensembles explicatifs de plus en plus compréhensifs. Je citerai ici deux observations qui semblent confirmer le bien-fondé de l'analyse proposée pour les verbes de perception. Premièrement, le fait que, sémantiquement, un complément de lieu scénique sert à situer l'événementmis en scène à l'aide du verbe et ses actants dans sa totalité, alors qu'un complément local se rapporte à l'un des autres actants présents en particulier, normalement le complément d'objet. Ainsi dans transporter un objet quelque Side 113
part, il y a comme une prédication secondaire assertant que l'objet sera là où il aura été transporté. De même, avec voir une personne dans le jardin, c'est la personnequi est localisée dans le jardin, et non pas l'acte de perception qui a lieu dans le jardin, cf. la réponse à la question: (57) Où l'as-tu
vu? - Dans son lit. qui n'implique pas normalement que l'observateur se soit trouvé dans le même lit que la personne observée au moment de l'acte d'observation. Deuxièmement, l'existence des deux expressions "présentatives", voici et voilà, atteste le lien intime entre le verbe perceptif et un complément local. Etant admis que les verbes perceptifs figurent parmi les verbes trivalents, qu'ils sont donc à complément local, nous entrevoyons la possibilité d'unifier la description des deux types de pra, après être et les autres verbes de position et après voir et les autres verbes de perception. Nous pouvons dire désormais que la construction pra dépend sur le plan de la syntaxe d'un verbe à complément local: (58) Emma
l'aperçut dans la prairie, qui marchait sous les
peupliers (Flaubert, Bovary, (59) Je les revoyais
encore là sous la lampe, qui feuilletaient leurs livres
(Polentz, 1903) (60) Je la croisai au
coin de la rue,,, et qui se dirigeait vers ma porte
(Sandfeld, 1936) (61) Quand nous
l'eûmes là, devant nous, qui remplissait de sa
splendeur... cette misérable (62) II la
trouvait près de la fenêtre, ou à genoux à côté du lit,
prosternée, dans son peignoir (63) (elle) le
laisse dehors qui sanglote au jardin (Polentz, 1903)
(64) Avant que la
fille eût pu la retenir, la terrible femme était déjà
dans l'escalier, qui (65) M. l'abbé
Taconet est avec lui qui le console (Id.) (66) C'est ici
encore la toile tendue et l'araignée est tapie, qui
veille (Id.) (67) Elle était
assise dans une robe claire, qui regardait avec amour
les croisées du receveur Les derniers exemples, ainsi que d'autres cités ci-devant, montrent que le complément local n'est pas obligatoire dans tous les cas. Ce qui importe, c'est qu'il est impliqué par le verbe dans ce sens qu'on ne peut pas affirmer la position ou la perception d'une entité et, en même temps, ignorer son lieu. 4.2. Une règle de construction pour les praNous venons d'établir que le verbe supérieur d'une phrase complexe comportant une pra doit être un verbe de perception ou de position impliquant un complémentlocal. Nous pouvons maintenant formuler une règle de construction pour les pra. Cette règle aura la forme suggérée plus haut (3.5.): elle prescrira comment,à partir d'une structure plus simple, on produit la structure complexe en question. Comme le pronom relatif a la valeur d'un pronom anaphorique, il faut Side 114
partir d'une
structure simple comportant deux propositions entre
lesquelles il y a ( - où Wf" est la
base du pronom anaphorique 'II'; - 'Vp' est un
verbe de position ou de perception qui comporte un
complément — 'L'le
complément local impliqué par Vp; - '#' un symbole
indiquant la frontière entre deux propositions
principales. La règle permet
d'aller d'une séquence comme (69) a. la
terrible femme était déjà dans l'escalier. - Elle
criait, à la phrase
complexe (69) b. la
terrible femme était déjà dans l'escalier qui criait,
ou d'une séquence
comme (70) a. Emma
l'aperçut dans la prairie. -II marchait sous les
peupliers, à la phrase
complexe (70) b. Emma
l'aperçut dans la prairie, qui marchait sous les
peupliers. 4.3. Quelques contraintes sur la règle de constructionL'idée de la règle (68) est d'exprimer qu'une pra équivaut à une proposition principale et, partant, à une proposition relative explicative, sans toutefois rien préjuger de la structure syntaxique des relatives, qui est, à mon avis, une question encore en suspens. Mais la règle est encore trop permissive et il faut la contraindre quelque peu. 1. La contrainte de spécificité. J'ai montré ci-dessus (3.3.1.), qu'avec les verbes de perception visuelle, la proposition complexe contenant une pra doit être spécifique. Il s'avère que cette contrainte vaut pour tous les verbes de perception et de position. Cela veut dire que le réfèrent du NP antécédent doit être une entité du monde réel et que le temps et le lieu de l'événement auquel il participe doit être spécifiable dans le monde réel et non pas seulement dans un monde possible. Il s'ensuit que des constructions telles que (71 sont impossibles.
2. La contrainte de l'antécédent animé. J'ai montré également, dans 3.3.4., que l'antécédent d'une pra après un verbe de perception visuelle doit être marqué [+ anim]. Cette contrainte semble également être générale. Tous les exemples de pra exempts d'ambiguïté que j'ai trouvés, c'est-à-dire du type Side 115
(72) II les
sentit qui lui couraient le long des jambes, lui
chatouillaient les reins (Gide, la respectent, si
on admet la possibilité d'une
personnification/animation, cf. (73) La mer
battait le roc où ils étaient assis; ils l'écoutèrent
qui chuchotait pour eux où le verbe
chuchoter autorise une telle interprétation. Il s'ensuit
que des exemples (74) *Je
l'entends qui craque avec la = fa
porte. 3. Contraintes sur le VP de la pra. Nous avons vu, au 3.3.3., qu'avec les verbes de perception visuelle, le VP de h pra enchâssée doit être imperfectif. Cette contrainte se vérifie avec toutes les pra. Sur 61 exemples avec d'autres verbes, 49 sont clairement imperfectifs, 3 sont ambigus en l'absence d'un contexte, 9 sont perfectifs-égressifs, c'est-à-dire peuvent être pris dans une acception imperfective, par exemple (75) Je l'avise
un jour qui débouchait de sa caserne (76) Je le
découvris qui rentrait d'assez méchante humeur (Polentz,
1903). Le VP de la pra
doit en outre se trouver dans un temps duratif,
normalement (77) Soudain je
la vis, cette main, la mienne,... s'avancer vers le pied
de biche pendant à (78) II les
regarda disparaître sous l'ombrelle, qui se retournèrent
une ou deux fois (Aragon, (79) II était là,
en effet, qui la reçut dans ses bras (Sandfeld, 1909).
Le VP de la pra
n'admet pas de négation, à moins qu'il ne s'agisse d'une
double (80) Elles sont
là quine cessent de hurler autour de la demeure, les
mystérieuses puissances de même que le VP
ne peut pas dénoter un état (81) *I1 est là
qui est obèse maintenant, mais doit
désigner une activité. 5. ConclusionLes pra sont donc des propositions relatives anaphoriques d'un type particulier. Elles apparaissent avec des verbes de position et de perception impliquant un complément local. Celui-ci indique le lieu où est situé ou perçu un être vivant (ou un objet présenté "rhétoriquement" comme vivant). Cet être est en plein exercice d'une activité qui dure. Side 116
Un verbe Vp, c'est-à-dire un verbe de position ou de perception comportant un complément local, crée ainsi un champ sémantique dans lequel peut entrer la proposition suivante si certaines conditions sont remplies. Les manifestations syntaxiques de ces conditions sont : Le NP sujet ou objet de Vp doit être animé. Le sujet de la proposition suivante doit être anaphoriquement relié à ce NP. Le VP doit en être une expression verbale imperfective, dans un temps durati/ et comportant un verbe d'activité comme noyau. Le champ ne s'actualise que si les deux propositions sont spécifiques. La seconde proposition peut être une proposition principale ou relative. La possibilité d'avoir une relative ici paraît être une spécialité des langues romanes, non du français seuls. Mais la possibilité d'avoir un pronom personnel clitique comme antécédent d'une telle relative est une particularité du français; c'est cette particularité qui nous empêche de voir dans la pra une simple relative explicative. Ainsi on a, en
danois: (82) a. Adam er
ude. Han saver braende. tout comme on a,
en français: (83) a. Adam est
dehors. Il coupe du bois, Mais on n'a pas,
en danois: (84) a. *Adam er
ude som saver braende. alors qu'en
français, on a: (85) a. Adam est
dehors qui coupe du bois, ni (86) a. *Han er
derude som saver brsende. à l'encontre de
(87) a. Il est
dehors qui coupe du bois. Je ne vois pas d'explication à ces différences, du moins dans le cadre d'une grammaire synchronique. On doit s'en tenir à la constatation de l'existence d'une catégorie de proposition relative particulière en français: une proposition relative anaphorique ni explicative ni determinative - la proposition relative dite attributive: 5: Les romanistes affirment qu'elle existe en italien, en roumain et peut-être en espagnol. Side 117
Henrik
Prebensen Copenhague
RésuméOn montre
l'étendue du concept proposition relative attributive et
la place de cette construction BibliographieGross, M.:
Grammaire transformationnelle du français, syntaxe du
verbe, 1968. Hatcher, Anna G.:
"Je le vois sourire, je le vois qui sourit, je le vois
souriant."Modem Language Kayne, R. S.:
Syntaxe du français. Le cycle transformationnel, 1977.
Prebensen, H.:
Prœdikative relativsœtninger i fransk grammatik, RIDS
76, 1980. Polentz, E.
Franzòsische Relativsâtze als pràdikative Bestimmungen
und verwandte Konstruktionen, Rothenborg, Mira:
"Les propositions relatives prédicatives et
attributives: Problème de linguistique Ruwet, Nicolas:
"Une construction absolue en français", Linguisticae
observationes, 11, Sandfeld,
Kristian: Bisœtningerne i moderne fransk, 1909. Tobler, A.:
"Vermischte Beitràge zur Grammatik des Franzôsischen",
Zeitschrift fur Romanische Vikner, C:
"Quelques réflexions sur les phrases clivées en français
moderne", Actes du 5e |