Revue Romane, Bind 14 (1979) 2A propos de: Maurice Gross: Méthodes en syntaxe. Régime des constructions complétives. Paris, Hermann, 1975.Side 293
En 1968, Maurice Gross publia une Grammaire transformationnelle du français dans laquelle se trouvaient étudiées «des constructions complexes mettant en jeu des compléments propositionnels (complétives) et infinitifs de divers types» (Gross 1968: p. 5). Ecrit sans concession aucune à l'élégance et parfois même àla clarté, ce livre important devait être moins souvent lu que consulté, malgré l'absence quasi totale d'index qui en rendait le maniement toujours délicat. Méthodes en syntaxe constitue le prolongement de ce premier travail, mais se recommande à nous par une typographie plus aérée, par la présence de deux index (de termes, d'auteurs et surtout de verbes), et enfin par la reproduction intégrale de dix-neuf tables dont un long commentaire introductif (chap. IV) facilite l'intelligence et l'utilisation. Side 294
II ne conviendrait cependant pas de considérer Méthodes en syntaxe comme un ouvrage de référence qui nous livrerait des faits bien établis tout en se maintenant en dehors des controverses théoriques actuelles. L'ouvrage ne mérite en effet ni cette réduction - que certains esprits teinteraient trop vite de condescendance - ni cette confiance aveugle. Les chapitres I, 11, 111 et V contiennent de nombreuses pages qui contribueront certainement à approfondir notre réflexion linguistique en même temps que notre connaissance de la grammaire française. Par contre, les tables renferment, pour des raisons à la fois méthodologiques et théoriques, beaucoup d'informations douteuses, voire fausses, qui risquent d'égarer, sur l'un ou l'autre point précis, le lecteur non prévenu. A cela s'ajoute le fait troublant que plusieurs choix méthodologiques apparemment raisonnables et bien venus sont justifiés par des argumentations théoriques dont le contenu et la forme se révèlent assez souvent discutables. Un exemple clair de cette démarche nous est fourni dès le paragraphe 1.1, où se trouve circonscrit l'objet de la recherche. Gross déclare vouloir étudier les «phrases simples ou phrases noyaux» et les transformations «unaires», c'est-à-dire singulières, qu'elles peuvent subir (p. 17). Ce choix méthodologique l'amène naturellement à négliger les phrases complexes, et les transformations «binaires» ou généralisées. Deux raisons sont alors avancées en faveur de pareille procédure: l'une, essentiellement pratique, invoque les problèmes d'interprétation que posent, en cas de cumul d'ambiguïtés, certaines phrases complexes (pp. 19-20); l'autre, qui se situe à un niveau nettement théorique, mérite que nous nous y attardions quelque peu (pp. 17-19). En gros, l'argumentation de Gross peut se résumer de la manière suivante. La créativité syntaxique des langues naturelles s'explique aisément, dans le cadre de structures phrastiques simples, par le très grand nombre de commutations autorisées. Certes, remarque Gross (p. 18), Chomsky émet sur ce point une hypothèse toute différente: «II observe que les langues naturelles sont des ensembles infinis (récursivement enumerables) et que ce caractère infini provient de l'existence de divers mécanismes syntaxiques récurrents (récursifs) qui combinent des phrases entre elles (conjonctions, relativations, etc.) d'une manière non bornée à priori. Chomsky assimile la créativité du langage à son caractère infini, donc aux mécanismes récurrents». Mais «les mécanismes récurrents» qui allongent les phrases (les transformations binaires) ne semblent pas apporter une contribution quelconque à la créativité. Dans leur quasi totalité, il est possible de les décrire comme des concaténations de phrases simples à contenus indépendants. Il existe néanmoins des contraintes entre phrases simples qui subissent une transformation binaire, mais comme Harris (1968) l'a montré, ces contraintes sont sémantiques, voire culturelles, et bien qu'elles soient de type fini, elles contribuent de manière fondamentale à rendre le langage créatif». Gross en conclut «que divers faits de langue fondamentaux pourraient ne pas se situer dans les mécanismes récurrents, mais au niveau des phrases simples». Nous n'insisterons pas longtemps sur la négligence d'écriture qui se manifeste à plusieurs reprises dans les extraits cités. Il est bien entendu que Chomsky n'a pas «observé» que les langues naturelles sont des ensembles infinis de phrases puisque, comme tout observateur, il n'a pu avoir accès qu'à un ensemble nécessairement fini d'énoncés (Bar-Hillel 1964: pp. 206-207). De même, aucun initié ne prendra au pied de la lettre la synonymie suggérée entre «infini» et «récursivement enumerable», ou la définition fort approximative des transformations binaires en tant que «mécanismes récurrents qui allongent les phrases». Par contre, l'argumentation proprement dite s'expose à de nombreuses objections que nous croyons utile de formuler ici. Il est clair,
d'abord, que le raisonnement au terme duquel Chomsky
conclut autrefois à la Side 295
nécessité des
transformations généralisées doit se reconstruire de
tout autre manière. L'observationde (1) (i) L'homme
était grand et aimable L'acceptabilité des énoncés (li-liii) nous conduit à penser que toute phrase contenant le syntagme nominal L'homme, le verbe copule était, une suite de n adjectifs précédant et ainsi qu'un dernier adjectif, est bien formée. Bien sûr, au delà d'un certain n, d'ailleurs difficile à déterminer, nous obtiendrons des phrases auxquelles ne correspondra plus aucun énoncé ordinairement acceptable. Mais si nous chargeons la grammaire d'effectuer mécaniquement cette restriction, nous nous contentons de fournir une simple présentation des faits. En revanche, la dichotomie entre compétence et performance nous permet non seulement de faire l'hypothèse que le nombre d'adjectifs est syntaxiquement non borné, mais encore d'attribuer une cause psychologique plausible à la limitation observée. Comme le rappelle Chomsky (1956: p. 57), après Quine (1953: pp. 53-54), «l'hypothèse que les langues sont infinies est faite dans le but de simplifier les descriptions». Nous trouvons, dans l'appareil formel des grammaires syntagmatiques, deux «mécanismes récurrents» assez puissants pour engendrer des ensembles infinis de phrases. Si nous nous en tenons au cas qui nous occupe, nous pourrons utiliser les règles (2i-2iii), avec le symbole récursif SAclj: (2) (i) (ii) (iii) ![]() ou encore le
schéma (3) augmenté de (2iii): (3) ![]() La règle (2ii) attribue «trop de structure» aux phrases engendrées, dans la mesure où elle prédit que pour tout në3,la frontière syntaxique entre le n^me adjectif et le n-pèrne adjectif est moins importante qu'entre ce dernier et l'adjectif qui le précède (cf. Ruwet 1968: pp. 159-162). En revanche, le schéma (3) permet indubitablement d'obtenir chaque fois le système de constituants souhaité (cf., sur ce point, Chomsky et Schützenberger 1963: pp. 91-92). Les raisons pour lesquelles Chomsky n'a pas adopté cette seconde solution à l'époque où nous nous replaçons (Chomsky et Miller 1963: p. 34) s'aperçoivent aisément. D'une part, un schéma tel que (3) abrège un ensemble infini de règles de réécriture alors qu'une grammaire ne peut contenir, selon la définition habituellement retenue en linguistique, qu'un nombre fini d'instructions (Dik 1968: p. 93, Sampson 1974: p. 118). D'autre part, l'on ne disposait jusqu'au récent travail de Langendoen (1976) d'aucun outil mathématique qui permît de déterminer en termes suffisamment abstraits la capacité generative faible des grammaires contenant des schémas de règles. C'est pourquoi le recours aux transformations généralisées s'est naturellement imposé à Chomsky dans un premier temps de sa réflexion. Après coup, et pour des motifs bien connusl, il a préféré réintroduire les schémas de règles, de sorte que la récursivité syntaxique a été totalement prise en charge parla composante de base de sa grammaire (Dik 1968: pp. 92-98). Revenons-en
alors à l'hypothèse de Gross selon laquelle les
«mécanismes récurrents», et Side 296
créativité. La référence à Harris (1968) nous permet de mieux saisir une argumentation ramassée au prix de très nombreuses ellipses. L'on sait que, pour Harris (1968: pp. 85-87, 1976a: pp. 81-91), des phrases complexes telles que (4) et (5) doivent se décrire, au moins en partie, à l'aide de la concaténation des phrases simples (6) et (7): (4) L'homme
portait un chapeau mais avait froid (5) L'homme qui
portait un chapeau avait froid (6) L'homme
portait un chapeau (7) L'homme avait
froid Dans les deux cas, l'c peut choisir, en tant qu'opérateur primaire de concaténation, le et logique, que Harris intègre au vocabulaire ordinaire (1968: pp. 119 n. 34,147-149). Le même outil syntaxique permettra ensuite de concaténer à la phrase obtenue une métaphrase (phrase métalinguistique) établissant que les deux occurrences du syntagme nominal L'homme sont chaque fois coréférentes (Harris 1968: pp. 153-164). A cette information «sémantique» viendra s'ajouter, par une procédure analogue, l'information «culturelle» qui justifie, dans (4), l'usage de la conjonction/«û/î (Harris 1968:pp. 148-153,1976a: p. 82). Il est ainsi possible d'évacuer dans des phrases ou métaphrases concaténées toutes les propriétés «sémantiques» ou «culturelles» (nous dirions: pragmatiques) des opérateurs de coordination ou de subordination utilisés par les langues naturelles (cf. encore Harris 1976b: pp. 255-258, 1976c: pp. 242-243). Nous ne pouvons critiquer ici ces conceptions de Harris2, auxquelles Gross se rallie apparemment sans réserves (1973a, 1976a). Par contre, il nous faut établir si une telle prise de position est reliée de quelque manière au problème de la créativité. Gross parvient à une réponse affirmative en se fondant sur deux prémisses: l'une introduit une distinction entre la récursivité des transformations généralisées, qui est conservée à l'état pur par l'opération primaire de concaténation, et les contraintes «créatives» qu'expriment les phrases et métaphrases à contenu sémantique ou pragmatique; l'autre prémisse, plus obscure, met l'accent sur le caractère «fini» de ces contraintes. Nous acceptons la première proposition, dans la mesure où celle-ci n'implique, par rapport à l'interprétation habituelle, qu'un simple réajustement de vocabulaire. Pour le reste, en revanche, l'argumentation ne nous semble pas vraiment pertinente. Il est incontestable que les contraintes qui gouvernent la transformation de deux phrases déterminées en une phrase complexe se trouveront énoncées à l'aide d'un nombre fini de phrases ou de métaphrases. Mais lorsque ces contraintes seront exprimées de manière générale, comme dans les pp. 75-77 de Méthodes en syntaxe, elles prendront la forme de schémas qui abrègent un nombre infini de concaténations de phrases ou de métaphrases. Elles ne se différencieront donc, de ce point de vue, ni des transformations chomskyennes ni des schémas de règles de réécriture (cf. note 1). Il apparaît ainsi que le choix méthodologique initial de Gross s'appuie sur une justification théorique assez fragile, même s'il est dicté, en pratique, par une prudence entièrement légitime. L'importance accordée àla notion de «phrase simple», qui étonne à priori dans un ouvrage traitant des constructions complétives, s'explique, selon nous, par une erreur de perspective analogue. Contrairement à ce qui est affirmé dans le paragraphe 1.1 (p. 19), la notion ne reçoit aucune définition, ne serait-ce qu'approximative; c'est d'ailleurs en vain que l'on cherchera les expressions «phrase simple» ou «phrase noyau» dans l'index des termes. En fait, Gross étudie les phrases «les plus simples» (p. 20), c'est-à-dire celles qui présentent, au plus, un degré 1 de récursivité (p. 76). Side 297
La discussion qui précède démontre à suffisance que Méthodes en syntaxe est un livre stimulant qui exige, par son extrême laconisme, une critique prolongée et attentive. Pour mener cette tâche à bien, nous allons regrouper nos remarques sous deux rubriques principales, avant de commenter, à titre d'exemple, la première table de constructions. 1. Aspects méthodologiquesDans son introduction (pp. 9-10), Gross nous livre quelques réflexions épistémologiques au terme desquelles il conclut que «seule une accumulation (. . .) de données permettra de développer des considérations pouvant conduire à la formulation de théories». Cette accumulation est effectuée à l'aide de la méthode aujourd'hui traditionnelle qui consiste pour le linguiste à tester sur lui-même ou auprès d'autres locuteurs l'acceptabilité de divers énoncés (pp. 19-24). Car l'emploi d'un corpus ne suffirait pas à conférer à la description syntaxique l'exhaustivité et la systématicité souhaitables (pp. 24-27). «Tester l'acceptabilité d'une séquence, c'est procéder à une expérience» (p. 19). Encore faut-il, bien entendu, que cette expérience soit reproductible (Gross 1973b: p. 256 n.4,1976b: pp. 13-14) et qu'elle se déroule de telle sorte que l'action de phénomènes parasitiques soit neutralisée, ou en tout cas fortement réduite. Ces deux conditions élémentaires ne nous paraissent pas toujours remplies dans Méthodes en syntaxe. De nombreux jugements d'acceptabilité se révèlent douteux, quand ils ne nous renvoient pas à un usage «marginal» sur lequel aucune indication précise n'est fournie. L'on peut s'interroger, par exemple, sur la normalité de La fabrication de ce produit est concernée par ces instructions (p. 101, à côté de Je suis concerné par ce problème), Paul est une abomination (p. 123, à côté de Ce repas est une abomination), Luc (à côté de Ceci) a de la complexité (p. 171), etc. L'on aimerait aussi que, sans tomber dans les travers attendrissants de Damourette et Pichón, l'auteur nous donne quelques informations sociolinguistiques sur les locuteurs qui acceptent // calculera à Jean si c'est possible ou non, J'ai reconnu à Paul que j'étais coupable (p. 180), ou qui utilisent le verbe attiger dans les constructions suivantes (pp. 188, 313): (8) (i) Paul
attige d'avoir fait cela Si la lecture d'Esnault (1965: p. 22) et du TLF (111, p. 866) nous a appris que l'argotique attiger signifie «exagérer» (Tu attiges!), nous n'avons en revanche repéré aucune attestation analogue à (8i) ou à (Bii). En outre, Gross fait commuter attiger avec exulter, sans ajouter que ce dernier verbe, à la différence d'exagérer, n'exige pas la coréférence des sujets: (9) (i) ?Paul
exulte de ce que Marie ait échoué Très souvent, le résultat de l'expérience est influencé par la démarche généralisante que tend à adopter l'expérimentateur (pp. 23-24). Ainsi s'explique l'apparition de «phrases» telles que Paul s'imagine Marie être capable de cela (p. 72), Paulfait observera Marie y être allé (pp. 76-77), Pierre observe à Paul que tout est faux (p. 180, sur l'analogie des causatifs), Paul vulgarise auprès de ses amis que Marie est malade (p. 182), Paul a extirpé qu'il pleuvrait de ce que Pierre a emporté son parapluie (p. 196), Paul a suspendu au 'on fasse cela à cette décision (p. 197), etc. Le traitement qui est réservé au clitique on nous offre une illustration parfaite de ce mécanisme. Partant de l'observation4 que on «n'apparaît qu'en position sujet, ce qui constitue une anomalie» (p. 58), Gross propose de faire intervenir ce «pronom» dans la dérivation de plusieurs phrases à actant «indéterminé»: . Side 298
(10) (i) *Paul
aime on -? Paul aime (p. 58) Au sein des dérivations (10i-10iv), on conserve le trait sémantique «humain» qui le caractérise par rapport aux autres clitiques de troisième personne. Par contre, cette propriété remarquable disparaît peut-être dans On racornit le morceau de cuir (p. 83 ; Robert, V., p. 750 cite seulement Le feu a racorni ce cuir). Elle est, en tout cas, absente de la source que Gross reconstruit pour certaines classes de phrases impersonnelles (pp. 136, 196): (11) (i) On
mijote dans sa tête que Paul apu faire un sale
coup—?(ii) Que Paul apu faire L'acceptabilité
attribuée à (1 li) découle donc de la généralisation
d'une procédure descriptive La négligence des phénomènes parasitiques peut compromettre non seulement le bon fonctionnement des tests mais aussi l'interprétation correcte de leurs résultats. Ainsi, le contraste entre (12i) et (12ii) n'établit pas du tout quefemme de ménage soit marqué ici «non humain» (p. 49): (12) (i) De quoi
Pierre a-t-il changé? -De femme de ménage Ce phénomène
semble plutôt lié au fait que changer de sélectionne,
pour le syntagme (13) (i) Que
cherche-t-il? - Une femme de ménage (14) (i) Que
veut-il épouser? - Une femme de ménage6 Le paragraphe consacré aux «substantifs opérateurs» (pp. 52-55) contient, pour la même raison, plusieurs affirmations approximatives ou erronées. L'inacceptabilité de (15i) n'est sans doute pas due au fait que droit contraint le temps de la complétive, puisque (15ii) se révèle parfaitement admissible: (15) (i) *Pierre
demande le droit d'avoir fait cela Quant au syntagmela
possibilité nouvelle de V Q, il ne doit pas être exclu
de manière absolue: (16) La possibilité
nouvelle d'étaler les vacances contribue à désengorger
les autoroutes Plus
généralement, il semble peu indiqué d'aligner tous les
emplois de substantifs opérateurs Side 299
(17) (i) Pierre a
trouvé un moyen pour que Marie tombe amoureuse de lui
Les séquences
moyen de V Q et moyen que Psubj apparaîtront sans
difficulté dans (17i-ii), (18) (i) Le fait
qu'il soit venu -*¦ Qu'il soit venu, c'est un fait
II existe,
d'autre part, des exemples où moyen fonctionne comme
fait: (19) (i) Bloquer
les prix, c'est un moyen <j > freiner l'inflation
L'opérateur moyen
connaît donc une construction rectionnelle et une
construction appositive, (20) (i) La
possibilité qu'il vienne —? Qu'il vienne, c'est une
possibilité Toujours à propos des substantifs opérateurs, nous trouvons ailleurs (p. 92) l'affirmation selon laquelle les complétives introduites par le fait ne sont pas extraposables. Or, il ne faut même pas invoquer la structure figée Le fait est que P (Gross 1968: p. 154) pour prouver que la réalité est de nouveau plus complexe (cf. Menzel 1975: pp. 66, 108): (21) Le fait
s'est déjà présenté que des sous-officiers ont été
intoxiqués par un repas de Dans certains
cas, ce sont des appréciations sur la similitude ou la
différence de sens (22) (i) Pierre
considère Jean comme s'il était fou (23) (i) *Pierre
considère Jean comme s'il était fou, et je partage son
avis La description
qui nous est offerte des divers emplois de rêver se
heurte à des objections (24) (i) Paul a
rêvé que Marie viendrait (25) (i) Paul
rêve àce que Marie vienne Side 300
(26) (i) Paul
rêve de ce que Marie iv|endra l La construction (24iib), bien que fort rare, ne semble pas exiger que le verbe de la complétive se trouve à un temps composé (Robert, VI, p. 196). En outre, si nous admettons à la rigueur (25iib), nous jugeons (25i), (25iia), (26i) et (26iia) également inacceptablesB. Une fois encore, nous voyons à l'œuvre une généralisation mécanique, qui opère maintenant à partir de la gamme des structures simples (pp. 70, 123): (27) (i) Marie a
rêvé son départ Du point de vue
sémantique, les distinctions que Gross prétend établir
entre les constructions (28) (i) Marie
n'est pas venue, Paul l'a rêvé ht en a rêvé
de (28ii) dérive certes d'un a rêvé de cela, qui se
laisse paraphraser par a rêvé à (29) Marie n'est
pas venue; pourtant Paul en avait rêvé! La même
alternance de sens se rencontre entre (27iii) et (30):
(30) Marie a tant
rêvé de son départ! En ce qui
concerne les complétives, il faudrait, à notre avis,
conserveries structures (24), (25) (31) *Paul rêve
\,>ce que Marie vienne —*¦ Paul rêve que Marie vienne
L'on prédirait
ainsi que rêver de, au sens de rêver à propos de, est
incompatible aussi bien Aux pp. 116-121,
Gross émet, au sujet du rapport entre constructions
verbales et constructions (32) Pierre gêne
Paul -> Pierre est gênant pour Paul Tout d'abord, il
est faux que le substantif régi par pour doive être
marqué «humain». (34) (i) Ceci
bouleverse ses plans —» *Ceci est bouleversant pour ses
plans Side 301
D'autre part,
s'il est vrai que la construction adjectivale
sélectionne, pour le sujet, l'interprétation (35) On est
amusant pour Marie quand on porte un chapeau On peut également
mettre en doute l'acceptabilité de certains exemples
(Ceci est modérateur (36) (i) Ce
torchon absorbe l'huile -+ ?*Ce torchon est absorbant
pour l'huile Mais l'objection majeure reste que le statut ambigu des compléments introduits parpour (qui est déjà signalé dans Ruwet 1972: pp. 191,195) fait seulement l'objet d'allusions évasives (pp. 119, 121) alors qu'il hypothèque gravement toute l'analyse proposée par Gross pour les phrases du type (37): Í palpitant \
Notons enfin, en
guise de conclusion, que le sujet qui émettrait
l'énoncéPauf regrette de 2. Aspects théoriquesLes options théoriques de Gross se définissent essentiellement par rapport à la grammaire generative transformationnelle, qui est critiquée aussi bien dans ses fondements généraux que dans ses pratiques descriptives courantes. Les reproches adressés indifféremment aux partisans du modèle classique et aux défenseurs de la sémantique generative se répartissent en trois grandes catégories (cf. Gross 1976b). Tout d'abord, ces linguistes, lorsqu'ils respectent leurs propres critères de rigueur, adoptent la démarche récemment caractérisée par Ruwet (1975a: p. 13): «à propos d'un problème intuitivement intéressant- et qui peut être local - proposer plusieurs théories, présentées avec suffisamment de clarté pour qu'on puisse déterminer ce qu'elles prédisent, les confronter et les évaluer». Or, nous l'avons déjà dit, Gross se prononce quant à lui pour une procédure d'accumulation systématique et exhaustive des données, qu'il considère comme le préalable obligatoire à toute théorisation (pp. 9-10). En outre, le générativisme d'inspiration chomskyenne souffre d'un excès de richesse provoqué non seulement par l'omnipotence des règles transformationnelles, mais aussi parla gamme étendue des descriptions, souvent équivalentes, que le praticien doit élaborer, puis comparer, au sujet de chaque phénomène particulier (pp. 27-30, 33-45). Enfin, «les questions fondamentales de la grammaire traditionnelle restent toujours sans réponse» (p. 46); ainsi, aucune solution satisfaisante n'a été avancée en ce qui concerne le problème général des emplois «figurés» (pp. 146-149). H ne nous est
pas possible de discuter ici les arguments
épistémologiques assez tranchants Side 302
tivefortedu
modèle transformationnel ne sont pas toujours exemptes
des défauts mis en (38) (i) Paul n'a
vu aucun défaut -»• Aucun défaut n'a été vu par Paul
(39) (i) De
nombreux invités sont arrivés —*¦ II est arrivé de
nombreux invités Selon Gross, le passif et l'extraposition, qui opèrent respectivement dans (38i) et (39i), déplacent des syntagmes nominaux, auxquels devrait pouvoir s'appliquer la règle d'extraction en C'est... Qu. L'inacceptabilité de (38ii) et (39ii) démontrerait donc qu'aucune définition cohérente et opérationnelle du «syntagme nominal» n'est actuellement disponible. Or, il faut écarter (38ii) pour la bonne et simple raison que la description sémantique de cette phrase à syntagme extrait inclurait une présupposition existentielle incompatible avec la signification négative de (38i): (41) *Paul avu
quelque chose, à savoir aucun défaut. Quant à l'exemple
(39ii), il nous paraît manifester surtout une
inadaptation pragmatique qu'il (42) L'on
s'attendait à une légère supériorité de l'équipe
allemande sur l'équipe française, Dans (40ia), la
séquence Même Paul, caractérisée distributionnellement
comme «syntagme (43) Le problème
a même été vu par Paul Le sens de (43) changera évidemment suivant que le foyer demême est constitué panv/, Paul ou v« par Paul (cf. Anderson 1972, Barbaud 1974, Jackendoff 1972: pp. 247-254). Il n'en reste pas moins que même fait preuve d'une liberté de placement, que l'on retrouve également, avec un peu plus d'artifice, en position sujet: (44) ![]() Dans un tout autre
domaine, l'on relève une alternance libre entre si même
et même sil2: (45) (i) Si même
il pleuvait, je sortirais Si Ton accepte l'hypothèse hautement plausible selon laquelle même prend ici pour foyer l'antécédent de la conditionnelle, l'on admettra que, dans un cas au moins, la construction courante (en même si) s'obtient en déplaçant même au dessus d'un morphème extérieur au constituant focalisé. C'est précisément ce mécanisme qui semble aussi produire (40ib) et Side 303
(43). De manière générale, il ressort de notre critique que la notion de «syntagme nominal», loin de créer «des problèmes pour lesquels on ne peut imaginer aucune forme de données empiriques qui permettraient de les résoudre» (p. 10), s'intégrera naturellement à des descriptions plus fines et plus approfondies des langues naturelles. Nous adresserons des reproches similaires au raisonnement qui tendrait à prouver que les propriétés des «pronoms pré-verbaux» (clitiques) sujets sont descriptibles à l'aide de deux mécanismes formellement distincts, mais équivalents quant à leur contenu empirique (pp. 41-44). La solution qui consiste à rattacher ces pronoms pré-verbaux, mais non les pronoms sujets toniques, au syntagme verbal présente au moins deux avantages cruciaux par rapport à l'ensemble ordonné de règles auquel recourt Gross (1968: chap. II). En premier lieu, nous ne nous condamnons pas à dériver des phrases impersonnelles comme (46ii) ou (47ii-47iii) de sources curieuses où la notion de (co)référence perd toute signification (p. 183, cf. Ruwet 1972: pp. 66-67): (46) (i) "Lvi
pleut -? (ii) II pleut (47) (i)
*Luirisquequeluipleuve-*(ii) Ilrisquequ'ilpleuve-Kiii)
II risque depleuvoir Ensuite, nous
expliquons immédiatement pourquoi le clitiqueo/î de
troisième personne ne se (48) (i) *On,
paraît-il, est venu vs. Lui, paraît-il, est venu
Au-delà de ces remarques de détail, il est permis de s'interroger sur le rapport qui existe entre les conceptions générales de Gross, marquées par un puritanisme théorique fréquemment proclamé (pp. 27,46, etc.), et la réalité même des analyses qu'il nous propose. Nous trouvons mentionnées, aux pp. 27-29, deux contraintes que devraient respecter les transformations: la première interdit l'effacement ou l'insertion de «morphèmes pleins», tandis que la seconde garantit «l'invariance morphémique» en excluant l'insertion de «morphèmes vides». Le lecteur s'étonnera alors de ce que ces contraintes soient plus souvent violées dans Méthodes en syntaxe que dans la Grammaire transformationnelle de 1968. Ainsi, le paragraphe 111. 1 contient, entre autres choses, quelques arguments originaux en faveur des transformations qui opèrent dans les cas suivants (pp. 111,126): (49) (i) Paul
hurle ?± Paul pousse un hurlement A cette occasion, Gross dégage clairement la fonction remarquable de quelques «verbes opérateurs» (faire, pousser, porter, avoir), auxquels il joint la copule être telle qu'elle s'utilise dans les constructions adjectivales examinées précédemment (phrases 32 à 37). Il nous paraît déjà douteux que pousser soit ¡ci, à l'instar de être, un morphème «sémantiquement vide» (p. 126), puisque nous pouvons le faire alterner zvecémettre coproduire, par exemple. Mais, de toute manière, les transformations en question transgresseront nécessairement l'une au moins des contraintes que nous venons d'énoncer. On notera encore, à ce propos, que la règle dite de «towg/i-movement», exclue en français par la condition d'invariance morphémique (p. 28), est cependant invoquée (p. 75) pour montrer que «on doit provenir du complément direct de contenter» dans (50ii): Side 304
(50) (i) *I1 est
facile de contenter on, par ici —> A notre sens, ces discordances entre théorie et pratique naissent de l'ambiguïté attachée au terme de «transformation». Lorsque Gross adresse des reproches àla grammaire generative, il critique un modèle où la transformation est un schéma de règles productif de dérivations (cf. note 1). Pour lui, en revanche, «les transformations pourraient n'être qu'un dispositif expérimental qui permet de découvrir et de localiser les contraintes syntaxiques (et sémantiques) qui lient les éléments des phrases» (pp. 9,153). Dans ce cas, les contraintes que nous avons discutées n'expriment plus des hypothèses empiriques sur la structure des langages naturels, mais reflètent simplement une attitude méthodologique de prudence. Gross nous affirme d'ailleurs qu'il continue à recourir «par commodité» à la formulation traditionnelle du passif, bien que celle-ci viole la contrainte d'invariance morphémique (p. 28). Il ajoute encore «qu'il est possible de reconstruire» des morphèmes pleins effacés (p. 28) et que rien ne nous empêche «de limiter les effacements d'une manière approximative, en attendant que des données empiriques suffisamment précises et nombreuses suggèrent des principes généraux d'effacement» (p. 29). Plus loin, nous trouvons même quelques considérations sur les avantages offerts par le relâchement occasionnel de la contrainte d'invariance morphémique (pp. 149-150). Nous nous heurtons à des obscurités théoriques similaires, et parfois identiques, dans les pages consacrées àla dichotomie entre synchronie et diachronie (pp. 225-228, cf. aussi Gross et Lyotard-May 1972). Gross y attaque les conceptions saussuriennes sur deux plans. Il reproche d'abord au linguiste genevois d'avoir introduit une «dichotomie des données» qui différencierait radicalement l'étude des langues vivantes de l'étude des langues mortes. Cette critique, qui semble partir de la présupposition qu'une description de langue morte est nécessairement diachronique, s'appuie surtout sur les métaphores pédagogiques plus ou moins heureuses auxquelles recourait Saussure. Mais elle ne saisit pas la signification que revêt le Cours par rapport à l'historicisme dominant de l'époque. On peut dire, en suivant Popper (1945: pp. 1-57), que l'historicisme se caractérise, dans la science du langage comme dans toutes les sciences humaines, par deux thèses fondamentales, dont l'une est négative et l'autre positive. En effet, si l'existence de propriétés communes à toutes les langues naturelles est catégoriquement niée, il est en revanche postulé que le devenir de ces mêmes langues obéit à des lois historiques inexorables. Adepte convaincu de la thèse positive de l'historicisme (cf. Peeters 1974), Saussure a utilisé la dichotomie entre synchronie et diachronie pour fonder épistémologiquement une linguistique générale dont il apercevait la préfiguration dans le traité de Port-Royal. La seconde objection de Gross nous intéresse plus directement, dans la mesure où elle est rendue possible par l'absence de contraintes véritables sur la théorie linguistique elle-même. Nous avons déjà signalé les effets d'une démarche généralisante qui aboutit à «forcer» les tests d'acceptabilité de manière à intégrer à la langue décrite les sources de nombreuses phrases grammaticalesl4. Grâce à cette procédure, Gross enrichit le stock des constructions françaises dans une proportion respectable, et «reconstruit» certaines structures attestées à des stades antérieurs de l'évolution. Il en conclut, assez rapidement, qu'il faut abandonner les distinctions classiques entre «états de langue», et soumet ensuite àla même critique les notions de «langue» ou de «dialecte» (pp. 228-230). De là, il passe à l'hypothèse finale selon laquelle les variations historiques et géographiques n'affecteraient pas les transformations, Side 305
présumées
universelles, mais seulement les conditions lexicales
qui en limitent l'application Nous ne pensons pas que cette argumentation permette de réfuter en termes cohérents la dichotomie saussurienne. D'abord, il reste toujours possible de définir un état de langue, une langue ou un dialecte par les propriétés pertinentes de son lexique. Ensuite, nous voyons mal en quoi les transformations pourraient être universelles si elles se réduisaient à «un dispositif expérimental». De toute évidence, Gross en est revenu ici àla conception harrissienne, voire chomsky enne, de la transformationls. Mais ce qui nous intéresse au premier chef, c'est le rôle décisif que le lexique se voit attribuer dans ce qu'il convient maintenant d'appeler une «théorie linguistique». Malgré la condamnation de la p. 224, Gross adopte, sur ce point précis, les idées de G. Lakoff (1970) et, en particulier, la transposition qui en a été faite au plan diachronique (R. Lakoff 1968: pp. 218-235). Il se forge ainsi un outil suffisamment puissant pour maintenir, sans risque de falsifiabilité, la thèse de la permanence et de l'universalité des transformations. En effet, l'absence, dans une langue, d'une transformation donnée équivaut à l'inexistence, dans cette langue, d'un quelconque item lexical déclenchant la règle en question; de telle sorte que chaque grammaire contient, au moins virtuellement, l'ensemble des transformations (p. 231 n. 22). D'autre part, par le biais des «produits analogiques» de Harris (1968: pp. 106-111), Gross enrichit encore son modèle de «contraintes globales» opérant sur les dérivations (pp. 45,97-99). Il n'y a rien d'étonnant, dès lors, à ce que le phénomène le plus exceptionnel puisse être «régularisé» de manière trivialel6: «La forme // n'en reste pas moins que P est régulière, elle s'obtient de Que P reste de N\ par [extrap], insertion de la négation ne . . . pas moins, pronominalisation: de N\ —? en» (p. 190). Les quelques réflexions qui précèdent nous amènent à nous demander, pour conclure, si Gross est bel et bien fondé à renvoyer dos à dos le modèle standard et la sémantique generative. A de nombreux égards, en effet, ses conceptions générales et ses analyses concrètes semblent s'opposer systématiquement aux options théoriques et méthodologiques du dernier Chomsky (voir encore les pp. 45,130,135,221-225 et Gross 1973b: pp. 260-261). Ce déséquilibre s'explique sans doute par les aspects «taxinomiques» de la sémantique generative, ainsi que par le caractère nettement réductif et parfois instrumentaliste de ses procédures descriptives (cf. Gross 1976b, Kiparsky 1974: pp. 339, 343, Ronat 1972). 3. La table 1La table 1
«contient une classe résiduelle de constructions
infiniti ves sans complétives Dès le départ, nous sommes confrontés à des problèmes d'exhaustivité et de classification. Nous ne voyons pas pourquoi Gross retient (recommencer à et non [recommencer de, s'efforcer de et non s'efforcer à (p. 164), s'empresser de et non s'empresser à, ne pas manquer de et non ne pas manquera (Sandfeld 1965: pp. 104-105,220,328). Dans le dernier cas, l'on pourrait avoir affaire àia négation du tour archaiquemanquer à (Robert, IV, p. 425), mais l'inacceptabilité de (51iia) nous empêche d'adopter ici le traitement qui est réservé aux deux expressions être tenu de (table 1) et être tenu à (table 7, cf. la p. 137): Side 306
(51) (i) (a) *Pierre
ne manque pas de ce qu'il proteste (52) (i) (a) *Pierre
est tenu de ce qu'il épouse Marie D'autre part, les
hypothèses de Gross relativement au couple
synchronie/diachronie devraient
![]() Enfin, il n'y a
aucune raison de distinguer, par des propriétés
syntaxiques sur lesquelles nous Le premier test
qui définisse une sous-classe remarquable d'entrées
consiste à établir, (54) (i) II pleut
-* II va pleuvoir II ne nous semble
pas que achever et terminer s'opposent, sur ce point, à
(s')arrêter, cesser, (55) ![]() De plus, nous
croyons qu'il faut attribuer une acceptabilité égale, ou
presque égale, à (56) et (56) (i) Avec un
vent pareil, il aura vite fait de pleuvoir (57) On dirait
qu'il fait mine de pleuvoir Les expressions
être fichu de et être foutu de, qui sont des prédicats à
«montée du sujet» Side 307
(58) ![]() Quant au tour ni»
savoir (utilisé obligatoirement au conditionnel), on lui
trouvera souvent un Nous n'avons que
trois remarques à formuler sur l'emploi des auxiliaires
a voir ttêtre avec (59) (i) J'ai
continué à chanter En second lieu,
ne savoir se rencontre (rarement, il est vrai) au
conditionnel passé, ou à la (60) ![]() Enfin, le
contraste d'acceptabilité entre (6li) et (61ii) ne tient
pas au fait que la première (61) (i) *Pierre
aeu failli y aller En français
standard, les temps surcomposés connaissent trois
emplois, respectivement (62) J'ai eu fini
mon travail vendredi Dans tous les cas, la forme exprime un accomplissement passé, dont le terme est suggéré par un adverbe (vite, en un instant, etc.), par le sémantisme du verbe conjugué (finir, achever, terminer), ou encore par l'opposition même de la proposition subordonnée à la proposition principale. Il est donc normal quefaillir, manquer (de), penser, qui marquent le non-accomplissement, se révèlent réfractaires aux trois utilisations mentionnées: (64) (i) (iii) ![]() L'effacement du
groupe (frép)V° Q s'avère plus souvent possible que ne
le reconnaît Gross. Side 308
(65) ![]() La même
conclusion vaut pour n'arrêter pas, avoir beau jeu
(Robert, IV, p. \2\), avoir le (66) (i) -Tu étudies beaucoup? -Je n'arrête pas (d'étudier) (ii) Pierre énumère les maladresses de Paul, et il a beau jeu (de les énumérer) (iii) -Peux-tu m'aider?-Je ne demanderais pas mieux (que de t'aider), mais je n'ai pas le temps (de t'aider) Oser ne se
sépare pas, sur ce point, de pouvoir et devoir:
(67) (i) (ii) ![]() et il n'est
toujours pas justifié d'opposer continuer ¿t à continuer
de (cf. plus haut). La colonne relative à la pronominalisation du groupe {Prép)V°Q à l'aide d'un pronom pré-verbal (clitique) contient, selon nous, de nombreuses informations incorrectes ou fragmentaires. Ainsi, l'usage de en nous semble aussi admissible, à peu de choses près, dans (68) que dans (69): (68) (i) Je n'ai
pas le temps de lire ce livre —>¦ Je n'en ai pas le
temps (69) (i) Pierre a
été près de se fâcher —» Pierre en a été près D'autre part, la
pronominalisation par v est banale avec se mettre à (cf.
la dernière phrase de (70) Ils se
mettent à copier -» Ils s'y mettent et aisément
concevable avec s'avancer à: (71) ![]() ![]() Dans trois cas
d'alternance entre de et à, seule la seconde préposition
se voit associer un Side 309
<72) a\ (ii) ![]() Ce phénomène
découle sans doute du fait que l'emploi dca remonte à
une tournure ancienne * ' ![]() Le curieux
comportement de pouvoir s'explique, à notre sens, par un
effacement du (74) (i) Je peux
le faire -* Je le peux Cette propriété
exceptionnelle caractérise aussi, dans la proportion
indiquée en figure 1, les ![]() Figure 1 Avec oser, nous
obtenons souvent des phrases assez littéraires: (75) (i) J'ai osé
le faire —» Je l'ai osé Side 310
Pour devoir
et savoir, la réduction de ne faire que an? que donne
des résultats régulièrement (76) (i) Tu ne
dois faire que nettoyer-» ?Tu ne dois que nettoyer (Huot
1974: p. 106) Devoir tolère
également l'usage du clitique/é- (Robert, 11, p. 1277,
Huot 1974: pp. 64-65,68): (77) (i) -
Devez-vous me surveiller? - Oui, je le dois (<- je
dois le faire) Citons enfin,
pour mémoire, l'expression figée comme il se doit (<—
comme il doit se faire, II est
vraisemblable que les limitations qui pèsent sut devoir
et savoir sont liées à l'existence (78) (i) ?Je dois
à Pierre que je sois monté sur scène —> Je dois à
Pierre d'être monté sur (79) (i) (ii) (iii) (îv) ![]() II conviendrait
pourtant d'intégrer à la table 1 un savoir «modal» qui
se rapprocherait Peu de verbes
permettent la substitution d'un syntagme nominal au
groupe Vo Qen présence (80) ,.,. (ii) ![]() ![]() Parmi les entrées
à retenir, commencer ¡finir par, s'empressera, être en
voie de etse mettre à Side 311
(81) ![]() (82) ![]() (83) ![]() (84) ![]() En revanche, être
près de admet une gamme plus étendue de compléments:
(85) ![]() D'autre part,
s'empresser à, se mettre à etêtreprès de peuvent se
combiner avec un clitique Avec une série de
verbes sémantiquement proches, le groupe/Vep Vo Qse
laisse remplacer (86) (i) Paul
persévère à rechercher l'absolu -» Paul persévère dans
sa recherche de Selon nous, cette
«transformation» s'applique non seulement kse hâter de,
s'interrompre de, La substitution d'un syntagme nominal au groupe (Prép)V° Q pose des problèmes complexes et disparates que nous allons essayer de sérier. Nous commencerons par éliminer être réputé (cf. les exemples 80i et 80ii), et par noter que la distinction entre continuer à et continuer de ne se justifie pas plus ici que précédemment. Un grand nombre de verbes «aspectuels», qui exigent une préposition devant l'infinitif, peuvent être directement suivis d'une nominalisation (Newmeyer 1975: pp. 31-32): (87) (i) ,..\ ![]() ![]() La plupart de ces
verbes admettent d'autres compléments directs, «humains»
ou «non Side 312
(88) (i) achever
un blessé soit en
alternance avec une construction infînitive «appropriée»
(Gross 1968: p. 98, Newmeyer (89) (i) (ii) etc. achever un
repas/achever de faire un repas
![]() Oser, risquer
et tenter, mais aussi hasarder, entrent facilement dans
les structures où le (90) (i) /;;\ ![]() ![]() Par contre, avec
avoir vite fait de et ne faire que,la relation entre
l'infinitif et la nominalisation (91) (i) (ii) ![]() ![]() Avant de conclure ce commentaire, nous voudrions revenir sur la question classique des «verbes auxiliaires» (p. 161, cf. Gross 1968: pp. 12-17). En principe, une entrée pourra être intégrée à l'ensemble des «morphèmes de temps et d'aspect» lorsque la ligne correspondante de la table 1 se présentera de la manière suivante: ![]() Autrement dit, l'entrée prise en considération ne doit ni contraindre le sujet, ni tolérer l'effacement ou la pronominalisation par clitique de (Prép)V° Q, ni admettre la substitution d'un syntagme nominal quelconque kPrép V° Q ou à V° Q. Compte tenu des mises au point effectuées précédemment, ces cinq critères sélectionnent dix-huit candidats: aller, avoir
vite fait de (?), avoir beau, avoir failli, devoir, être
censé, être en train de, Side 313
Outre les trois
cas douteux: avoir vite fait de (p. 162 n. 2),ne faire
que etne savoir, il faut sans (47) (ii) ?I1
risque qu'il pleuve —* (iii) II risque de pleuvoir
(92) (i) ![]() (93) (i) *I1
mérite qu'il pleuve —* (ii) *U mérite de pleuvoir
Parmi les entrées
retenues, aller, avoir failli, être en train de et venir
de sont les seules à ne (94) (i) *I1 va
ne pas pleuvoir2l Dans ces conditions, il nous semble peu motivé de poser un «constituant Auxiliaire» qui contiendrait (en plus des affixes de temps et d'avoir/être) aller, venir de22, commencer àlde, continuer àlde, finir de et autres verbes «aspectuels» (p. 161). L'analyse dite «par montée du sujet» (Perlmutter 1970, Newmeyer 1975, Ruwet 1972 et 1975b) s'applique avec élégance non seulement à commencer àlde, continuer àlde, finir de, etc. mais aussi à de nombreuses entrées, fort différentes quant au sens, de la table 1. Contrairement àce qu'affirme Gross (pp. 145,161), l'hypothèse de Perlmutter permet de prédire facilement la différence d'acceptabilité entre (95i) et (95ii): (95) (i) Une
conversation a commencé En effet, il ne faut même pas recourir à l'effacement du prédicat avoir lieu (Newmeyer 1975: pp. 56-58) pour montrer que conversation appartient à la classe des «noms d'événements» qui comprend, outre les nominalisations d'action, des substantifs tels que accident, cataclysme, cyclone, miracle, etc. (Lyons 1968: pp. 265-267). Si l'on admet que commencer et autres sélectionnent un argument porteur du trait «événement», on peut également expliquer pourquoi toute interprétation de la phrase anomale (95ii) restituera, ne serait-ce que de manière vague, l'un ou l'autre «procès» (Dietrich 1973: pp. 51-54, Busse 1974: pp. 154-157). Le verbe empêcher soumet d'ailleurs son complément direct (sans complétive adjacente) à une contrainte similaire (p. 202): (96) ![]() Enfin, l'analyse
par montée paraît ouvrir la voie à des généralisations
synchroniques et Juillet 1977
Marc
Dominicy Bruxelles
Side 314
NOTES 1: Grâce à l'élimination des transformations généralisées, Chomsky apu recourir au principe «cyclique» pour expliquer les contraintes d'ordonnancement portant sur les dérivations transformationnelles. En outre, il a pu émettre l'hypothèse selon laquelle la structure profonde contenait tous les éléments nécessaires à l'interprétation sémantique. Mais il s'est ainsi privé de ce que nous croyons être la seule preuve ponctuelle et strictement syntaxique établissant l'insuffisance des grammaires de constituants. Notons, d'autre part, que les transformations singulières sont elles-mêmes interprétables comme des schémas qui abrègent des ensembles infinis de règles (Langendoen 1977). 2: L'une des objections que l'on adressera à Harris s'appuiera sur le fait que son analyse ne permet pas de construire en termes satisfaisants l'interprétation sémantique des phrases à relatives restrictives. La seule suggestion concrète à ce sujet figure dans Harris 1968 : p. 87, où il est envisagé de substituer certaines conjonctions «marquées» à l'opérateur primaire de concaténation. 3: La phrase (Bii) est forgée sur le modèle de Paul exagère de cynisme, elle-même imaginée d'après Paul exulte de joie. Précisons, d'autre part, que (8i) devient sans doute acceptable lorsque d'avoir fait cela est complément de phrase, et séparé du verbe par une pause (Gross 1968: pp. 63-64). 4: Comme nous le verrons plus loin, cette «observation» peut elle-même faire l'objet de sérieuses réserves. 5: Notons, en outre, que l'acceptabilité de (1 lui) reste pour le moins douteuse, même si l'élimination du possessif sa provoque une légère amélioration: ?// mijote dans la tête de Pierre que Paul a pu faire un sale coup. 6: Les questions de (12i), (13i) et (14i) s'avèrent malgré tout plus normales en situation d'écho, puisque la lecture de dicto est alors favorisée. 7: Sur le fait que, on consultera maintenant Allaire (1975). 8: Assez curieusement, Van Reenen (1973 :p.74n. 13) accepte Jean rêve de ce qu'il a trop bu mais rejette Pierre fait rêver parla Jean de ce qu'il a trop bu. 9: Gross a précisément abandonné sa première analyse (1968: pp. 84, 92) parce que l'effacement du groupe de ce ne peut opérer dans ce cas. Si la solution que nous adoptons s'avère correcte, le clitique en de (28ii) doit être introduit par pronominalisation du syntagme du fait Qu P (cf. pp. 52-53). 10: II faudrait tenir compte, pour cela, d'un texte plus récent déjà cité (Gross 1976b). Nous ferons cependant deux remarques. Tout d'abord, il est certainement excessif d'affirmer que les conceptions épistémologiques dont se réclament les générativistes aient été popularisées par «certains manuels de philosophie» (p. 9); à moins que l'admirable traité de Popper (1959) ne mérite cette appellation. D'autre part, l'usage qui est fait à la même page du mot «induction», pour désigner une généralisation opérant à partir de micro-modèles, risque de semer la confusion. Nous supposons que Gross s'inspire ici du vocabulaire mathématique, où le terme en question connaît un emploi indépendant de sa valeur philosophique (cf. Popper 1959: p. 37 n. *1). 11: La phrase Le problème a été vu par Paul lui-même s'obtient en appliquant la transformation passive h Paul lui-même a vu le problème (Anscombre 1973: pp. 42-43, Martin 1975). 12: Selon Robert (IV, p. 510), «Si même renchérit sur une autre supposition». Cette caractérisation sémantique absolue est infirmée par les exemples figurant dans Hunnius (1960: p. 42), Pott (1976: p. 444) et Sandfeld (1936: p. 382). Side 315
13: La double flèche de (49i) indique que la transformation est « réversible», au moins dans la version qui en est donnée àlap. 111. Nous avons dès lors adopté la même description pour le cas illustré ici par (49ii). On remarquera, à ce sujet, que Harris et Gross décomposent les nominalisations chomskyennes en deux opérations dont la première est «unaire» et dérive un syntagme nominal d'une phrase (pp. 107-109). 14: Cette tendance est déjà présente chez Harris (Gross 1976a: p. 10). Contrairement àce qui est affirmé à la p. 226 (n. 16), l'argumentation au terme de laquelle Chomsky conclut au caractère infini des langues naturelles illustre une démarche idéalisatrice de tout autre nature. Nous verrons en effet que Gross doit combler l'écart entre grammaticalité et acceptabilité en se forgeant des outils intégrés à sa description, et dès lors dépourvus de motivations indépendantes (cf. plus loin). 15: Gross ne distingue jamais clairement ces deux conceptions, dont les divergences sont cependant bien connues (cf. par exemple Ruwet 1968: pp. 232-246 et notre note 13). Il écrit même que «Harris propose en fait une véritable grammaire formalisée du type de celles que Chomsky a étudiées lui-même parla suite, grammaire constituée de règles de divers types, dont la différence avec la grammaire generative n'est que terminologique» (1976b: p. 24). 16: C'est en adoptant une procédure analogue que Foley (1965: p. 63 n. 5) peut écrire, à propos d'une règle de prothèse en phonologie latine: «Cette règle n'est pas seulement établie pour justifier les formes du verbe sum ; elle s'applique sans restriction à tous les mots latins, mais les seuls cas où les conditions sont remplies sont certaines formes de ce verbe». Il est frappant que Gross invoque, aux pp. 229-230, certaines des «reconstructions synchroniques» les plus audacieuses de T.M. Lightner. 17: Cf. Sandfeld 1965: pp. 105-106. Alap. 136, Gross concède qu'il n'y a pas de «changement de sens immédiatement perceptible» entre les deux entrées. Plus récemment (1976b: p. 10), il affirme que si l'usage des prépositions «détermine l'existence de deux verbes continuer», cependant «l'observation des formes et l'intuition du sens vont à rencontre d'une telle description». De manière générale, il semble sous-estimer les possibilités d'alternance entre à ttde. 18: Le symbole de l'ensemble vide indique, dans la figure 1, que l'absence de la propriété considérée est due à une incompatibilité sémantique entre oser ou savoir et l'expression sefaire (*//ose/sait sefaire que Jean vienne). La réduction de lefaire aie pourrait rendre compte de la phrase suivante, que Gross (p. 234) et l'un de nos informateurs estiment possible: (i) Je ne le demande pas mieux Nous ajouterons que l'informateur en question écarte aussi bien (ii) que (iii), alors que ces exemples sont jugés respectivement inacceptable et acceptable par Gross lui-même (pp. 279, 290): (ii) *Je l'aime mieux (<— J'aime mieux le faire) (iii) *Tu le ferais mieux («- Tu ferais mieux de le faire) 19: L'on pourrait contester la légitimité de cette dérivation en invoquant l'agrammaticalité de (ib) ou en montrant que l'ambiguïté de (lia) ne se retrouve pas dans (iib): (i) (a) Pierre passe pour être à Paris en ce moment (b) *Pierre passe pour à Paris en ce moment (ii) (a) L'auteur du vol passe pour être un avocat (b) L'auteur du vol passe pour un avocat Mais des phénomènes similaires s'observent, de manière un peu moins claire peut-être, avec un prédicat tel que paraître: (paraît n'être ) (m) (a) Le responsable de l'accident < Jt .. > que le vent violent qui a soufflé ces derniers jours (b) *Le responsable de l'accident ne paraît que le vent violent qui a soufflé ces derniers jours (iv) (a) L'auteur du vol paraît être un avocat (b) L'auteur du vol paraît un avocat Ici, comme dans d'autres cas, sembler manifeste un comportement plus régulier, puisque (vb) conserve l'ambiguïté de (va): (v) (a) L'auteur du vol semble être un avocat (b) L'auteur du vol semble un avocat Side 316
19: L'on pourrait contester la légitimité de cette dérivation en invoquant l'agrammaticalité de (ib) ou en montrant que l'ambiguïté de (lia) ne se retrouve pas dans (iib): (i) (a) Pierre passe pour être à Paris en ce moment (b) *Pierre passe pour à Paris en ce moment (ii) (a) L'auteur du vol passe pour être un avocat (b) L'auteur du vol passe pour un avocat Mais des phénomènes similaires s'observent, de manière un peu moins claire peut-être, avec un prédicat tel que paraître: (paraît n'être ) (m) (a) Le responsable de l'accident < Jt .. > que le vent violent qui a soufflé ces derniers jours (b) *Le responsable de l'accident ne paraît que le vent violent qui a soufflé ces derniers jours (iv) (a) L'auteur du vol paraît être un avocat (b) L'auteur du vol paraît un avocat Ici, comme dans d'autres cas, sembler manifeste un comportement plus régulier, puisque (vb) conserve l'ambiguïté de (va): (v) (a) L'auteur du vol semble être un avocat (b) L'auteur du vol semble un avocat 20: II est possible qu'oser admette une classe moins restreinte de compléments directs: Osez la nouvelle mode Vacances (publicité dans Marie-Claire) 21: II n'est pas absolument exclu de rencontrer (94i), mais dans ce cas, il n'y aura aucune opposition significative avec // ne va pas pleuvoir. La situation est toute différente lorsque aller marque ce que Damourette et Pichón ont appelé «l'allure extraordinaire» : Tu ne vas quand même pas ne pas inviter Jean! 22: Signalons incidemment que la «formule de temps» de la p. 161 autorise les formes incorrectes *vais venir de et allais venir de, à côté de viendrai ¡viendrais de (cf. Gross 1968: p. 17). BibliographieAllaire (S.)
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