Revue Romane, Bind 13 (1978) 1

Iti cumpár ce pápusá vrei 1 Le défini dans une grammaire transformationnelle du roumain

par

Maria Manoliu-Manea

II y a une quinzaine d'années, J. Greimas posait la question «Comment définir les indéfinis?» (1963) et, après une analyse détaillée du microsystème des pronoms indéfinis en français, il faisait entrer l'indéfini dans le domaine de la quantité et ouvrait la voie aux recherches ayant comme point de départ la logique des quantificateurs. Peu après, les générativistes commençaient à se demander : « Qu'est-ce que c'est que le défini ?» et, mettant à profit les résultats de la logique moderne (i. e. les théories concernant la desciiption définie - Russell, Strawson, Donnellan, etc.), ils rendaient le défini au domaine de la qualité.

Aussi Zeno Vendler (1967) considère-t-il l'article défini comme fonction d'une proposition relative restrictive qu'on peut supprimer en vertu de l'identité avec une proposition antérieure. Janet Dean (1966) et S. Y. Kuroda (1965, 1969) avancent l'hypothèse selon laquelle le défini est un trait qu'on peut assigner au déterminant du nom par deux règles transformationnelles :

(i) La transformation qui définit Vantécédent d'une proposition relative restrictive (la T.D.A.) - voir Dean, 1966, Vendler, 1967. Par exemple, un énoncé tel que J'achèterai la poupée que tu voudras peut être mis en relation avec la structure sous-jacente: J'achèterai une poupée/Tu voudras une certaine poupée, où le constituant de la proposition relative est marqué comme [+ Défini], vu qu'il renvoie à un réfèrent déterminé (tu choisiras une certaine poupée), mais le réfèrent de l'antécédent {une poupée) ne se laisse définir que par la présence de la proposition relative (le choix queje fais parmi les membres de la classe des poupées est déterminé par le choix que tu feras).

(ii) La transformation qui définit le constituant appartenant à la



1: Liti, («je») «t'achète» «que(lle) poupée» «tu veux» = «je t'achète la poupée que tu veux».

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proposition relative (la T.D.C. - voir Kuroda, 1965, 1969), en vertu de la coréférence avec l'antécédent: cf. J'ai vu une jeune fille qui cueillait des cerises, qu'on peut rapporter à la structure sous-jacente: J'ai vu une jeune fille ¡Cette jeune fille {que j'ai vue) cueillait des cerises. L'antécédent est marqué en tant que [— Défini], mais le nom correspondant de la proposition relative acquiert le trait [+ Défini] en vertu de l'identité référentielle avec le nom antécédent.

1. Trois hypostases du défini

Structuralistes et générativistes, tous ceux qui ont approché le domaine du défini, ont éprouvé le besoin de faire entrer enjeu plusieurs traits sémantiques afin d'en expliquer les manifestations au niveau du langage. Dans ce qui suit, nous nous proposons de déceler des traits qui puissent être réunis dans le paradigme du «Défini» et qui soient capables d'expliquer certaines contraintes imposées à la formation de la proposition relative, à partir des faits roumains.

1.1. On a considéré bien des fois que l'article défini exprime la détermination univoque d'un objet: soit que cette détermination repose sur la connaissance générale (commune à un groupe quelconque) de l'objet dont on parle, soit sur ce que l'on vient de dire (l'objet est le sujet du discours - v. Christophersen, 1939, Puscariu, 1940, Jespersen, 1954, Sgall, 1975, Vennemann, 1975 etc.), soit qu'il s'agisse d'un objet unique, soit, enfin, que l'unicité se manifeste par le fait que le locuteur a l'intention de présenter exhaustivement la totalité exprimée par le syntagme nominal en question (v. Dean, 1966, Hawkins, 1976):

(i) (a) roum. lon ia un mâr din eos.
(b) fr. Jean prend une pomme du panier.
(c) esp. Juan coge una manzana del cesto.

„..,. , ¦ \ marul 1
(n) (a) roum. lon ia < , > din cos.
I merele I
„ r T ,\ la pomme 1
(b) ir. Jean prend i , > du panier.
I les pommes I
(c) esp. Juan coge la(s) manzana{s) del cesto.

Les énoncés de la série (ii) impliquent le fait que dans le panier il ne reste aucune pomme après que Jean a accompli l'action de prendre, tandis que les énoncés de la série (i) reposent sur la présupposition que dans le panier il y a plusieurs objets appartenant à la classe «pomme» et laissent le choix

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à Jean - en tout cas il ne s'agit ni de prendre toutes les pommes, ni d'un
panier où il n'y ait qu'une pomme. C'est pourquoi on peut interpréter le
défini en tant que [+ Unicité].

1.2. Selon certains linguistes, le irait [+ Défini] repose sur la présupposition qu'il existe un réfèrent compatible avec la description en question (présupposition existentielle - voir Stockwell et al. 1965, Partee, 1972). En fait, comme Donellan (1966) et Ri vero (1973) nous le font remarquer, la description définie a deux usages différents : l'usage référentiel et l'usage attributif2. Dans le second cas, l'existence du réfèrent n'est pas obligatoire: cf. Caut calea care sane aducâfericirea, dar nu sînt sigur câ exista asa ceva «je cherche la voie qui puisse nous rendre heureux, mais je ne suis pas sûr qu'il y en ait une». Cela ne signifie pas que la distinction entre usage référentiel (qui repose sur - ou est, au moins, en rapport avec - la présupposition de l'existence de l'objet qu'on a l'intention d'identifier) et l'usage non référentiel n'ait pas de conséquences au niveau linguistique. Tout au contraire. Dans les langues romanes, par exemple, la différence en question régit le choix des modes dans la proposition relative (v. Rivero, 1973):

(iv) Juan está bailando con \ > chica que tiene ojos azules.
[ una J
íla 1
«Jean danse avec i \ ieune fille qui a des yeux bleus, »
[ une j

face à :

(v) Juan bailará con < > chica que tenga ojos azules
(Ja cual no existe en este momento).

Litt. «Jean dansera avec une (la) jeune fille qui ait des yeux bleus
(qui n'existe pas pour le moment). »

II semble que le verbe de la proposition matrice joue un rôle essentiel dans
le choix du type de description:



2: Selon Donnellan (1966), quoique les descriptions définies aient le rôle «to refer to what a speaker wishes to talk about», il y a deux types de descriptions définies: référentielles et attributives: «A speaker who uses a definite description attributively in an assertion states something about whoever or whatever is thè so-and-so. A speaker who uses a definite description referentially in an assertion, on the other hand, uses the description to enable his audience to pick out whom or what he is talking about and states something about that person or thing» (v. Steinberg and Jakobovits éds. Semantics, 1971: 102). Pour Donnellan, cette distinction est pragmatique.

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(vi) *A rupi cravata care sâ-i placa.
«Il a déchiré la cravate qui lui plaise.»

qui est inacceptable, étant donné que le subjonctif est incompatible avec le
passé composé des verbes perfectifs, et

(vii) A rupi cravata care li place.
«Il a déchiré la cravate qui lui plaît.»

qui est parfait. L'indicatif repose sur une présupposition existentielle, tandis que le subjonctif manque d'une telle présupposition. Le «défini» en tant qu'unicité est donc compatible avec le subjonctif aussi bien qu'avec l'indicatif, en dépit de la définition que Marouzeau (1951) assigne à l'article: «Mot accessoire, joint au nom pour indiquer qu'un objet (p.e. pain) est conçu comme réel, soit dans un cas donné (article défini: le pain que voici), soit comme représentant de l'espèce (article indéfini : un pain), soit dans une partie de son extension (article partitif: du pain). » Afin de ne pas confondre le trait rendant compte du mode de la proposition relative et le trait rendant compte du choix des articles, on appellera [+ Réel] le premier, et [-f- Unique], le second.

1.3. Afin d'expliquer la formation des propositions relatives sans antécédent, les pronoms indéfinis entrent, eux aussi, en ligne de compte. Au début du siècle déjà, W. Meyer-Liibke (1906, III: 575) nous faisait remarquer qu'entre les lat. quijquae¡quod, d'une part, et les lat. quisjquid, de l'autre, il y a une différence qu'on peut décrire comme «qualité» versus «identité»: qui n'apparaît pas au commencement du discours; il exige que le nom qu'il détermine ait été mentionné auparavant3. L'explication de Meyer-Liibke a fait fortune dans la linguistique romane, mais elle ne peut pas rendre compte de mécanismes communs qui régissent l'apparition des pronoms en question, quel que soit l'usage interrogatif ou relatif. Comp. (a) Usage interrogatif :

(i) - //pofi chemape Petru saupe Pavel.
«- Vous pouvez appeler Pierre ou Paul. »
f care 1
- Pe < _, > dintre ei (doi) ma sfâtuiesti ?
y *cine J
«- Lequel des deux me conseillez-vous?»

ou bien: (b) Usage relatif:



3: Nous nous faisons un plaisir de reproduire son exemple: -Quis fuit ìgìtur / -Iste Chaerea. / - Qui Chaerea? ] - Iste ephebus frater Phaedriae. Ter. Eunuq. 823.

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(ii) întreabâpefata care a intrat acum.
«Demandez à la jeune fille qui vient d'entrer.»

face à :

(iii) fpe cine i
întreabâ < pe cel care [ a intrat acum.
[ *pe care \
«Demandez à (celui) qui vient d'entrer.»

Dans tous les cas, roum. care exige qu'on exprime explicitement la totalité des objets parmi lesquels on opère un choix afin d'identifier ou de classifier une personne ou une chose: dintre ei doi (v. (i));fata, l'antécédent qui exprime à la fois la classe d'où l'on fait l'extraction et l'individu identifié à l'aide de la description définie (v. (ii)); cel, le déterminant de l'antécédent absent4. C'est pourquoi, au lieu du trait [+ Qualité], ou du trait [+ Défini] (v. Cornilescu, 1976: 188-9), nous avons préféré faire entrer enjeu le trait [+ Délimitation implicite de la totalité] (vs. Délimitation explicite -v. aussi Manoliu- Manea, 1968).

1.4. Si l'on accepte l'hypothèse des trois hypostases du défini qu'on vient de
proposer, on peut décrire les articles aussi bien que les pronoms relatifs du
roumain d'une manière plus cohérente qu'auparavant.

L'article défini est marqué comme [+ Unique], soit qu'on l'écrive sous le déterminant du nom dans l'indicateur syntagmatique de base ou qu'on l'obtienne par une transformation. L'article indéfini est marqué comme [— Unique], vu qu'il exprime le fait que le locuteur fait allusion à «un des objets» capables d'accepter la description qu'on leur assigne par la proposition relative. Tous les deux sont marqués [— Délimitation implicite], étant donné qu'ils exigent l'apparition du nom qu'ils déterminent.

Les pronoms relatifs se divisent, de ce point de vue, en deux classes: (i) care porte toujours le trait [-f- Unicité], soit que celui-ci apparaisse sous le déterminant du nom dans l'indicateur syntagmatique de base, soit qu'on l'obtienne par la T.D.C. ; (ii) cine {ce) n'exigent pas la présence explicite de la totalité (il(s) l'exprime(nt) implicitement: [± Personne]). Cine introduit



4: Dans ce cas, cel, marqué comme [+ Humain], s'oppose à ceea, marqué comme [— Humain]. Si l'antécédent n'est pas marqué comme [+ Délimitation implicite], cel peut accompagner un nom de chose aussi bien qu'un nom de personne: cf. A cerut rochia albâ «Elle a demandé la robe blanche» / - §i? / - 1-a dat (-ope) cea pe care a cerut-o «II lui a donné celle qu'elle a demandée» (Dans ce cas il s'agit de la EQUI-NP-Deletion).

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une proposition relative quand l'antécédent est marqué [— Unique], mais le constituant est déterminé ([-f- Unique]); tout comme dans le cas de l'article défini, la proposition relative assigne à l'antécédent une description définie: cf. Trimite pe cine vrei «envoyez qui vous voulez» (tu veux quelqu'un, tu choisiras quelqu'un et, ensuite, tu renverras). En d'autres termes, on n'appliquepas la T.D.C, puisque le constituant porte déjà le trait [-f- Unique], mais la T.D.A. (vu qu'il s'agit d'une description définie).

Les pronoms indéfinis cineva, ceva sont marqués en tant que

F— Unicité ; „ „ , .
i _„. . . , car ils laissent ouvert le choix:
-f Délimitation

cf. Pâstreazâ ceva din tóate astea.
«Gardez quelque chose de tout cela.»

et Pâstreazâ un lucru cît de mie din tóate astea.
«Gardez un petit objet (un rien) de tout cela.»

mais, à la différence de cine (ce), ils n'admettent pas que la proposition relative
leur attribue le trait [+ Unicité]:

Dâ-i ceva care sâ-i plaça.
«Donnez-lui quelque chose qui lui fasse plaisir.»
Am vâzut pe cineva care mi-a plâcut enorm.
«J'ai vu quelqu'un qui m'a plu énormément.»

On définit le constituant de la proposition relative par l'énoncé précédent
(la personne que j'ai vue), mais on ne définit pas l'antécédent. Comme dans
le cas de l'article indéfini, on y applique la T.D.C., mais non pas la T.D.A.

, .„ , f+ Délimitation]
Les pronoms relatifs cine, ce, marques en tant que TT . . , ,
(_+ Unicité J
sont incompatibles avec la proposition relative à subjonctif, qui détermine
un antécédent marqué en tant que [— Réel]:

í CE ì
*Caut < , . > sà-mi aducà fericirea
[ (pe) CINE j

face à:

¡elixirul 1
ceva omul i care sâ-mi aducà fericirea
pe cineva ]

En d'autres termes, le trait [— Délimitation] est compatible avec [— Réel],
tandis que [+ Délimitation] exclut le trait [— Réel] dans le contexte



[+ Unique].

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2. Roum. CEL et AL: variantes transformationnelles de l'article défini

La T.D.C, peut rendre compte des phénomènes spécifiques au domaine roman, tels que l'apparition de l'article défini à côté du pronom relatif. Les conditions en varient d'une langue à l'autre. Par exemple, en espagnol, on peut déceler une tendance à faire apparaître l'article défini quand le déterminant de l'antécédent est marqué [— Unique], mais on applique la T.D.C, (v. Coste-Redondo, 1965: 291):

Se cabía sumido en un estado de continua tristeza, en un silencio sombrío (. . .)
del que nadie lograba secarle. (S. J. Arbó)

Un círculo selecto en lo que cabe gente con la que al menos se puede conversar.
(L. Goytisolo)

Quand l'antécédent est marqué [+ Unique], la présence de l'article est
moins probable, bien que possible :

Perdió la calma de que había hecho alarde durante el día. (V. Blasco Ibáñez)

face à:

La banda de chiquillos de la que formaba parte había vivido a su manera la confusión
que flotaba en el ambiente de aquellos años. (L. Goytisolo)

En français et en italien, ce n'est que le relatif QUALE (fr. quel, it. quale) qui accepte l'article: en effet, il ne s'agit pas d'une insertion optionnelle, mais, au contraire, d'une exigence. L'article accompagne toujours le relatif QUAL ES : cf. it. lo scrittore del libro del quale ti ho parlato, fr. la maison sur le toit de laquelle trois chats se promènent, etc.

En ancien roumain, l'article apparaît en postposition: car ele, carea, carii, carile etc. (v. Rosetti, 1966: 283), sans qu'on puisse y déceler des conditions analogues à celles des autres langues romanes, excepté la présence de care, dont l'étymologie est toujours QUALE :

Tatâl Nostru carele esti în ceruri . ..
«Notre Père qui êtes aux deux ...»

ou bien :

.. . fi alalte toate sfintele scripturi carele-sw noao de folosulù sufletului ... (Coresi,
Carte eu învâ[âturâ, 123)
«... et tous les autres Evangiles qui sont utiles à notre âme ...»



5: L'apparition de quel {guale) obéit à des conditions dont la description dépasse les limites de cet article.

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Fait très connu, le roumain contemporain a éliminé l'article défini qui accompagnait le relatif. Mais, en roumain, les T.D.C, et T.D.A. ont, à notre avis, des conséquences spécifiques et, partant, de loin plus intéressantes au point de vue typologique que la présence de l'article défini auprès du pronom relatif. En fait, ce n'est que par les Transformations de Définition qu'on peut rendre compte des articles cel et al, ces particules qui ont étonné si souvent les romanistes.

Au point de vue paradigmatique, il est bien difficile de soutenir que al et cel font partie de la catégorie des articles en tant qu'invariants, car ils n'entretiennent pas de rapports d'exclusion (voire de commutation) avec les autres articles, mais, au contraire, ils les accompagnent: cf. feciorul cel mie al mpâratului cadet (litt. «le fils le petit») de l'empereur» (v. Gu^u-Romalo, 1967). Ils s'avèrent être des variantes contextuelles - transformationnelles, pour ainsi dire - de l'article défini, vu qu'on peut les obtenir à la suite des transformations qui définissent soit le constituant de la relative, soit l'antécédent, ainsi que nous nous proposons de le démontrer dans ce qui suit.

2.1. L'article adjectival. Les grammaires descriptives aussi bien que les grammaires historiques s'accordent pour soutenir le caractère défini de cel, mais sont loin d'en établir les conditions de fonctionnement. Selon Gramática Academiei R. S. Romania (1963, II: 139-143), cel s'ajoute aux noms propres ou aux pronoms personnels, afin «d'identifier un objet» (lire: afin d'y introduire une description définie):

«Cînd numele propriu sau pronumele nu este suficient de ciar pentru a fi identifica t6, deoarece, în cazul numelor proprii avem de a face eu mai multe persoane eu acelaçi nume, iar în cazul pronumelor cu o opozijie, atunci atributul poate identifica: Mircea cel Bâtrîn, Çtefan cel Mare; Eu cel de azi gîndesc altfel decît în anii treeufi» («moi, celui d'aujourd'hui, je pense autrement qu'auparavant»).

Les noms propres et les pronoms personnels renvoient d'habitude à des termes singuliers et n'ont pas besoin de compléments pour remplir la fonctiond'identification. C'est pourquoi, après les noms en question, l'adjectif (la proposition relative) n'a que la fonction d'assigner une description non spécifique, une qualification: cf. am plecat diminea¡a cu pantojìi curaci, dar seara m-am întors cu ei murdari «le matin, je suis parti avec les souliers propres; le soir, je suis rentré avec les souliers salis» (litt. «... avec eux sales»). La simple concaténation du substantif et de l'adjectif n'exprime que la qualification; cel apparaît donc dans ces cas en tant que moyen de préserverl'information



6: II s'agit, en effet, de l'objet auquel le pronom ou le nom propre renvoie.

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serverl'information[+ Unique] (fonction d'identifier) que la proposition relative a transmise à l'antécédent, après que la copule et le pronom relatif ont été supprimés, les noms propres et les pronoms n'acceptant pas d'articles définis. En d'autres termes, ce n'est que par la lexicalisation du déterminant du constituant appartenant à la proposition relative qu'on fait la différence entre description définie et indéfinie (qualificative)7 : cf. am plecat diminea\a eupantofiì curati dar seara m-am intors eu cei murdari, litt. «je suis parti avec les souliers propres, mais ... je suis rentré avec les sales ».

cel apparaît également après un nom commun, en introduisant un complément
adjectif (ou, moins fréquemment, un groupe prépositionnel) :

Podul de lemn din ulifa cea mare era înfesat de roiuri de oameni. (Sadoveanu)
«Le pont de bois de la grande rue était bondé de gens».

Vomie de Plumb aruncâ cutea cea de piatrà (v. Gramática Academiei R. S. R., 11,
1963: 143).

Dans Vasiliu & Golopentia-Eretescu (1969: 209-10), cel est réécrit sous le symbole R, qui rend compte du pronom relatif, dans la structure syntagmatique de base. La suppression de cel en structure superficielle y est présentée comme optionnelle, libre de toute condition. Mais, en roumain, il y a des cas où la présence de cel est obligatoire même après les noms communs: cf. ziua cea mare a venit «le grand jour est arrivé» et non *ziua mare a venit; mama cea bunâ «la mère» (litt. «la mère la bonne»), en opposition avec marna vitregâ «la marâtre»; feciorul cel mie al impâratului «le cadet (litt. «le fils le petit») de l'empereur» et non *feciorul mie al împâratului. Il y en a d'autres, où cel est exclu : cf. *o zi cea mare, *:fiecare zi cea mare, *aceastâ zi cea mare etc. : il s'agit des contextes où le complément du nom n'assigne pas au nom une description définie.

De ce que nous venons de dire, il s'ensuit qu'en roumain contemporain standard, cel a acquis par excellence la fonction d'introduire la description définie après les noms propres et les pronoms. Pour obtenir cel (dans le contexte nom adjectif) on doit appliquer les transformations suivantes:

(i) La T. D. A. par laquelle la proposition relative assigne à l'antécédent le
trait [+ Unique].

(ii) Les transformations qui réduisent la copule et le pronom relatif (afin de générer le complément du nom adjectif), excepté la partie qui rend compte du trait [+ Unique] appartenant au déterminant du constituant qu'on a supprimé en vertu de la coréférence avec l'antécédent.



7: En ancien roumain, dans le même but, on pouvait faire apparaître l'article défini après l'adjectif: Mihai Viteazul «Michel le Brave».

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La Suppression de cel n'est optionnelle qu'après les noms communs (excepté
quelques cas dont les conditions ne sont pas faciles à établir). Après les noms
propres et les pronoms personnels, elle ne sapplique pas.

En ancien roumain, cel pouvait apparaître même si les transformations qui réduisent la proposition relative ne s'appliquaient pas: cf. dintru voi (. . .) sculase-voru barbati cei ce vor grâi râzvretitu. {Codicele Voronetean, XXI, 14 apud Densusianu, 1961, II: 249) «Des hommes qui vont parler contre moi se trouvent parmi vous ».

cel s'avère donc être le reste du déterminant du constituant de la proposition
relative marqué [+ Unicité], quand l'antécédent est marqué

[— Unicité ] . ,
_„. . , mais qu on a applique la T.D.A.
I—Délimitation H H

2.2. CEL et les propositions relatives à antécédent supprimé. Ainsi que Janet Dean (1966) nous le fait remarquer, la T.D.A. peut rendre compte de l'article défini dans des énoncés tels que : J'aimerais acheter le tapis bleu, qu'on peut paraphraser par «J'aimerais acheter un tapis et notamment le tapis bleu», la proposition relative assignant la valeur d'unicité à l'antécédentB.

La T.D.A. peut expliquer également la forme que prend le déterminant
„,,,, , F+ Délimitation] , „ ,
de lantecedent marque comme TT . quand on applique la
[— Unique J
Suppression du nominal:

(i) roum. CEL care nu munceste nu este demn de compasiune.

(ii) esp. EL que no trabaja no es digno de compasión.

(iii) fr. CEL UI qui ne travaille pas n'est pas digne de compassion.

(iv) it. Odio COLUI che non mi ama.

Il n'est pas sans intérêt peut-être de mentionner qu'en ancien roumain, la
construction pronom relatif {care) + article défini enclitique peut aussi introduire
une proposition relative, après qu'on a supprimé l'antécédent:

Carii în morminte dormu netâcute càntari fie aducu (MM, 302, apud Rosetti, 1966:
285). «Ceux qui dorment dans leurs tombeaux vous apportent des chants (des
louanges) qui ne se taisent pas».

, „ , f+ Délimitation] . ,
Quand 1 antécédent est marque TT . , mais que le constituant
— Unique r J: M. . ,-,
.... , r+ Délimité] , _
correspondant de la proposition relative est marque TT . , la Sup-
L+ Unique J



8: A comparer avec J'aimerais acheter un tapis bleu (i.e. un tapis qui appartient à la classe des tapis bleus).

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pression du nominal ne s'accompagne pas toujours de la Suppression du
Déterminant. La Suppression du déterminant est optionnelle, mais fréquente,dans
les conditions suivantes9:

(i) Quand l'antécédent et le constituant ont le même démarcateur casuel :

(v) Dâ-i CUT I-ai promis.
«Donnez à qui vous avez promis» (tous les deux fonctionnent en tant
qu'objets indirects).

(vi) lubeste pe cine ai mai iubit.
«Aimez (celui que) qui vous avez déjà aimé».

(vii) întîlneste-te eu cine te-ai înteles.
«Rencontrez celui avec lequel vous en êtes convenu» (tous les deux
appartiennent à des groupes prépositionnels introduits par eu).

(ii) Quand le constituant est le sujet de la proposition relative, quel que soit
le cas de l'antécédent, la relation sujet-verbe étant marquée par l'accord en
nombre et personne:

(ym)Trimite pe ci ne-fi place.
«Envoyez (celui) qui vous plaît».

(ix) Dâ-i cui fi-a cerut-o.
«Donnez-la à (celui) qui vous l'a demandée».

(x) Fii atent la cine te strigâ.
«Fais attention à (celui) qui t'appelle».

(iii) Quand la proposition relative détermine le GN-sujet de la matrice, à condition que le constituant de la proposition relative n'appartienne pas à un groupe prépositionnel (excepté le cas où la préposition (pé) introduit l'objet direct):

(xi) Pe cine nu-l ajufi nu te ajutâ.
«Celui que tu n'aides pas ne t'aide pas»,

face à :

. ... f Celde care] . „
(XIO 4* f ti-am vorbit estefratele meu.
[*De cine J
«Celui dont je t'ai parlé est mon frère»



9: Les conditions semblent varier d'une langue à l'autre, quoique, généralement, les restrictions imposées à la Suppression en roumain opèrent également dans les autres langues romanes: cf. esp. Hay que saber lo que ocurre, face à roum. Trebuie sa f ce 1 stii l > se întîmplâ: it. Parlo a chi hai visto - roum. Vorbesc y ceea ce j {celui pe care l-ai vâzut ] *cui ai vâzut. [

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(iv) Quand le nom est marqué comme [— Animée], on peut appliquer la
Suppression, même si l'antécédent fait partie d'un groupe prépositionnel et
que le constituant fonctionne en tant qu'objet directlo:

, .... . f ceea ce 1 ,
(xui) tu atent la < > iti spun.
[0 ce J '
«Fais attention à ce que je te dis»

J ceea ce /-j
{0 ce J
(xiv) Vorbeste despre • ¦ a trimis marna.
[ cel pe care l-1
| *cine !
xi i j fce que lui a envoyé sa mère 1
«II parle de 4 . . ?»•
I celui que sa mère a envoyé J

A l'encontre du déterminant de l'antécédent pronominalisé, qui prend toujours le cas imposé par le verbe de la matrice, le pronom relatif qui correspond au déterminant du constituant appartenant à la proposition relative, peut prendre soit le cas imposé par le verbe de la proposition subordonnée (v. l'énoncé (xi)), soit le cas imposé par le verbe de la proposition matrice (v. les énoncés (viii), (ix), (x)). On ne saurait expliquer ce phénomène que par une transformation d'Avancement (cf. angl. Promotion), dont les conditions dépassent le but de cet article (v. Manoliu-Manea, 1977, Cornilescu, 1977).

2.3. CE en tant que déterminant de Vantécédent. En roumain, quand le déter,,,,,.,
,f— Unique 1 . ,
minant de "antécédent est marque r^,,. . , , mais que le constituant
H [— Délimité] ' M
,Cr , , • • , - , f+ Unique ]
coreterent de la proposition relative est marque _„. . , Lonpeutrem[—

placer l'article défini par ce ou, moins fréquemment, par care:

ÎJ ce Ì pâpusâ vrei Ì
1 care J |^
pâpusâ pe care o vrei I



10: En roumain populaire, on rencontre la suppression en question même quand les démarcateurs casuels sont différents, à condition que la proposition relative soit thématisée: cf. Pe cine Dumnezeu vrea sâ-lpiardâ, îi ia minfile «A celui que le bon Dieu veut perdre (veut faire périr), il lui enlève la raison». On peut expliquer les contraintes qui régissent la suppression du déterminant par des règles appartenant à la Stratégie Perceptive (v. Manoliu-Manea, 1977, Cornilescu, 1977).

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qu'on peut ramener à la structure sous-jacente :

Je t'achète une poupée. Tu veux une certaine poupée,

sinon à la structure:

Je t'achète une poupée. Quelle poupée veux-tu?11

A rencontre des propositions relatives à antécédent suivi de l'article défini,
la présence du déterminant ce (ou carê) exige la suppression du pronom relatif
et le blocage du Dédoublement de l'objet direct:

!*pe care o vrei 1
*o vrei >
vrei J

2.4. al, article possessif ou géniîival. Tout comme cel, roum. al ne se laisse
pas ranger parmi les invariants, car il n'exclut pas les autres articles, mais,
au contraire, les accompagne :

Prietena aceasta noua a mamei nu-mi place.
«Cette nouvelle amie de ma mère ne me plaît pas»

al renvoie toujours à une proposition possessive sous-jacente, il n'est qu'un moyen de récupérer la valeur possessive du verbe sous-jacent qu'on a supprimé, à côté du démarcateur casuel : le génitif rattaché au nom du possesseur (voir ci-dessus .. .a mameï). Mais al inclut également un composant pronominal: ad -f- Me (v. Coteanu, 1964, Rosetti, 1966: 71, 272) qu'on ne saurait expliquer - surtout quand il s'agit des antécédents dont le déterminant est marqué en tant que [— Unique]: cf. m-am întîlnit cu o prietena a mamei «J'ai rencontré une amie de ma mère» - que par la T.D.C. Après qu'on a appliqué la transformation qui réduit la proposition relative à un complément - substantif au génitif -, on supprime le pronom relatif, mais on en conserve l'indice de la possession (a) et l'expression du trait [+ Unique] (/, /, zéro, le, lor). La suppression de al obéit aux conditions suivantes:

(i) Entre le nom du possesseur et le nom de l'objet possédé il n'y a pas d'autre
constituant (excepté l'article défini), et



11: Bien que parfaitement parallèle à la construction interrogative (cf. Spune-mi ce pâpusâ vrei - cepâpusâ vrei? «(Dis-moi) quelle poupée veux-(tu?)», la construction roumaine semble bien peu fréquente dans le domaine roman: cf. fr. *je t'achète \ aue 1 . j » < \ poupée tu veux, esp. *te comprare que muneca quieres; voir, quand même, I quelle I it. ti compro che bambola voglia.

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(ii) Le nom de l'objet possédé s'accompagne de l'article définil2.

Ces deux conditions n'opèrent qu'ensemble: cf. (a) carteaprietenei «le livre de mon amie», face à (b) aceastâ carte a prietenei mele «ce livre de mon amie», litt. «ce livre article possessif amie génitif mienne », qui obéit à la condition (i), mais ne rencontre pas la condition (ii), ou (c) cartea aceasta a prietenei mele (même traduction que (b)), litt. «livre article défini ce article possessif 'amie génitif mienne», qui obéit à la condition (ii), mais ne rencontre pas la description structurale exigée par la condition (i).

3. Conclusions

(i) La syntaxe des articles et des pronoms relatifs révèle le fait que ce qu'on appelle d'habitude le défini se présente sous trois hypostases qu'on peut décrire en tant que traits sémantico-syntaxiques de la manière suivante: [-f Unicité], [+ Délimitation implicite de la totalité], et [+ Réel].

(ii) Le roumain a développé une forme spéciale du démonstratif d'éloignement, cel, afin d'introduire une description définie après les noms propres et les pronoms personnels, quand on applique les transformations qui réduisent la proposition relative à un complément du nom. Après les noms communs, la Suppression de cel est optionnelle (excepté quelques noms qu'on doit marquer en tant qu'irréguliers dans le dictionnaire de la grammaire generative du roumain).

(iii) Quand on applique la transformation qui définit l'antécédent, la formation de la même forme, cel, en tant qu'expression du déterminant de l'antécédent supprimé, n'est obligatoire que dans les contextes où l'antécédent et le constituant correspondant de la proposition relative ont des démarcateurs casuels différents (à l'exception des cas où le constituant de la proposition relative remplit la fonction de sujet), et où la proposition relative n'est pas thématisée. Dans les autres cas, la Suppression du déterminant de l'antécédent est optionnelle, mais s'applique fréquemment.

(iv) L'article possessif comporte deux composants, dont l'un représente
le déterminant du nom appartenant à la proposition relative et dont l'autre



12: Dans Vasiliu & Golopentia-Eretescu (1969: 210), on ne spécifie pas le fait que al doit suivre immédiatement l'article défini pour être supprimé; c'est pourquoi on n'y prédit pas I'inacceptabilité d'un énoncé tel que fata \ \ prietenei, litt. «jeune ri cuminte cette *• > fi!!e la < \ amie génitif» = «(cette) (la) jeune fille sage de mon amie». [ sage J

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n'est qu'une forme permettant de récupérer le trait possessif du verbe dominé
par la proposition relative, après la réduction de celle-ci.

(v) Les articles adjectival et possessif ne sont donc que des variantes combinatoires
- voire transformationnelles - de l'article défini.

Maria Manoliu-Manea

Bucarest

Résumé

En mettant à profit les résultats de l'analyse logique (Donnellan, 1966) et de la grammaire generative (les Transformations de définition - Dean, 1966, Vendler, 1967, Kuroda, 1969), l'auteur fait entrer en jeu trois hypostases du défini (Unicité, Délimitation implicite de la totalité, Réel), afin de rendre compte des rapports entre articles et pronoms relatifs en roumain. Les pronoms relatifs s'avèrent n'être que des variantes du déterminant du nom supprimé appartenant à la proposition relative, après qu'on a appliqué la transformation qui définit le constituant. Les articles adjectival {ceï) et possessif (al) ne sont que des variantes combinatoires - voire transformationnelles - de l'article défini, vu qu'ils sont le résultat soit de la transformation qui définit l'antécédent (dans le cas des propositions relatives à antécédent supprimé), soit de la transformation qui définit le constituant de la proposition relative, si l'on a appliqué les transformations qui réduisent la proposition relative à des compléments du nom (adjectifs, noms à préposition, noms au génitif).

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