Revue Romane, Bind 8 (1973) 1-2

Varègues, Roméens et le lion du Pirée

PAR

E. LOZOVAN

Dans son petit livre sur «les Vikings», feu Johannes Brondsted remarquait à propos de l'inscription runique gravée sur les épaules du lion du Pirée - à l'arsenal de Venise depuis 1687 - que «malheureusement elle est si endommagée qu'on ne peut plus la déchiffrer; il eût été intéressant d'apprendre ce qu'un Viking suédois avait à confier à un lion grec»l. De son côté, dans le grand ouvrage de synthèse sur «le monde des Vikings », M. Klindt-Jensen est encore plus explicite : « l'inscription n'a pas pu être déchiffrée »2. C'est dire que ces savants rejettent tacitement l'interprétation de C. C. Rafn3. Là-dessus, F. Johnsson4 ne mâchait pas ses mots: «la présentation critique des textes et des monuments n'était pas le côté fort de C. C. Rafn, comme le prouve par exemple, entre autres, l'interprétation du lion du Pirée, 1856». La cause semble entendue et on n'aurait aucun intérêt à raviver une controverse qui a fait long feus

Cependant, vraie ou fausse, la lecture proposée par Rafn n'est pas



1: Johannes Brondsted, The Vikings2, London, 1965 (Pélican A 459), p. 290.

2: Ole Klindt-Jensen og Svenolov Ehrén, Vikingernes verden, Stockholm, 1969, p. 114.

3: Inscription runique du Pirée, interprétée par C. C. Rafn et publiée par la Société Royale des Antiquaires du Nord, Copenhague, 1856.

4: F. Johnsson in Salmonsens Konversations leksikon, XIX, (1935), 876 s.v. Rafn.

5: Méditer, au préalable, cette remarque: «II existe de la sorte, un peu partout en histoire, des points cancéreux où la discussion s'éternise, s'envenime, la bibliographie prolifère, - sans profit positif». (H.-I. Marrou, De la connaissance historique, Paris, 1958, p. 142.) Il semble que le premier qui ait mis en doute la justesse de l'interprétation de C. C. Rafn a été J. J. Worsaae dans: La colonisation de la Russie et du Nord scandinave; essai d'archéologie préhistorique comparative, Mémoires de la Société Royale des Antiquaires du Nord, 1873-74, p. 196: «(...) il faut remarquer que si cette inscription est bien scandinave, elle est tellement détériorée et si incomplète qu'elle est à peu près totalement illisible, comme j'ai pu m'en convaincre à la suite d'observations répétées sur les lieux mêmes». Là-dessus, Odobescu d'ajouter: «M. Worsaae impute à Rafn un manque total de critique dans ses tentatives trop hardies pour interpréter les inscriptions runiques du lion du Pirée». {Le trésor de Pétrossa (sic). Historique. Description. Etude d'orfèvrerie antique, Leipzig, 1889-1900, p. 444 n.1.) Cependant I. Dujcev, adoptant l'opinion de Vasil'evskij et de Zlatarski, incline à attacher du crédit à l'inscription «léonine». Cf. Les Normands à Byzance et dans la péninsule des Balkans, in: Varangian Problems, Copenhague, 1970 (Scando slavica, suppl. 1), p. 205.

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dépourvue d'importance pour les contacts scando-byzantins en général6 et les rapports culturels roumano-danois au XIXe siècle, dont les principauxartisans furent C. C. Rafn7, Kr. Nyrop, Al. Odobescu, B. P. Hasde uß et Mihai Eminescu9.

En 1869 avait lieu à Copenhague le «Congrès international d'anthropologieet d'archéologie préhistorique»lo. De la délégation roumaine faisaient partie C. Esarcull, V. A. Urechial2 et Al. Odobescu. Le dernier, brillant archéologue et écrivain - un véritable bel esprit encyclopédique - n'avait que 35 ans et il était déjà «ancien ministre». En effet, il avait fait partie de l'équipe avec l'aide de laquelle le prince Alexandru-loan



5: Méditer, au préalable, cette remarque: «II existe de la sorte, un peu partout en histoire, des points cancéreux où la discussion s'éternise, s'envenime, la bibliographie prolifère, - sans profit positif». (H.-I. Marrou, De la connaissance historique, Paris, 1958, p. 142.) Il semble que le premier qui ait mis en doute la justesse de l'interprétation de C. C. Rafn a été J. J. Worsaae dans: La colonisation de la Russie et du Nord scandinave; essai d'archéologie préhistorique comparative, Mémoires de la Société Royale des Antiquaires du Nord, 1873-74, p. 196: «(...) il faut remarquer que si cette inscription est bien scandinave, elle est tellement détériorée et si incomplète qu'elle est à peu près totalement illisible, comme j'ai pu m'en convaincre à la suite d'observations répétées sur les lieux mêmes». Là-dessus, Odobescu d'ajouter: «M. Worsaae impute à Rafn un manque total de critique dans ses tentatives trop hardies pour interpréter les inscriptions runiques du lion du Pirée». {Le trésor de Pétrossa (sic). Historique. Description. Etude d'orfèvrerie antique, Leipzig, 1889-1900, p. 444 n.1.) Cependant I. Dujcev, adoptant l'opinion de Vasil'evskij et de Zlatarski, incline à attacher du crédit à l'inscription «léonine». Cf. Les Normands à Byzance et dans la péninsule des Balkans, in: Varangian Problems, Copenhague, 1970 (Scando slavica, suppl. 1), p. 205.

6: En dernier lieu: D. Obolensky, The Byzantine sources on thè Scandinavians in Eastern Europe, Varangian Problems, pp. 149-169.

7: L'archéologue danois invita le prince Sturdza de Moldavie à rejoindre, en tant que membre fondateur, la Société Royale des Antiquaires du Nord. Voici la réponse du prince, dont la copie - vraisemblablement de la main de Rafn - est conservée à la Bibliothèque Royale de Copenhague. Je corrige les fautes d'orthographe: Yassi le 17/29 août 1841. Monsieur, J'ai été fort agréablement surpris en recevant la lettre par laquelle vous manifestez le désir de [me] compter au nombre des membres fondateurs de la Société Royale des Antiquaires du Nord. Je regarde comme un honneur que mon nom soit inscrit parmi ceux de tant d'hommes recommandables par leur zèle pour le progrès de la Science et je favoriserai de tous mes efforts les travaux d'une société qui a déjà rendu d'aussi grands services à l'histoire des contrées septentrionales. Veuillez donc, Monsieur, me mettre au nombre des illustres Sociétaires et agréer l'assurance de ma considération la plus distinguée. M. Sturdza».

8: E. Lozovan, Les relations culturelles roumano-scundinaves au XIXe, Revue de littérature comparée 39, 1965, pp. 291-301.

9: id., Rome, Dacie et Scandinavie chez Eminescu, Revue Romane, 11, 1967, pp. 48-60.

10: Compte rendu de la 4e session, Copenhague 1869 [1875].

11: (1836-1898), membre correspondant de l'Académie Roumaine, éditeur des documents vénitiens concernant le règne d'Etienne le Grand de Moldavie.

12: (1843-1901), historien, un des fondateurs de l'Académie Roumaine, éditeur des œuvres de Miron Costin. Il signalait à B. P. Hasdeu l'existence à la Bibliothèque Royale de Copenhague du «Vocabularium valachicum» de Chr. Frid. Temler. cf. mon article dans: Études romanes dédiées à A. Blinkenberg, Copenhague, 1963, pp. 97-105.

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Cuza mena à bien ses audacieuses réformes qui jetèrent les bases de la Roumanie moderne. Dans sa communicationl3, Odobescu évoqua, à vol d'oiseau, les questions capitales de l'archéologie roumaine. Certaines d'entre elles ont fait, jusqu'à ce jour, l'objet d'un vif débat, tel le «mur» d'Athanafic en Moldavie méridionale, le limes transalutanus, les palafittes, etc. Lorsqu'on pense qu'à l'époque les fouilles, menées au hasard, étaient la proie d'amateurs comme D. Papazoglu et C. Bolliac, on ne peut lésiner sur l'admiration que mérite le jeune érudit.

Au Danemark, Odobescu a eu l'occasion d'approfondir la grande idée qui, pendant de longues années, a accaparé toute son intelligence et son énergie, à savoir l'étude du trésor de Pietroasa. Celui-ci avait été découvert en 1837. L'intérêt qu'il suscita en Roumanie aussi bien qu'à l'étranger a été immense. L'État roumain accepta l'exposition des objets à Paris en 1867 et à Londres en 1872. Pour la première occasion, Odobescu avait rédigé la présentation : Notice sur les antiquités de Roumaniel*, laquelle constitue en quelque sorte le prologue de son ouvrage posthume. Les mêmes données, auxquelles il ajouta les considérations de Charles de Linas, ont été également utilisées à Copenhague dans : Notice sur le trésor de Pétrossals. Il est normal que les questions soulevées par l'analyse de cet ensemble unique aient intéressé les germanistes présents au congrès. Odobescu lui-même, par le biais du déchiffrement de l'inscription runique gravée sur le «collier» se vit obligé de faire une incursion non seulement dans le domaine de la runologie mais aussi dans celui des études Scandinavesau sens le plus large. Il l'aborda avec l'envergure qui le caractérisait, par la grande porte et non pas en catimini. Certes, il y a un déploiement romantique dans ses érudites envolées, mais il n'est pas moins vrai que, le premier en Roumanie, il écrivit un petit traité sur les antiquités nordiquesl6.Tout y est, cité dans les textes originaux: Edda, Eigils saga, Heimskringla, Olaf Tryggvesóns saga, Faeyeringa saga, Hávamál, Adam



13: Dont on trouve l'écho dans la presse danoise, cf. Berlingske Tidende du ler sept. 1869, no. 203, p. 2.

14: Paris, 1868.

15: cf. Actes, p. 361.

16: Trésor, pp. 357-475, pour la runologie p. 384, en note, la bibliographie. Afin de montrer le sérieux et l'étendue des lectures d'Odobescu, citons un fait: dans «L'histoire de l'archéologie» p. 288, lorsqu'il discute l'origine de l'écriture runique. l'auteur renvoie aux vers de Venance Fortunat fVII. 18Ì. Or cette référence a été mentionnée à ce propos, pour la première fois, par Steph. Jo. Stephanius (= Stephen Hansen), professeur à i'Académie de Soro, dans une lettre à Ole Worm, cf. D. Olai Wormii et ad cum doctorum virorum epistolae, Hafniae, 1728, pp. 162-163. Pour l'inscription du «collier» voir maintenant: M. Isbâsescu, Inscripfia de pe colanul din tezaurul de la Pietroasa, Rev. fil. rom. gerrn. î, 1957, pp. 107 133. T. Cupeîie, Der Runncnring von Ficiroassa, Friihmittelalteriche Studien, Munster, 2, 1968.

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de Brème et Saxo. Des rapprochements surprenants, comme celui des
sacrifices humains chez les Scandinaves et les Gètes*7, attendent d'être
réexaminés au niveau des connaissances actuelles.

On en arrive à «l'inscription léonine» du Pirée. Odobescu s'en est occupé à deux reprises, dans son «Histoire de l'archéologie»lB et dans le «Trésor de Pietroasa»l9. Cependant, dans ces deux ouvrages, son point de vue est sensiblement différent2o. Il reproduit le déchiffrement de C. C. Rafn2l et la dernière strophe du «chant àla mémoire de Harald le long »22. Il s'interroge aussi sur le sens de Rumania dans l'inscription. Voyons les faits et la démarche du raisonnement.

D'abord - l'inscription: HAKUN: VAN: Wr: ULFR: aUK: ASMuDr: aUK: AuRN: HAFN: ÊESA: WR: MeN: Lagï>U: A: Uk: HARADr: HAfI: UF lABUTA: UPRAiStar: Vegna: GRIkIAWWS: VARÏ>: DALKr: NaUduGR: I: Fiarl: LAMJM: EGIL: VAR: i: FARU: mib: RAGNARi: til: RUmanlU .... auk: aRMENIU:

La traduction de C. C. Rafn: «Hakon réuni à Ulf, à Asmund et à orn conquit ce port. Ces hommes et Harald le grand (de la haute taille) imposèrent (aux habitants du pays) des amendes considérables à cause de l'insurrection du peuple grec. Dalk est resté captif (a été retenu) dans des contrées éloignées; Eigil était allé en campagne avec Ragnar dans la Rnmanie ... et l'Arménie».

Ensuite - «le chant de Harald», accompagné de la version française
de C. C. Rafn et de l'adaptation roumaine d'Odobescu:



16: Trésor, pp. 357-475, pour la runologie p. 384, en note, la bibliographie. Afin de montrer le sérieux et l'étendue des lectures d'Odobescu, citons un fait: dans «L'histoire de l'archéologie» p. 288, lorsqu'il discute l'origine de l'écriture runique. l'auteur renvoie aux vers de Venance Fortunat fVII. 18Ì. Or cette référence a été mentionnée à ce propos, pour la première fois, par Steph. Jo. Stephanius (= Stephen Hansen), professeur à i'Académie de Soro, dans une lettre à Ole Worm, cf. D. Olai Wormii et ad cum doctorum virorum epistolae, Hafniae, 1728, pp. 162-163. Pour l'inscription du «collier» voir maintenant: M. Isbâsescu, Inscripfia de pe colanul din tezaurul de la Pietroasa, Rev. fil. rom. gerrn. î, 1957, pp. 107 133. T. Cupeîie, Der Runncnring von Ficiroassa, Friihmittelalteriche Studien, Munster, 2, 1968.

17: Trésor, pp. 422-423, n.l.

18: Istoria arheologiei, ed. D Tudor, Bucarest, 1961, pp. 289-291. La premiere édition est de 1877.

19: Trésor, pp. 444-446, fig. 174, le lion; fig. 175, les inscriptions.

20: Non seulement L'histoire de l'archéologie s'adressait aux étudiants tandis que Le trésor était destiné au monde savant, mais la première précède chronologiquement le second. Le tome I - le seul publié du vivant d'Odobescu - commença à être imprimé en 1885 {Préface, p. VIII) et l'avant-propos est daté du 18 oct. 1888. C'est dire qu'entre 1877 et 1888, Odobescu a pu changer d'opinion et estimer qu'il était prudent de présenter ses hypothèses avec plus de réserve.

21: Inscription runique du Pirée, pp. 11-25 en français; pp. 49-59 en danois.

22: Harald den haies mindekvad, C. C. Rafn, op.cit. p. 130, 151. Odobescu, Ist.arh. p. 291.

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Ungmoen ej vil naegte, kvinden bevare i minde, at vi svaerdene svunge syd i borgen en morgen; vidner der end om vâbenvaerket et mindesmaerke ; dog forsmâer mig en pyntet pige i Gardarige.

Ni la jeune vierge ni la femme
ne nieront que nous ne fussions
un matin au bourg dans le midi;
nous fîmes alors brandir nos glaives;
par l'épée nous nous frayâmes le chemin:
un monument y sert de témoin de cet exploit;
néanmoins la femme en Gardarike,
parée de bagues d'or, me dédaigne.

Nu e fecioarâ, nu e femeie
Care sa spunâ câ noi n'am fost
Pân'la cetatea unde scânteie
Arsita verii fâr'd'adâpost.
Cu-al nostru palos, lucios la soare,
Ne-am croit calea si-am râzboit
Acolo unde leul cel mare
Va spune lumei c'am biruit.
Dar astea toaie nu par nimica
Fecioarei mândre din Gardahka!

Il faut avouer tout de suite qu'Odobescu procède par approximations successives; il bâtit une hypothèse sur l'autre et, à chaque étape, il n'hésite pas à donner le léger coup de pouce nécessaire qui fasse avancer allègrement la recherche dans le sens de ses intentions. Il aboutit ainsi à une conclusion adroitement formulée à l'abri d'un signe d'interrogation timide, qui invite à une réponse affirmative: « Reste à savoir quelle serait au juste la portion de l'empire d'Orient que l'inscription infligée par les aventuriers Scandinaves à l'antique lion du Pirée, désignait ici sous le nom quelque peu vague et indécis de Rumania ? Serait-ce dans une province située en deçà ou au-delà de l'Hellespont, de l'Hémus ou du Danube que le Viking Eigil et son compagnon Ragnar s'en seraient allés en guerre?»23 Démontons pièce par pièce cet échafaudage:

Io La restitution de Rafn est sujette à caution en son ensemble;



23: Trésor, p. 446. Plus catégorique dans Ist.arh. p. 28y, ou il parie même d'une probable «erreur» quant àla localisation de Rumania en Asie Mineure .. . «car à cette époque on trouve ce nom appliqué aux pays danubiens».

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2° La leçon RUmanlU est conjecturale24;

3° Mindesmœrke [= merki], traduit correctement par monument, devient
tout d'un coup chez Odobescu leul cel mare «le grand lion»!

Serrons la question de plus près - sans nous préoccuper de savoir si la biographie des aventuriers nordiques, reconstituée par Rafn, est exacte ou non2s. Est-ce que la leçon Rumania -au cas où elle serait correcte !peut désigner la région danubienne?

D'abord il y a une difficulté géographique. Comme l'énigmatique endroit est nommé juste avant l'Arménie, on imagine mal une grande enjambée par dessus la Mer Noire qui nous ramène sur la rive gauche. Qu'on le veuille ou non, il faut rester au Caucase. Il y a ensuite le fait que, dans les sources Scandinaves, «le pays des Roumains» est d'habitude appelé Blçkumannaland et BlçcumannavçHu26, tandis que par Romania on entend l'Empire byzantin ou les comptoirs vénitiens et génois de Gazarie, c.-à-d. la Crimée et le Kouban27.

N'insistons pas : il n'y a aucune trace de Roumains sur les épaules du
lion du Pirée2B.

Et pourtant on n'a pas à conclure sur une note négative. Même si c'est
pour aboutir à un non-lieu, qui déblaie nos fichiers d'une référence inutile,
la recherche ci-dessus n'aura pas été superflue.

E. Lozovan

COPENHAGUE



24: Dans la transcription, seules les lettres capitales indiquent des traits lisibles, les petites capitales représentent des runes presque effacées, les minuscules - des conjectures. Il reste que RU (...) IU (...) peut désigner beaucoup de choses.

25: Inscription runique du Pirée, p. 16 et suiv, sur Harald Háfi, Hakun. Úlfr, etc.

26: E. Lozovan, De la Mer Baltique à la Mer Noire, in: F. Altheim - R. Stiehl, Die Araber in der alten Welt, Berlin, 1965, vol. 2, pp. 530-531.

27: Les premières mentions médiévales sont du XIIe siècle dans la Chronique longue. Cf. F. Thiriet, Byzance et les Byzantins vus par le vénitien Andrea Dandolo, Revue des études sud-est eur. 10, 1972, pp. 5-15. id., Quelques réflexions sur les entreprises vénitiennes dans les pays du sud-est européen, ibid. 6, 1968, pp. 395-405. La Romanie vénitienne au Moyen-Age. Le développement et Vexploitation du domaine colonial vénitien (XIIe-XVe siècles), Paris, 1959. Par contre, Romania et 'Pœpttxvia, au sens de Imperium Romanum, apparaissent dès le Ve siècle chez Orose (Adv.pag. VII, 43), là-dessus cf. C. Tagliavini, Le origini delle lingue neolatine4, Bologna, 1964, pp. 125-128.

28: Ce qui ne préjuge pas des rapports roumano-scandinaves, établis sur des arguments autrement solides. Cf. dernièrement mon article: Les Vikings sur le Danube, Bollettino dell'ALM 10-12, 1968-1970, pp. 247-252, ainsi que l'apport archéologique de M. Petre Diaconu, Urme aie Vikingilor pe teritoriul fârii noastre, Magazin, Bucarest, no. 761 du 6 mai 1972, p. 2.