Povl Kristian Hyllested

La mort subite et prématurée du professeur Povl Hyllested a été douloureusement ressentie par les romanistes danois. Povl Hyllested a joué un rôle éminent dans la prospérité des études françaises dans son pays. Il aurait pu fournir une production scientifique de premier ordre. A son «diplôme» (sur un sujet de syntaxe française), il s'était vu attribuer la note maximum par le critique sévère qu'était son maître Kristian Sandfeld.

Il a choisi l'enseignement. Si on estime que les professurs de lycée doivent être formés par des hommes de science, le cas de Povl Hyllested était idéal: il était homme de science. Il exerçait une double influence: à la fois professeur de lycée et lecteur à l'Université de Copenhague, où il enseignait surtout la grammaire et l'ancien français, il a pu faire profiter l'enseignement secondaire des progrès de la science, tout en conseillant ses collègues de l'Université sur la formation des futurs éducateurs. Nombre d'institutions recherchaient sa collaboration (c'est lui qui «faisait la liaison» entre le Danemark et Le français dans le monde}. On s'était réjoui pour lui lorsqu'en 1966, il avait été nommé professeur litulaire à l'École des Hautes Éludes Pédagogiques du Danemark. Avec un horaire moins chargé que celui d'un professeur de lycée (vraiment excessif au Danemark), il pouvait encore espérer consacrer de longues années à l'approfondissement de ses connaissances. Ceci ne rend que plus cruel l'arrêt brutal d'une vie si active et toute remplie du désir de servir ceux qui l'approchaient. Ses collègues et ses élèves le regretteront et honoreront sa mémoire.

COPENHAGUE