Revue Romane, Bind 4 (1969) 1

Réplique

par

AL. LORIAN

Je tiens à remercier la «Revue Romane» d'avoir bien voulu consacrer les pp. 86-89
de son n°. 111,1 (1968) à mon étude sur «L'Ordre des propositions dans la phrase
française contemporaine - La Cause», Paris, Klincksieck, 1966.

Je n'ai, certes, aucune intention d'ouvrir une polémique avec mon critique, M. le Professeur P. Hoybye, dont je respecte les opinions et qui a, naturellement, le droit d'envisager et de construire un compte rendu comme bon lui semble. Néanmoins, je ne puis passer sous silence certaines inexactitudes qui se sont glissées dans son compte rendu, inexactitudes dues, semble-t-il, à une lecture superficielle et un peu trop rapide de mon livre. Voici les erreurs de lecture dont il s'agit:

1) P. 87 du c.r, M. Hoybye dit: «... nous voudrions savoir s'il compte les «tours attributifs c'est parce que» parmi les postpositions. . . Il faudrait donc, selon nous, les éliminer des statistiques, de même que les «monorèmes». .. Nous écarterions également les cas où la proposition parce que est parenthétique ou isolée, par exemple.. .» (suivent deux exemples, puisés aux pp. 58 et 30 de mon livre).

Or, des ie début de mon chapitre sur les Fréquences de parce que il est empiici tcment dit dans une note (p. 19, n. 10) que tous ces cas - et certains autres - ont été éliminés de mes statistiques, précisément pour assurer toute objectivité possible à mes calculs!

2) P. 87, plus loin. M. P. Hoybye fait une remarque analogue sur mes statistiques,
cette fois concernant puisque, et conclut: «Cela changerait sans doute les statistiques
de M. Lorian. . .», etc.

Il aurait suffi de lire avec attention ma note 37 à la page 68, pour s'assurer que
les cas-limites sont débarrés des statistiques et que par conséquent il n'y a lieu
d'apporter aucune modification aux chiffres avancés.

3) P. 89 (fin du c.r.). M. P. Hoybye affirme, on ne sait pourquoi, que l'exemple
de Duhamel, proposé à la page 17 de mon livre, «... s'est glissé par inadvertance. ..
le que en question est de valeur pronominale et non pas conjonctionnelle. »

// ne s'agit d'aucune inadvertance] à la fin de ma série d'exemples in. 17) je dis
explicitement -je me permets de me citer: «Les quatre exemples ci-dessus ne sont

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pas d'ailleurs équivalents: dans la phrase de Duhamel, que, ne formant pas d'expressionbien soudée avec de ce, est encore senti comme pronom relatif, objet direct de pouvaient penser. » L'exemple a donc été proposé en toute connaissance de cause, pour démontrer les diverses valeurs possibles de que dans de ce que, y compris la valeur pronominale. Le commentaire de mon critique est donc inutile et injustifié.

Al. Lorian

JÉRUSALEM