Revue Romane, Bind 1 (1966) 1-2

FILIOLUM: déplacement d'accent ou synérèse?

PAR

POVL SKÅRUP

En latin classique, dans les mots du type fïliolum, mulierem, les deux voyelles en hiatus appartiennent à deux syllabes différentes, dont la première, antépénultième du mot, porte l'accent principal du mot, la pénultième étant brève: fï-^li-ô-lum, mu-Ui-ë-rem. Les langues romanes présupposent des formes où les deux voyelles appartiennent à une même syllabe pénultième, accentuée et longue: fi-HiQ-lu(m), mu-Hie-re{m). A première vue, il semble donc qu'il se soit produit trois changements entre le latin et le préroman: un déplacement de l'accent, un allongement de la voyelle de la pénultième et une synérèse. Notre discussion portera sur la description de ces faits.

Il est vrai que la linguistique «ne peut plus se contenter d'une simple description des changements, elle doit tâcher de les expliquer»l. Mais il serait oiseux de tâcher d'expliquer des changements mal décrits. Il y a encore en linguistique diachronique descriptive bien des changements qui doivent être mieux décrits avant d'être expliqués, c'est-à-dire avant d'être mis en rapport avec d'autres faits selon des lois descriptives plus générales. L'un de ces changements est celui qui a lieu dans les mots du type fïliolum, mulierem.

Voici quelques exemples avec iô ou eô: fïliolum, capreolum, araneolamj
um, *lusciniolum, *auiolum, gladiolum, modiolum, linteolum, Puteoli, - et
avec ië: mulierem, parietem, arietem, abietem.

Pour la plupart, les grammaires historiques rangent le changement qui s'est produit dans ces mots avec le déplacement d'accent d'autres mots tels que [tenëbras > te{nebras, lrecïpiî > re[cipit, et non avec la synérèse d'autres mots tels que {fï-li-a{m) > ]fi-lia(m) ou di-]ur-nu(m) > diurnu(tn); arrive même qu'on ne mentionne pas la synérèse defiliolum.

Avant de reformuler notre problème, nous trouvons utile d'insister sur la distinction entre accent et sommet syllabique. Nous disons que l'accent principal d'un mot se trouve sur une des syllabes de ce mot, et que l'accent d'une syllabe est fort ou faible, mais que le sommet d'une



1: Knud Togeby dans Romance Philology, XVIII, 1965, p. 325.

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syllabe se trouve sur un des phonèmes de cette syllabe. Nous ne disons
donc pas que l'accent principal d'un mot se trouve sur une voyelle.

Il semble peu probable que la voyelle de la pénultième des mots étudiés ici se soit allongée avant de devenir le sommet de la syllabe tonique : une étape fi-1 li-Q-lu(m) serait invraisemblable, et en effet personne ne la suppose. Dans les mots en question, le changement principal n'est donc pas l'allongement de la voyelle, mais le déplacement d'accent ou la synérèse. Il nous faut donc choisir entre deux descriptions :

(I) L'accent principal du mot passe de la syllabe // àla syllabe o, après quoi il y a synérèse des deux syllabes, le sommet de la nouvelle syllabe Ho se trouvant sur la voyelle o. La nouvelle syllabe garde l'accent principal du mot, qui avant la synérèse (mais après le déplacement d'accent) se trouvait sur l'une de ses composantes, o. Cette voyelle, devenue sommet de la syllabe tonique, s'allonge (cela a pu avoir lieu avant ou après la synérèse ou en même temps que celle-ci).

C'est là en principe la description courante. Selon elle, il est possible, mais non nécessaire, de supposer à un moment donné l'existence d'une étape intermédiaire, fi-li- [o-lu(m), avec déplacement de l'accent, mais sans synérèse.

(II) II y a synérèse des deux syllabes // et o, le sommet de la nouvelle syllabe Ho étant sur o, qui est la voyelle la plus ouverte. La nouvelle syllabe garde l'accent principal du mot, qui avant la synérèse se trouvait sur l'une de ses composantes, //. La voyelle o, qui est désormais le sommet de la syllabe tonique, s'allonge.

Cette description exclut la possibilité de l'étape fi-li-o-lu{m), et n'implique
pas l'existence de l'étape intermédiaire fi-{lip-lu(m) avec synérèse et
sommet de la nouvelle syllabe sur i.

Si on a des raisons de supposer l'existence de formes intermédiaires fi-HJo-lu(m), mu-li-^e-re{m), sans synérèse, mais avec déplacement de l'accent, il est évident qu'il faut choisir la première des deux descriptions. La versification n'exige pas une telle supposition2. Certains hexamètres de la fin de l'Antiquité donnent des exemples de mots du type que nous étudions avec la pénultième longue, mais on peut les lire avec synérèse et avec la syllabe précédente longue par position, si elle ne l'est déjà par



2: Voir Dag Norberg, Introduction à Vétude de la versification latine médiévale, Acta Universitatis Stockholmiensis, Studia Latina Stockholmiensia V, Stockholm, 1958, pp. 10 ss.

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nature: . . . filioli magistro (Commodien. Instr. 2.26.6), . . . eadem muliëre creatus (Dracontius, Satisf. 161)3. Les exemples médiévaux avec pénultièmelongue ou tonique, mais avec diérèse, sont trop tardifs pour prouver l'existence de ces formes dans la langue parlée des premiers siècles de notre ère. Et, de même, le précepte bien connu d'un grammairien anonyme («mulierem in antepenultimo nemo débet acuere, sed in penultimo potius») ne suffit pas non plus à prouver l'existence de mu-li-e-rem sans synérèse, mais avec l'accent principal sur la pénultième. Or, si on ne peut prouver l'existence de cette étape intermédiaire, aucune des deux descriptionsn'est contredite par les faits, si bien qu'il faut choisir la plus simple.

Indépendamment de la solution que l'on préférera, il faut établir les
quatre lois suivantes:

(1) Pendant toute l'époque latine, le sommet d'une syllabe à deux
voyelles dont la première est / se trouve sur l'autre voyelle, plus
ouverte, par exemple: iam, adiuuô, iuuenis.

(2) A l'époque du changement qui nous occupe, la loi classique selon
laquelle la pénultième brève d'un mot polysyllabique rejette l'accent
principal du mot sur la syllabe précédente a cessé de s'appliquer.4



3: M. Norberg (op. cit., p. 11) cite aussi un exemple ariëtem chez Stace (Théb. 2.492). Or à cet endroit on lit: ceu castra subire / apparet aut celsum crebris arietibus urbis j inclinare latus (l'édition de la Loeb Classica! Library suit la correction d'Unger: crebri arietis ictibus urbis). L'exemple montre donc, et seulement à condition de ne pas être corrigé, l'allongement d'une syllabe déjà tonique, selon la loi (3) ci-dessous.

4: L'autre partie de la «loi des trois syllabes» dit que la pénultième longue d'un mot polysyllabique porte l'accent principal du mot. Elle n'a pas forcément cessé de s'appliquer en même temps que la première partie de la loi, citée ci-dessus. Elle s'appliquait encore au moment du déplacement d'accent du type 'tenëbras > te^nebras, qu'il faut décrire comme une extension de la loi de la longueur des syllabes: désormais une syllabe dont la voyelle brève est suivie de deux consonnes est également longue quand les deux consonnes sont occlusive -\- r (mais la voyelle est traitée comme les voyelles suivies d'une seule consonne). Cette partie de la loi des trois syllabes a cessé de s'appliquer antérieurement aux emprunts tels que 'encaustum (-¦ fr. enere), ]Tarentum (> it. 'Taranto ou Taranto), Tricasses (.- fr. Troyes) (voir V. Vaananen, Introduction au latin vulgaire, Paris, 1963, §47). Elle s'appliquait peut-être encore à l'époque du changement des noms des dizaines, car il n'est pas nécessaire de supposer une étape luiginti, 'triginta, qua draginta, etc.: uiginti et triginta n'ont probablement eu l'accent sur la première syllabe - et quadraginta, quinquaginta, etc., sur la deuxième - que depuis la synérèse qui a suivi la chute du -g-, c'est-à-dire depuis que l'ancienne syllabe tonique est devenue une partie de la première syllabe, et il n'y a donc pas eu de déplacement d'accent: ui'ginti „- ui'inti . 'vinti, quadra'ginta • quadra inta > qua'drainta > qua^dranta. L'avertissement bien connu de Consentius contre triginta peut aussi bien faire allusion à la prononciation ltrinta fou à une contamination entre celle-ci et la forme classique) qu'à une étape intermédiaire entre la forme classique trilginta et la forme nouvelle ltrinta.

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Sinon, l'accent principal de fiJli-o-lu{m) ne pourrait pas passer sur ô, et après une synérèse non précédée d'un déplacement de l'accent, celui-ci passerait sur la première syllabe: {fi-liô-lu(m)s. De même, la loi classique a dû cesser de s'appliquer avant le déplacement d'accent qui a eu lieu dans quelques verbes composés, par exemple [re-ci-pit > re-ci-pit (> fr. reçoit). Cela n'implique pas nécessairement l'existence à un moment donné de mots polysyllabiques à pénultième brève et tonique. Sauf si les changements defiliolum et de recipit se sont produits avant la loi suivante :

(3) Une voyelle brève qui est suivie d'une seule consonne ou d'occlusive
+ r, et qui se trouve en syllabe tonique, s'allonge tout en gardant
sa qualité (ce qui aboutit aux syncrétismes que l'on sait).

Cette loi s'applique aux mots d'une et de deux syllabes et aux mots polysyllabiques du type que nous étudions et des types recipit et tenebras après déplacement de leur accent. Si cette loi est postérieure à la précédente(2), ni la place de l'accent ni la quantité vocalique n'ont été entièrementautomatiques au cours de la période qui a séparé l'entrée en application des deux lois. Mais si la loi (3) est contemporaine de la loi (2), ou antérieure, l'ancien état de langue, où la quantité de la pénultième commandait la place de l'accent, a été remplacé par un état où l'accent (avec les groupes consonantiques) commande la quantité des voyelles, ceci dès l'entrée en application de la loi (2), et le latin a gardé sans interruption l'ancienne loi selon laquelle la pénultième d'un mot polysyllabiquen'est jamais à la fois brève et tonique. - Si la loi (3) de l'allongementdes voyelles toniques précède la synérèse de la loi suivante (4) et le prétendu déplacement d'accent de la loi (5), la pénultième des mots que nous étudions s'est allongée dès le moment où elle est devenue tonique. Si elle leur est postérieure (et dans ce cas elle est également postérieure à la loi (2)), les mots en question ont passé par une étape où la pénultième est brève et tonique: fi-{lió-lu(m)6, précédée peut-être de fi-liJo-lu(m). -



4: L'autre partie de la «loi des trois syllabes» dit que la pénultième longue d'un mot polysyllabique porte l'accent principal du mot. Elle n'a pas forcément cessé de s'appliquer en même temps que la première partie de la loi, citée ci-dessus. Elle s'appliquait encore au moment du déplacement d'accent du type 'tenëbras > te^nebras, qu'il faut décrire comme une extension de la loi de la longueur des syllabes: désormais une syllabe dont la voyelle brève est suivie de deux consonnes est également longue quand les deux consonnes sont occlusive -\- r (mais la voyelle est traitée comme les voyelles suivies d'une seule consonne). Cette partie de la loi des trois syllabes a cessé de s'appliquer antérieurement aux emprunts tels que 'encaustum (-¦ fr. enere), ]Tarentum (> it. 'Taranto ou Taranto), Tricasses (.- fr. Troyes) (voir V. Vaananen, Introduction au latin vulgaire, Paris, 1963, §47). Elle s'appliquait peut-être encore à l'époque du changement des noms des dizaines, car il n'est pas nécessaire de supposer une étape luiginti, 'triginta, qua draginta, etc.: uiginti et triginta n'ont probablement eu l'accent sur la première syllabe - et quadraginta, quinquaginta, etc., sur la deuxième - que depuis la synérèse qui a suivi la chute du -g-, c'est-à-dire depuis que l'ancienne syllabe tonique est devenue une partie de la première syllabe, et il n'y a donc pas eu de déplacement d'accent: ui'ginti „- ui'inti . 'vinti, quadra'ginta • quadra inta > qua'drainta > qua^dranta. L'avertissement bien connu de Consentius contre triginta peut aussi bien faire allusion à la prononciation ltrinta fou à une contamination entre celle-ci et la forme classique) qu'à une étape intermédiaire entre la forme classique trilginta et la forme nouvelle ltrinta.

5: Un exemple en est abiete chez Virgile (Aen. 2.16) s'il représente un état de langue antérieur à la loi (2), ce que nous ne savons pas; dans ce cas son accent principal est sur l'antépénultième, c'est-à-dire sur la première syllabe, qui d'ailleurs est longue par position. Voir aussi la note suivante.

6: Cette étape est représentée par l'exemple ahicte chez Virgile, cité dans la note précédente, s'il est postérieur à la loi (2), ce que nous ne savons pas. - Dans l'exemple PVTEÓLIS d'une inscription, la longueur de la voyelle n'est pas indiquée.

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Nous laisserons sans réponse toutes ces questions de chronologie relative:
elles sont sans importance pour notre argumentation.

La quatrième loi qu'il convient d'établir indépendamment de la description du type filiolum que l'on choisira décrit la synérèse des types fïlia(m), filiu(m), uïnea(m), malleu(m) et aliënu{m), diurnu{m)\ elle ne s'applique qu'aux mots de plus de deux syllabes (d'autres lois concernent les mots de deux syllabes comme dies, uia, meus):

(4) Au début de notre ère, il y a synérèse de deux syllabes lorsque la première se termine par / ou e et que la deuxième commence par une voyelle; / et e se confondent en /', et, conformément à la loi (1) ci-dessus, le sommet de la nouvelle syllabe est sur l'autre voyelle.

Si l'on accepte la première des deux descriptions possibles du processus
Wli-o-lu{m) > fi-]liç-lu(m), on établit une nouvelle loi:

(5) Dans les mots proparoxytoas dont la syllabe tonique se termine par / ou e, et où la syllabe suivante commence par une voyelle, l'accent passe de l'antépénultième à la pénultième au début de notre ère.

Après quoi, les mots sont prêts à subir l'allongement vocalique de la loi (3)
et la synérèse de la loi (4).

Si, au contraire, on choisit l'autre description, selon laquelle il ne s'agit pas d'un déplacement d'accent, il n'est plus nécessaire de formuler de nouvelle loi : il suffit d'appliquer les quatre premières lois kfï-Hi-o-lu(m) pour en dériver fi-l\Q-lu{m). L'accent principal du mot tombe sur la nouvelle syllabe Ho, qui contient les phonèmes qui ont formé l'ancienne syllabe tonique //; cela suppose que la loi (2) précède la loi (4), ce que rien ne vient contredire. Le fait que le sommet de cette syllabe se trouve sur o est déjà impliqué dans la loi (1). Il n'y a pas lieu de penser que les synérèses defïliolum, d'aliënum et àtfïlium ne soient pas contemporaines, et la même loi (4) peut donc impliquer la synérèse defïliolum aussi bien que celle d'aliënum et defilium.l



6: Cette étape est représentée par l'exemple ahicte chez Virgile, cité dans la note précédente, s'il est postérieur à la loi (2), ce que nous ne savons pas. - Dans l'exemple PVTEÓLIS d'une inscription, la longueur de la voyelle n'est pas indiquée.

7: Après la synérèse de fïliolum, mulierem, aliënum, diarnum, filiam, uïneam, il se produit un autre changement dans certains des mots en ¡e: en syllabe tonique, après d'autres consonnes que /, les trois unités if, ië et ë s'identifient en ë, par exemple: pariëtem ¦ parêtem, quiëtum • quëtum, comme (h)abëtis. Cette loi ne s'applique pas aux syllabes à accent faible, comme dans, facies, paries (Meyer- Liibke, Einf.2, § 91). Et elle n'est pas valable non plus après /, p. ex.: muliêrem, aliênum (il n'est pas nécessaire de recourir à une influence d'alium pour expliquer les descendants sardes et ibéroromans d'alienum). - Une loi parallèle ne s'applique pas pour les mots du type io (mais pour uo: duodecim > dodece, et peutêtre pour ea: Neapoli(m) > Napoli).

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La première description comporte donc une loi de plus que la deuxième, la loi (5) ci-dessus, et il est difficile de trouver la cause de ce changement, si ce n'est justement la synérèse, que toutefois il précède, selon la première description. Ce sont là deux arguments contre cette première description, et il ne semble pas y avoir d'arguments en sa faveur. Nous en concluons donc qu'il faut lui préférer la deuxième description, et qu'il faut voir dans le cas de fïliolum une synérèse et non un déplacement d'accent.B

La synérèse ne s'accompagne pas d'un déplacement d'accent: avant la synérèse l'accent principal est sur la syllabe //, et après, sur Ho, ce qu'on ne peut pas appeler un déplacement. Si l'on a pourtant parlé d'un déplacement d'accent, c'est qu'on a désigné par le terme accent, non ce qui caractérise une syllabe, mais ce qui caractérise le sommet de la syllabe tonique d'un mot. Selon cette terminologie, moins heureuse à notre avis, l'«accent» se déplace en effet de i sur o. Même si l'on s'exprime ainsi, il est plus simple de décrire ce «déplacement d'accent» comme un effet de la loi (1) ci-dessus, qui s'applique après la synérèse, plutôt que d'établir la nouvelle loi (5), et la synérèse reste donc le changement primaire. Indépendamment de ce problème de terminologie, le cas de fïliolum est parallèle à ceux à'aliënum, diurnum, et de fïliam, uïneam, non à ceux de tenebras et de recipit.

Povl Skàrup

TÓRSHAVN



7: Après la synérèse de fïliolum, mulierem, aliënum, diarnum, filiam, uïneam, il se produit un autre changement dans certains des mots en ¡e: en syllabe tonique, après d'autres consonnes que /, les trois unités if, ië et ë s'identifient en ë, par exemple: pariëtem ¦ parêtem, quiëtum • quëtum, comme (h)abëtis. Cette loi ne s'applique pas aux syllabes à accent faible, comme dans, facies, paries (Meyer- Liibke, Einf.2, § 91). Et elle n'est pas valable non plus après /, p. ex.: muliêrem, aliênum (il n'est pas nécessaire de recourir à une influence d'alium pour expliquer les descendants sardes et ibéroromans d'alienum). - Une loi parallèle ne s'applique pas pour les mots du type io (mais pour uo: duodecim > dodece, et peutêtre pour ea: Neapoli(m) > Napoli).

8: De même, dans l'ancien français re-^i-ne > [reine et ma-lis-tre > et dans l'espagnol re-'i-na > 'rei-na et 'de-us > il ne s'agit pas d'un déplacement d'accent, mais d'une synérèse, qui aboutit à une nouvelle syllabe dont le sommet se trouve sur la voyelle la plus ouverte.